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Critiques Bifrost 58

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Terre ailleurs

Pour fêter la parution de La SF sous les feux de la science, nouveau recueil d'articles de Roland Lehoucq, retrouvez sur le blog le Scientifiction « Et si la Terre était ailleurs ? »…

Critiques Bifrost 57

Retrouvez sur l'onglet Critiques toutes les chroniques de livres du Bifrost  n° 57 et son guide de lecture spécial Robert A. Heinlein !

Bifrost 68 précommande

Le Bifrost 68 spécial Ian MacDonald, à paraître le 25 octobre, est désormais disponible à la précommande en papier, en numérique, ou les deux ensemble !

La Mère des mondes

Passez de l'autre côté des Bouches avec « La Mère des mondes », nouvelle de Jean-Laurent Del Socorro lauréate du concours de nouvelles Points chauds !

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Planesrunner

Everett Singh est un jeune Anglais presque normal. Certes, son père originaire du Pendjab est un physicien de haute volée qui l’emmène à des conférences sur la nanotechnologie ou la société post-pétrole, certes, il porte en guise de prénom le nom de l’auteur de la théorie des mondes multiples, et certes, c’est un petit génie, notamment de l’informatique, mais il joue au foot et il adore Doctor Who. Alors, quand il voit son paternel, Tejendra, se faire enlever en plein Londres par trois types en noir sortis d’une grosse voiture, il doit bien se rendre à l’évidence : puisqu’il n’a rien d’un superhéros, il ne lui reste qu’à appeler la police.

Qui se révèle de prime abord aussi sceptique qu’inefficace, voire complice : Everett la soupçonne vite d’avoir modifié les photos du rapt qu’il a prises à la va-vite sur son portable et qu’il leur a confiées, afin de le faire douter — et faire douter sa mère divorcée — de la réalité de l’événement. Comme il soupçonne Paul McCabe, le patron de son père, qui, lors d’une visite de courtoisie, le prie de lui remettre tout dossier informatique que Tejendra aurait pu lui transmettre. Justement, l’ado reçoit bientôt de son père un courrier électronique, un envoi automatique sous condition, contenant un fichier, un programme : Infundibulum. Rien de moins qu’un annuaire du multivers, une sorte de répertoire de tous les univers parallèles. Son père travaillait sur le sujet. Everett le savait, mais croyait qu’il s’occupait de théorie pure. Or, il s’avère que les univers parallèles existent bien, qu’ils ont formé une coalition dissimulée au grand public, et que tout ne va pas pour les mieux dans le(s) meilleur(s) des mondes…

Nanti de cet outil infiniment précieux, et infiniment convoité, au point de menacer toute sa famille, notre jeune Anglais va donc partir à la recherche de son père disparu, ce qui va l’entraîner de monde en monde, en un tourbillon de paysages et de rencontres. Et si on voyage en dirigeable, c’est dans un univers électropunk qui n’a jamais connu l’ère de la vapeur…

En dire davantage serait déflorer ce roman jeunesse, le plus accessible — tranche d’âge oblige ? — de notre auteur. Si Ian McDonald fait montre de sa sensibilité habituelle aux cultures dites « exotiques », s’il joue quelque peu du langage en recourant — avec une parcimonie qui rassurera ceux que Le Fleuve des dieux avait laissés pantois, et en fournissant cette fois un lexique complet — à un obscur argot londonien s’il emploie des concepts, comme la physique quantique, qu’on n’a guère l’habitude de trouver dans des œuvres destinées à ce public, il donne un livre d’aventures, inventif, jouissif, pleinement assumé, un roman d’apprentissage classique — notre héros va, bien sûr, croiser une jeune fille aussi beautiful que kick-ass — qui réussit le pari de contenter ses fans tout en s’offrant le luxe (éventuel) de lui en gagner d’autres. C’est tout le mal qu’on lui souhaite, vu la grande qualité de ce début de série dont le deuxième volume aura paru en VO quand vous lirez ces lignes.

Cyberabad Days

Troisième recueil de nouvelles de Ian McDonald, Cyberabad Days prend place dans l’Inde des années 2040 décrite dans Le Fleuve des dieux. Des sept nouvelles du recueil, cinq sont parues entre 2005 et 2008 au sommaire d’anthologies ou de magazines tels qu’Asimov’s. A la différence du Fleuve…, les histoires ne prennent pas exclusivement place à Vârânaci : le cadre s’élargit, et les nouvelles se déroulent avant ou après les événements narrés dans le roman. On retrouve des constantes, comme le conflit Awadh-Bhârat, les moussons irrégulières, le soap opera Town and Country, ou la signature des Lois Hamilton destinées à restreindre le niveau d’intelligence des aeais. Voyons cela de plus près.

La nouvelle qui introduit le recueil, « Sanjeev and Robotwal-lah », débute lors du conflit fratri-cide entre le Bhârat et l’Awadh. Sanjeev est un garçonnet fasciné par ces robots guerriers pilotés par un combo humain-aeai. Il se lie d’amitié avec les pilotes desdits robots, qui ne sont autres que des garçons à peine plus âgés et plus matures que lui. Mais que faire lorsque la guerre s’achève ?

Les conflits sont parfois à une échelle plus réduite, comme à celle de familles dans « The Dust Assassin ». La jeune Padmini Jodhra est une arme. C’est du moins ce que son père lui a toujours répété. A Jaïpur, les familles Jodhra et Azad co-détiennent le monopole de l’eau, et les deux sont ennemis jurés. Lorsque les Azads massacrent les Jodhras, Padmini demeure la seule survivante de sa famille. Et voilà que le dernier descendant des Azads la demande en mariage… Pad-mini refuse, son admirateur insiste.

Il est aussi question d’amour et de mariage dans « An Eligible Boy ». Dans un pays où l’on compte quatre hommes pour une femme, Jasbir veut à tout prix trouver chaussure à son pied. Pour cela, il est prêt à se faire re-faire le visage, et même à accepter un coach spécialisé — et qui est plus qualifié qu’une aeai issue d’un soap opera ?

Dans « The Djinn’s Wife », c’est par une aeai que la jeune Esha est séduite. Et pas n’importe quelle aeai : A. J. Rao, star du soap Town and Country. Mais l’amour d’Esha est exclusif, aussi comment aimer une entité capable d’être multiple ? Et que faire lorsque les Lois Hamilton, restreignant le niveau des aeais, sont sur le point d’être signées et que les flics Krishna bouillent d’impatience d’excommunier à tour de bras les intelligences artificielles illégales ?

Les autres nouvelles du recueil sont plus humaines. Dans « Kyle meets the river », un garçonnet vit dans une bulle dorée : le quartier sécurisé où il habite pour raisons de sécurité, son père étant un haut fonctionnaire affecté à la reconstruction du Bhârat. Ce qui n’est pas une mauvaise idée, car les attentats ne sont pas rares à Vârânaci. Kyle se lie cependant d’amitié avec un autre gamin, Salim, qui lui fait découvrir le monde virtuel Alterre et, plus important encore, les rues grouillantes de vie de Vârânaci.

« La Petite Déesse » est doublement la première nouvelle du recueil à avoir été publiée : en anglais dans Asimov’s et en français dans le présent numéro de Bifrost. Elle raconte l’histoire d’une enfant aux tendances schizophrènes, élevée au rang de déesse vivante au Népal. Du moins, jusqu’à sa puberté… Mais les artifices pour retarder l’horloge biologique sont repérés et l’enfant-déesse est répudiée. Elle va suivre une descente aux enfers, jusqu’à, peut-être, une forme de rédemption. L’un des meilleurs textes du recueil, avec « Vishnu at the cat circus ».

Ce dernier texte (novella qui occupe le dernier tiers de Cyberabad Days) s’intéresse à une caste tout juste évoquée dans Le Fleuve des dieux : les Brahmanes, ces humains génétiquement améliorés. Vishnu est l’un d’eux. Fleuron de sa génération, il est bientôt confronté aux perspectives d’une post-humanité.

Une thématique commune à tout le recueil est de prendre pour point de vue celui des enfants. Une démarche que poursuivra d’ailleurs Ian McDonald avec Planesrunner, destiné à un lectorat jeunesse. Ce qui ne veut pas dire que Cyberabad Days s’adresse à un tel public, bien au contraire. Plus accessible que Le Fleuve des dieux, ce recueil reste exigeant. Et de très haute tenue : le sommaire suit une progression logique, tant en termes de chronologie que de longueur et de qualité.

Livre-compagnon, Cyberabad Days peut former une excellente introduction au Fleuve des dieux à qui serait effrayé par l’épaisseur du roman, d’autant que sa lecture n’est pas forcément indispensable pour comprendre le recueil. Pour qui a lu Le Fleuve… et se sent d’attaque pour lire en VO les récits, ce recueil développe les thématiques du roman et en aborde de nouvelles, avec un accent particulier porté sur l’humain. Un ouvrage qui prouve une nouvelle fois que Ian McDonald excelle sur le format de la nouvelle et de la novella, et dont on attend avec impatience la traduction en français.

La Maison des derviches

Istanbul, 2027. La journée promet d’être torride. Entre les deux rives du Bosphore, la rumeur de la circulation enfle comme à l’accoutumée. Chacun vaque à ses activités, ne prêtant guère d’attention à la déflagration qui retentit. Un attentat dans le tramway au centre de Necatibey Cadessi. Car même si le vieil homme malade de l’Europe a cédé la place à une nation technologiquement avancée et intégrée à l’Union européenne, les anciens démons du chaos hantent toujours les rues populeuses de la cité. Toutefois, l’événement ne provoque aucune réelle émotion. Tout au plus un lâcher de microbots de la police qui s’empressent de prélever des échantillons d’air, de chercher des traces de substances chimiques et de scanner le visage des victimes choquées et celui des témoins de la scène du crime. Pas de quoi chasser des actualités le futur match Galatasaray contre Arsenal, ni déstabiliser la routine de la Bourse de la Terreur. Sur ce marché virtuel où tout un chacun peut investir des kudos, la monnaie artificielle y ayant cours, Georgios Ferentinou dresse chaque matin la liste des potentialités pouvant se réaliser. Attablé en compagnie des membres d’une communauté grecque vieillissante, il amasse les gains fictifs de ses paris successifs, s’amusant du caractère prévisible de la psychologie humaine. Retiré de la vie universitaire, il vit désormais reclus dans un petit appartement aménagé dans un ancien couvent de derviches où ses maigres relations sociales se cantonnent aux visites de Can Durukan, le fils de ses voisins. Un gosse élevé dans la ouate par ses parents à cause d’une maladie orpheline mortelle, mais bigrement en avance sur son âge et de surcroît doté d’un joujou technologique très agile : un Bitbot pouvant se transformer en singe, en rat, en oiseau ou en serpent selon les désirs de l’enfant. Un engin lui permettant d’espionner le voisinage, en particulier la Géorgienne dont les petites culottes sèchent sur le toit et les deux frères squattant la partie délaissée du couvent. Pas vraiment sympathiques, ces lascars. L’aîné cherche à professer un islam à la fois plus proche du Coran et des besoins du peuple, pendant que le cadet traîne sa médiocrité entre emploi minable et mosquée. Ils aimeraient bien mettre tout le monde dehors, histoire de rétablir l’intégrité du tekke derviche, chassant les activités impies qui le souillent, notamment les deux maisons de thé à ses abords et la boutique d’art religieux qui en occupe le rez-de-chaussée. Encore faut-il qu’ils réussissent à agrandir le cercle de leurs fidèles sans trop attirer l’attention de la police. Pas de chance, Necdet, le cadet, était dans le tram au moment de l’attentat…

Une nouvelle fois, on est happé par le talent de portraitiste de Ian McDonald. Cette faculté à immerger le lecteur dans un monde foisonnant et à le faire littéralement vivre grâce à une accumulation de détails et d’informations. Sur ce point, La Maison des derviches apparaît beaucoup plus abordable que Le Fleuve des dieux, où l’avalanche de termes indiens pouvait agacer et faire lâcher prise, malgré un glossaire ajouté en fin de roman par l’éditeur. Ici, l’auteur britannique nous projette dans une Turquie futuriste, à la fois proche et éloignée. Le contexte s’avère d’emblée plus limpide, même si certaines subtilités du mysticisme soufi peuvent échapper à notre compréhension. Istanbul apparaît comme un personnage à part entière du roman de McDonald. L’auteur en restitue de manière pointilliste et poétique l’épaisseur historique, l’agitation incessante, la noria des porte-conteneurs et tankers sur le Bosphore, le brouhaha hypnotique de la circulation, mais aussi la quiétude toute méditerranéenne, mâtinée d’Orient, de ses petites places à l’écart des grands boulevards encombrés. A mille lieues de la ville musée, figée dans les clichés convenus, il brosse le portrait d’une agglomération oscillant entre modernité et passé, tradition et boom économique. Une cité partagée entre les tropismes européen et anatolien. En somme, il fait ressentir tout le poids de la multitude et de la diversité de cette métropole colorée et fascinante.

A l’instar du Fleuve des dieux, La Maison des derviches entremêle plusieurs trames attachées à l’itinéraire intime de six personnages. D’une manière directe ou indirecte, toutes sont liées à une intrigue flirtant avec la géopolitique et l’histoire d’Istanbul. Cependant, même si Ian McDonald joue avec les ressorts du thriller, il le fait d’une façon nonchalante, sans s’embarrasser des gimmicks inhérents au genre, prenant son temps pour ajuster les pièces d’un récit comparable à une mosaïque byzantine.

La part consacrée à la SF peut paraître anecdotique. Pourtant, La Maison des derviches recèle quelques extrapolations stimulantes comme cette arme nanotechnologique permettant d’insuffler artificiellement la foi religieuse ou ce transcripteur apte à coder de l’information dans l’ADN humain. Et puis, rien que pour le plaisir de découvrir une Istanbul futuriste, transfigurée par l’imagination de l’auteur britannique, le voyage vaut vraiment le coup.

Vous l’aurez donc compris, La Maison des derviches s’annonce comme un des incontournables de la rentrée 2012. Après l’Inde, le Brésil et l’Afrique, Ian McDonald poursuit avec succès son tour d’horizon des mondes émergents de l’avenir.

Tendeléo

[Critique commune à ChagaKirinya et "Tendeléo".]

Après l’Irlande et avant les pays émergents (Inde, Brésil, Turquie), la science-fiction de Ian McDonald s’était intéressée à l’Afrique avec deux épais romans, Chaga et KirinyaChaga commence lorsque, en ce début de XXIe siècle, le système solaire est victime d’une invasion extraterrestre ayant vraisemblablement commencé du côté de Saturne, lorsqu’une substance noirâtre a recouvert Japet et lorsque Hypérion a disparu. Quelques temps plus tard, c’est l’hémisphère Sud de notre planète qui est victime d’un bombardement : des astéroïdes s’écrasent et libèrent une substance qui transforme l’environnement en un mélange évoquant des récifs coralliens et la jungle tropicale. « Des choses ressemblant à d’autres choses. Rien qui parût une chose en soi. » Un paysage radicalement étranger, extraterrestre. L’un de ces astéroïdes s’est écrasé au sommet du Kilimandjaro. Dévalant les flancs du volcan à raison de cinquante mètres par jour, la substance, que l’on surnomme le Chaga (d’après le nom d’une tribu africaine), a commencé son expansion. Une expansion inexorable car rien ne semble pouvoir arrêter ce fléau, ni le feu ni l’acide… Rien. Tout au long de sa lente avancée, les populations partent en exode.

Chaga raconte l’histoire de Gaby McAslan, jeune et ambitieuse journaliste envoyée à Nairobi par la chaîne SkyNet pour couvrir l’évènement et la gestion de la crise par l’UNECTA, l’autorité onusienne censée gérer les mouvements de population et tenter de contenir le Chaga. Tenter aussi de comprendre cette substance protéiforme, voir s’il est possible d’en tirer des applications. Dans le même temps, à la place du satellite Hypérion apparaît un Big Dumb Object de même masse, mais considérablement plus flexible et qui se recompose à mesure qu’il dérive vers la Terre, jusqu’à se transformer en un immense cylindre creux, divisé en plusieurs chambres, prêt à accueillir… quoi ? qui ? Les créateurs du Chaga ?

Kirinya se déroule une quinzaine d’années après les événements narrés dans Chaga. Gaby Mc-Aslan et sa fille Selena vivent tranquillement dans une communauté d’artistes au sein du Chaga, mais les effets de l’invasion n’en finissent pas de se faire sentir : les divisions nationales ont cessé d’exister et l’Afrique s’est recomposée. Reste à faire valoir ses droits auprès des puissances occidentales. La mère et la fille vont se battre pour faire entendre les voix africaines, Gaby avec sa notoriété de journaliste, Selena au sein de multiples groupements armés. Toutes deux suivront peu à peu des chemins divergents.

Grossièrement résumé, la série « Chaga », c’est The Blob en Afrique, avec un zeste de Rama. Tous les éléments sont réunis pour en faire des romans-catastrophe emplis de bruit et de fureur, mais Ian McDonald déjoue les attentes et centre Chaga sur les péripéties amoureuses de Gaby McAslan et Kirinya sur l’aspect politique de l’invasion. Sense of wonder et sentiments d’horreur sont bel et bien là, mais atténués — ce que l’on pourra regretter. Le protéiforme Chaga demeure en marge, informe menace bien moins dangereuse que les humains et notamment les puissances occidentales, résolues à ne pas laisser échapper une seule miette de pouvoir. Malgré la relative ancienneté des romans (Chaga date de près de vingt ans), l’analyse que fait McDonald de la situation africaine ne semble hélas guère avoir vieilli. Il n’est sûrement pas anodin que cette invasion alien, qui recompose et recrée la nature, débute dans la zone géographique considérée comme le berceau de l’humanité. Et si c’est là une nouvelle colonisation de l’Afrique, au moins don-ne-t-elle une chance à ses habitants.

Il en reste néanmoins que Chaga et Kirinya semblent former une série de transition entre la trilogie irlandaise (Roi du matin, reine du jourHeart, Hands and Voices et Sacrifice of Fools) et la séquence du « Nouvel Ordre Mondial » (les romans indien, brésilien, turc). Si l’essentiel des enjeux concerne l’Afrique, les protagonistes, eux, sont occidentaux — Gaby McAslan vient d’Irlande du Nord. Une trilogie africaine inachevée, donc, et que Ian McDonald ne semble pas pressé de terminer. Si ces deux romans sont tout à fait dignes d’intérêt, ils souffrent néanmoins de longueurs et ne parviennent pas toujours à passionner. Tout à l’inverse de « Tendeléo ». Petit bijou, cette novella montre que Ian McDonald excelle dans la forme médiane. Publiée dans la non moins excellente anthologie Faux rêveur (qui, accessoirement, comporte de très bons textes de Stephen Baxter, Kim Newman ou encore James Lovegrove), « Tendeléo » prend le contre-pied de Chaga et Kirinya et donne la parole à une Kenyane (la Tendeléo du titre), dont l’existence, jusqu’alors heureuse, va être bouleversée par l’arrivée du Chaga à proximité de son village. Des camps de réfugiés de Nairobi jusqu’à Manchester, Tendeléo va être ballottée par des forces qui la dépassent jusqu’au cœur du Chaga.

En attendant de voir peut-être Chaga et Kirinya traduits un jour sous nos latitudes, on conseillera sans réserve la lecture de « Tendeléo », formidable introduction/spin-off à la saga du « Chaga », cette variation intelligente sur le thème éculé de l’invasion extraterrestre.

 

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