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Le Baron noir, l'ombre du maître-espion

1864. Sous la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte, la France domine plus que jamais le monde. Ses dirigeables, ses trains, son industrie triomphent et témoignent de la grandeur d’une nation que le monde entier jalouse. Antoine Lefort est un de ses champions. Le jeune homme est à la tête d’un empire industriel, spécialisé dans la technologie de pointe. Tout le monde voit en cet élégant dandy une des figures de la vie mondaine parisienne, négligeant qu’il est aussi un ingénieur génial travaillant sans relâche à l’amélioration de ses inventions. Mais il a surtout un secret que seul son majordome partage : c’est lui, le mystérieux justicier qui parcourt les rues de la capitale une fois la nuit tombée — il est le Baron Noir. Lorsque des plans secrets révolutionnaires sont volés, le Baron Noir devra revêtir son armure et se révéler au grand jour. Quelle puissance étrangère complote contre la France ? Quels ennemis devra-t-il affronter ?

Entre Batman et Iron Man, la création d’Olivier Gechter, jeune auteur issu de la microédition, bénéficie d’une série d’atouts conférant à son récit une originalité indéniable. Tout d’abord, saluons la couverture particulièrement inspirée de Géraud Soulié. Ensuite, la forme du texte, qui sert particulièrement le propos : une novella d’une centaine de pages. L’espace y est par conséquent suffisant pour poser le monde, l’intrigue et les personnages, tout en bénéficiant du rythme propre à la nouvelle. De fait, le récit s’avère mené sans temps mort, alternant scènes d’action et moment de révélations. Enfin, le steampunk tel que l’envisage Olivier Gechter se situe dans la tradition du roman populaire et de ses fascicules. Cela fait toute la différence : les archétypes qu’il convoque — le héros, ses acolytes et le grand méchant — n’ont rien de tristes rouages de l’intrigue relégués à l’état de citation. Ils sont là pour faire vibrer le lecteur, qui, pas dupe, anticipe la fin heureuse, tout en sachant que quelque part, quelque chose ou quelqu’un menace toujours de faire tomber le héros. Tout le travail de l’écrivain, en partie révélé par une brève et éclairante postface, vise à distraire son lecteur. La première mission du Baron Noir est désormais accomplie et c’est une réussite. A quand la prochaine ?

Malédiction

Des flingues, des rebondissements, de la magie et des super-héros… Malédiction est la digne suite de Magie Brute.

L’action se déroule quelques temps après les évènements du premier opus. Les relations entre « actifs » et « normaux » sont déjà tendues quand un « actif » tente d’assassiner le président Roosevelt. Faye subit la suspicion des anciens du Grimnoir qui craignent que son immense pouvoir ne soit une malédiction. Et Jake Sullivan se retrouve au téléphone avec le fantôme du président à propos d’une entité qui menace le Pouvoir.

Plus dense et plus sombre que Magie Brute, Malédiction contient toutefois les mêmes ingrédients et souffre des mêmes défauts. L’écriture vivante, très visuelle, les personnages plus fouillés surprendront agréablement le lecteur. Les exergues en début de chapitres, assez croustillants, facilitent l’immersion dans l’univers créé par Larry Correia. A la lecture, on ne peut s’empêcher de penser aux X-Men et à la série Civil Wars (même si cette référence sera probablement plus développée dans le tome 3). Le livre se dévore avec un plaisir certain, jusqu’aux cent dernières pages. Magie Brute se finissait par un long tunnel indigeste de combats et de morts. Ici, même souci. Après un début plutôt lent, le dernier quart du livre s’emballe dans un assaut interminable suivi d’un combat homérique contre un dieu démon. Ça tire à tout va, ça explose de tous les côtés, ça saigne, ça jure, etc. Les héros ne semblent ni s’en lasser ni être choqués ou impressionnés par le nombre de morts. C’est long et pénible.

Malédiction n’est sûrement pas le roman de l’année. Plutôt le genre de bouquin vite lu et vite oublié, avec lequel on passe un agréable moment malgré une fin un tantinet laborieuse. Espérons que l’auteur saura corriger le tir pour le troisième épisode.

Chansons de la Terre mourante T1

« La Terre mourante » est à n’en pas douter une des plus fascinantes créations de Jack Vance, qui nous a hélas quittés il y a peu. Ce Monde magique attendant l’apocalypse sous les éclats rubiconds d’un soleil en fin de vie fut en son temps arpenté par des personnages aussi brillants que Cugel l’Astucieux ou encore Rhialto le Merveilleux. Superbe univers de fantasy, sans doute parmi les plus marquants jamais créés, rivalisant à sa manière unique — et généralement très drôle — avec les plus belles productions de Tolkien, Howard, Leiber ou Moorcock, « La Terre mourante » a inspiré pléthore d’écrivains au fil des années. Ainsi, Gardner Dozois et George R. R. Martin, qui ont choisi de rendre hommage à l’œuvre et son auteur en convoquant pour ce faire la fine fleur de l’Imaginaire contemporain, y compris des auteurs franchement inattendus dans ce registre. En est résulté la monstrueuse anthologie Songs of the Dying Earth, sacré pavé dont ActuSF a entrepris, et c’est louable, la traduction… hélas en trois volumes passablement aérés qui risquent de faire mal au porte-monnaie. Mais ne boudons pas notre plaisir : c’est le sourire aux lèvres que l’on entame la lecture de cet hommage fort bienvenu, riche en textes remarquables ; si cette première partie est nécessairement inégale — quelle anthologie ne l’est pas ? —, la qualité est cependant bel et bien au rendez-vous, et l’amateur de Vance retrouvera ici cet univers merveilleux qu’il a en son temps découvert auprès du Maître lui-même, et quelques-uns de ses personnages feront même leur apparition au détour des pages.

Commençons par évoquer le meilleur, tant qu’à faire. Le volume, passées deux préfaces dispensables signées Dean Koontz et Jack Vance lui-même (notons au passage que chaque auteur livre également une postface à sa contribution, témoignant de l’enthousiasme suscité par l’univers de « La Terre mourante »), s’ouvre brillamment avec Robert Silverberg, qui nous narre avec talent l’histoire du « Cru véritable d’Erzuine Thale » : un poète décadent attend la fin, comme il se doit, en gardant dans ses réserves un breuvage divin, à même de l’inspirer pour un ultime poème en guise de couronnement de sa carrière ; ce qui ne va bien sûr pas sans susciter la convoitise… L’histoire est un brin convenue, mais la plume délicieuse, l’univers bien rendu et les personnages irréprochables. Une bien belle introduction. Autre réussite remarquable, « Abrizonde », de Walter Jon Williams, nous amène à côtoyer un jeune architecte plongé par le hasard de ses errances dans une guerre apparemment désespérée, mais la magie et les démons sont de la partie, et tout le monde ici a plus d’un tour dans son sac. Malgré une conclusion sans doute un brin abrupte, cette nouvelle enlevée et palpitante constitue à n’en pas douter un des grands moments de l’anthologie. Citons enfin, parmi les plus brillants participants à cette entreprise, un des anthologistes, George R. R. Martin himself. L’auteur du « Trône de fer » nous emmène passer « Une nuit au Chalet du Lac » (« célèbre pour ses anguilles siffleuses »), auberge pas très bien fréquentée. Les personnages hauts en couleurs et la plume adroite de Martin nous ramènent habilement aux meilleurs récits vanciens de « La Terre mourante ».

Deux nouvelles, pour être inférieures à ce beau trio de tête, sont néanmoins tout à fait agréables à la lecture : « La Porte Copse » de Terry Dowling ne manque ainsi pas d’humour, et joue avec malice des sortilèges les plus improbables (jusque dans leur désignation farfelue) employés par les magiciens si hautains de « La Terre mourante » ; un peu trop téléphoné, cependant, pour pleinement emporter l’adhésion, et ça ne fait pas toujours mouche. Le cas de Jeff VanderMeer est différent : l’auteur de l’excellente Cité des saints et des fous livre avec « La Dernière quête du mage Sarnod » une nouvelle tout à fait séduisante, à l’univers riche et original, mais peut-être est-elle, pour le coup, « trop originale » : on n’y retrouve pas tout à fait la flamboyance propre aux récits de Vance, malgré des emprunts non négligeables.

Les deux nouvelles restantes sont plus dispensables, sans être d’une lecture trop désagréable pour autant. Glen Cook, avec « Le Bon Magicien », livre un récit ambitieux mais un peu bancal, où la fine fleur des magiciens est convoquée pour faire face à une terrible menace ancestrale. Byron Tetrick se la joue un peu à la « Harry Potter » dans « L’Université de maugie », récit initiatique banal qui se conclut sur une assez regrettable faute de goût, l’auteur ayant succombé à une tentation trop énorme pour ses capacités.

Mais ces deux fausses notes n’enlèvent finalement pas grand-chose à la qualité tout à fait appréciable de ce premier volume des Chansons de la Terre mourante. L’hommage est dans l’ensemble fort réussi, et les amateurs de Vance ne seront pas déçus. Aussi a-t-on hâte de lire la suite, dont on peut espérer sans trop de risque d’erreur qu’elle sera également des plus enthousiasmantes.

D'autres royaumes

Si D’autres royaumes, publié originellement en 2011, n’est pas l’ultime roman du vétéran Richard Matheson, son édition en France quelques mois à peine avant sa mort lui confère quelque peu, par la force des choses, une allure de testament littéraire. Et on ne fera pas de mystère : c’est pour le moins regrettable. On n’y retrouve guère en effet le brillant auteur de, entre autres, Je suis une légende et L’Homme qui rétrécit. Et l’on fait régulièrement la grimace à la lecture de ce livre de trop, qui tient sans doute un peu de la catharsis, mais donne aussi (surtout ?) la fâcheuse impression que son auteur n’y croit pas — et, par voie de conséquence, le lecteur pas davantage.

Alexander White, plus connu sous le nom de plume d’Arthur Black, sous lequel il a commis des dizaines de romans d’horreur lamentables, a 82 ans. Né avec le siècle, il nous narre ici les étranges événements qu’il a connus quand il en avait 18, aux environs de la fin de la Première Guerre mondiale. Engagé dans les forces américaines pour faire bisquer son horrible paternel, Alex connaît l’horreur des tranchées. Et c’est sur le front qu’il fait la rencontre de Harold Lightfoot, un jeune soldat anglais. Les deux hommes se lient d’amitié, et, avant de décéder, Harold suggère à Alex de se rendre dans son village natal, Gatford, au nord de l’Angleterre.

Démobilisé en raison d’une grave blessure, Alex, qui ne tient pas à revoir son père à Brooklyn, obéit bientôt aux dernières volontés de son camarade. Il loue un cottage dans ce village qu’il trouve à première vue somptueux, mais la petite vie paisible qu’il entendait y mener est vite perturbée par d’étranges superstitions locales : on lui dit que la forêt avoisinante est le domaine des fays, du petit peuple, autrement dit, et qu’il ne faut surtout pas s’enfoncer dans les bois en quittant le chemin… Mais il fait aussi, lors d’une promenade, la rencontre de Magda, ravissante femme qui fait une mère de substitution idéale… mais qui a la réputation d’être une sorcière. Cartésien comme son horrible père, Alex ne croit guère à ces racontars. Il a tort, bien entendu…

Sur ces bases pour le moins stéréotypées, Richard Matheson tisse dès lors une intrigue cousue de fil blanc, ce qui n’exclut hélas pas quelques incohérences ou invraisemblances ; D’autres royaumes mêle le genre féerique classique, teinté d’horreur, avec le genre sentimental, se complaisant dans la description d’amours aussi ambiguës que pénibles. Tout ça sent le complexe d’Œdipe, pas qu’un peu… et ça ne convainc guère, laissant bien vite une amère impression en bouche.

Le problème essentiel de D’autres royaumes ne réside pourtant pas dans cette dimen-sion. Le roman est prévisible, peu crédible en même temps, pas très bien construit, affligé de personnages en carton-pâte, et donne, à tort ou à raison, l’impression d’avoir déjà été lu cent fois, en mieux. Certes. Mais le véritable drame est ailleurs : en effet, Richard Matheson semble s’y complaire dans le style laborieux d’un écrivain d’horreur gothique à dix balles. Exorcisme ? Peut-être… Mais c’est rapidement insupportable, notamment du fait des incessants appels au lecteur qui parsèment chaque page ou presque de ce roman imbuvable. Arthur Black intervient en effet régulièrement pour commenter ce qu’il écrit, jugeant telle phrase bonne, telle autre mauvaise, quand elles sont toutes affligeantes. Le lecteur est sempiternellement pris à témoin, et bien vite n’en peut plus.

On est très loin, ici, du grand Richard Matheson, conteur d’exception qui a su nous régaler à maintes reprises avec son astucieux sens du récit ; on n’y retrouve pas davantage la finesse dans la caractérisation de ses meilleures productions ; ne reste au final qu’une mauvaise parodie du genre, donnant l’impression que Richard Matheson se moque de lui-même, et par la même occasion du lecteur.

« Comment aurais-je pu écrire ce livre si ma cervelle baignait entièrement dans les eaux du gâtisme ? », demande Alexander White/Arthur Black à un moment ; le lecteur, ici, ne peut pas vraiment s’empêcher de faire la grimace… De même, plus loin : « Arthur Black me collerait d’office dans une maison de repos pour auteur en fin de carrière. » Douloureuse confession…

Disons-le, même si c’est difficile, voire cruel, du fait de la proximité du décès de Richard Matheson — on aimerait se montrer charitable, voir en D’autres royaumes un roman au pire médiocre —, mais le fait est que ce livre est calamiteux de bout en bout. La forme est atroce, le fond sonne creux. L’hommage plus ou moins déguisé ne séduit pas, et tourne à la parodie laborieuse. Livre sans intérêt, livre inutile, livre de trop, D’autres royaumes ne sert guère la mémoire d’un auteur que nous avons connu tellement brillant. Aussi vaut-il mieux s’abstenir de lire cette erreur de vieillesse, qui n’aurait probablement jamais dû être publiée.

Cthulhu fhatgn !

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Bifrost 72

Le Bifrost 72 est en approche ! Mise sous pli de 800 numéros de la revue, c'est fait !

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