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Loin, très loin dans les Marges galactiques : Nouvelle-Europe, minuscule colonie française perdue au cœur de l’espace profond, coule des jours paisibles. Jusqu’à ce que les Alérioniens, une race extraterrestre résolue à contenir l’essaimage humain, s’emparent de la planète et déciment sa population. Sur Terre, la Fédération mondiale est pétrifiée. De peur d’un embrasement général, et malgré l’insistance de la France, la Fédération paraît décidée à laisser faire. Or, il semble bien qu’il y ait des survivants sur Nouvelle-Europe… Pour Gunnar Heim, ancien commandant de marine spatiale devenu capitaine d’industrie, c’est inacceptable. Si les gouvernements terriens refusent de prendre leurs responsabilités, qu’à cela ne tienne, lui prendra la sienne. Quitte à se faire… corsaire de l’espace !
Poul Anderson (1926-2001) est un des monstres sacrés de la science-fiction américaine. Sept fois lauréat du prestigieux prix Hugo, à trois reprise du Nebula, il est l’auteur de près de deux cents ouvrages, dont certains des plus grands classiques du genre. Ici proposé en volume pour la première fois, dans une édition supervisée par Pierre-Paul Durastanti et postfacée par Jean-Daniel Brèque, Corsaire de l’espace démontre une fois encore l’extraordinaire talent de raconter d’histoires de l’auteur de La Patrouille du temps et Tau Zéro.
Les Courses ! Le meilleur moment de l’année, celui où toute la cité de la Toge noire vibre de voir s’affronter les cavaliers des Verts, des Blancs, des Noirs et des Rouges. Derrière chaque couleur, les partis se rassemblent, on se passionne, on joue gros ! Le peuple grogne, les dirigeants vacillent sur leurs sièges, les opportunistes se frottent les mains, les cavaliers favoris jettent de pleines poignées d’argent à leurs admirateurs, leurs chevaux sont adulés comme des dieux. Ajouter une grosse dose de sorcellerie à tant de fureurs, est-ce vraiment une bonne idée ? Qui se cache derrière les tablettes de malédiction et les vers-pièges ? Noon, notre jeune sorcier récemment établi en ville pour y faire commerce de magie, ferait peut-être mieux de se contenter de missions faciles, comme protéger ce prince mingol, plutôt que de s’intéresser à un sujet aussi politique qui le jettera à coup sûr dans les intrigues du palais. À ce sujet, Meg, sa disciple, et Yors, leur garde du corps, sont enfin d’accord : patron, oubliez tout ça, c’est trop gros pour nous ! Mais le maître du soleil noir n’en fait jamais qu’à sa tête…
Enquête rythmée et fantastique, sombre parfois, La Première ou dernière est la deuxième aventure (indépendante de la première) de Noon, sorcier libre, curieux, décalé, cherchant l’équilibre et la justice dans un monde pesant.
L.L. Kloetzer écrit à quatre mains et publie là son quatrième roman, enquête magique au cœur de la Ville aux mille fumées, dans la grande tradition des récits de Sword and Sorcery.
Sur Terre, aujourd’hui, ici et là.
Il y a ce truc sphéroïde reposant sur cinq… jambes ? Un monstre, quoi d’autre ? Quelque chose errant loin de son Nid. Et dont dépend la survie de ses pairs. Il y a cette femme aux cheveux blancs coupés très courts dans sa robe noire moulante qui vous regarde bizarrement, comme si elle en savait trop sur vous. Il y a celui-là, aussi, ce type à la mine morose. On le serait à moins : il se croit le génocidaire de sa propre civilisation. Et puis Stacey Papandreou, qui semble avoir traversé l’Histoire, sans coup férir. Et le lieutenant-colonel Bruno Zendahl, membre de la très sérieuse, très secrète, très fermée Ligue apkallu. Il arrive à Annie Troy de travailler pour lui. Froide comme l’acier, calculatrice, d’une logique implacable, Troy ignore le doute aussi bien que l’échec… Si tous ne se connaissent pas, tous sont liés. Par un enjeu qui les dépasse de beaucoup : la vie, le temps, l’univers et ses possibles…
« Les récits de Michael F. Flynn commencent en vous titillant le cerveau et s’achèvent en vous perçant le cœur. »
NANCY KRESS
Connexions est lauréat du prix Analog 2017
Né en Pennsylvanie en 1947, Michael F. FLYNN est un auteur de science-fiction peu connu en France. Titulaire d’une licence en mathématiques et d’une maîtrise en topologie, il a travaillé en tant qu’ingénieur qualité et comme statisticien, tout en publiant une douzaine de romans et une cinquantaine de nouvelles. Ses premiers textes paraissent au mitan des années 80. Dont « Eifelheim », qui remporte le prix Analog en 1986, et que Flynn déploiera en roman vingt ans plus tard. Publié en 2008 au sein de la prestigieuse collection « Ailleurs & Demain », Eifelheim restera longtemps le seul récit de l’auteur disponible en français. Jusqu’à la sortie de Connexions dans la collection « Une heure-lumière », un court roman explosif lui aussi lauréat du prix Analog.
Qui est Silas Coade ? Où se trouve-t-il ? Et quand ?
Un médecin, sans doute, à bord de la goélette Demeter, à l’orée du XIXe siècle, perdu dans les eaux norvégiennes en quête d’un Édifice dont il ignore tout ? Ou plutôt à la fin de ce même siècle, non loin du pôle Sud, sur la trace de ce même Édifice, prêt à rejouer un désastre annoncé ? À moins qu’il ne soit dans les entretoises d’un dirigeable, quelques dizaines d’années plus tard, en route pour le cœur de la Terre, sur la piste, toujours, de cette structure cyclopéenne mystérieuse ?
Silas Coade est médecin, et il se peut qu’il ne cesse de mourir à jamais, ici, là ou ailleurs… À moins d’envisager l’inenvisageable, et d’affronter l’impensable.
Né en 1966 au Pays de Galles, Alastair Reynolds mène pendant des années une double carrière d’écrivain et d’astrophysicien au sein de l’Agence Spatiale Européenne. Auteur à plein temps depuis 2004, son cycle des « Inhibiteurs » est traduit dans le monde entier. Si le Publishers Weekly le considère comme l’un des auteurs de hard SF les plus doués de sa génération, il est avant tout l’héritier direct de cette science-fiction inventée par Olaf Stapledon, celle du parfait vertige et de l’émerveillement. Éversion en témoigne avec maestria.
« Un roman jubilatoire, une friandise rusée. À lire absolument. »
QUOI DE NEUF SUR MA PILE
De nos jours. Ici, ailleurs et partout.
Le haut joueur connu sous le nom d’Argent a défié la Maîtresse des Jeux elle-même : le temps du Grand Jeu est advenu, et comparé à lui, tous les autres sont désormais dérisoires. Le monde entier s’en trouve réduit aux dimensions d’un échiquier, avec en guise de pièces des groupes mafieux, des armées officielles, des gouvernements, des nations… Et pour prix de cette partie sans égale, la réponse à la question qui les contient toutes : à qui échoira la Maison des Jeux ?
« […] surprenant, intriguant, à la fois récit fantastique et paranoïaque sur un monde où tout un chacun peut être acheté, doublé d’une sombre réflexion sur les choses qui comptent vraiment quand tout peut être mis en jeu. »
KIRKUS REVIEWS
Née en 1986 en Angleterre, Claire North publie son premier livre à l’âge de 16 ans sous son nom véritable, Catherine Webb — une huitaine d’autres romans suivront. Avide de nouveaux territoires littéraires, elle adopte le nom de Claire North en 2014 pour sa première incursion dans un registre plus science-fictif : Les Quinze Premières Vies d’Harry August sera salué par le prix Campbell Memorial en 2015. Elle a depuis fait paraître six romans, tous accueillis par une critique unanime. Si Le Serpent et Le Voleur, les opus initiaux de la trilogie de « La Maison des jeux », ont été salués par un accueil public et critique enthousiaste, l’ensemble trouve ici une conclusion ébouriffante.
Dix-neuf nouvelles publiées en l’espace de quinze ans. Soit la première histoire du futur jamais écrite en langue française : une plongée vertigineuse de deux millénaires qui révolutionne l’histoire de la science-fiction hexagonale.
Un projet demeuré inachevé. Qui trouve ici, enfin, sa complétude, sous la plume d’un quorum d’auteurs à jamais marqués par Les Galaxiales : Jacques Barbéri, Ugo Bellagamba, Olivier Bérenval, Richard Canal, Jean-Jacques Girardot, Christian Léourier, Colin Marchika, Dominique Warfa, Joëlle Wintrebert.
Traducteur du Dune de Frank Herbert ou de 2001 : l’odyssée de l’espace d’Arthur C. Clarke, rédacteur en chef de la revue Galaxie, éditeur, Michel Demuth (1939-2006) est l’une des grandes figures tutélaires de la science-fiction française. Les Galaxiales, saluées par le Grand Prix de l’Imaginaire en 1977, représentent son chef-d’œuvre.
Revues - Bifrost - 108
Ma dernière nuit d’enfant commença par une visite. Les sœurs de T’Gatoi nous avaient attribué deux œufs stériles. Le premier, T’Gatoi le donna à ma mère, mon frère et mes sœurs ; l’autre, elle tenait à ce que je le mange en entier. Peu importait. Il y en avait assez pour que tout le monde se sente bien à la ?n. Presque tout le monde. Ma mère ne voulait pas y toucher. Elle restait assise là, à nous regarder planer et rêver sans elle. La plupart du temps, elle me regardait, moi. Couché contre le long ventre velouté de T’Gatoi, je sirotais mon œuf en me demandant pourquoi ma mère se refusait un plaisir aussi inoffensif. Elle aurait eu moins de cheveux gris si elle se l’était accordé de temps en temps. Les œufs prolongeaient la vie et la force. Mon père, qui n’avait jamais dit non à aucun, était parvenu à un âge au moins deux fois plus avancé que la normale. Et, sur le tard, quand il aurait dû se trouver ralenti, il avait épousé ma mère et lui avait fait quatre enfants…
Octavia E. Butler
Enfants de sang
La question de la vie extraterrestre est l’une des plus abstraites et fondamentales qui soit. Abstraite, faute d’exemple d’une telle vie. Fondamentale, car touchant à notre place au sein du cosmos, au décentrement ultime que représenterait l’existence avérée d’autres êtres vivants. Ainsi, dans un étroit dialogue entre science et science-fiction, penser des aliens crédibles et les mondes qu’ils peuplent se révèle une entreprise exaltante qui tient autant de l’acte démiurgique que du bricolage.
Chacun dans son domaine de spécialité, l’astrophysicien Roland Lehoucq, le paléontologue Jean-Sébastien Steyer et l’écrivain Laurent Genefort proposent ici un véritable manuel de création d’univers, de la formation d’un système stellaire et de ses exoplanètes aux conditions nécessaires à la vie, sans oublier l’apparence de celle-ci, son évolution et ses interactions environnementales. Imaginer la vie ailleurs, autrement, c’est revisiter celle que nous connaissons, questionner ses moteurs et s’interroger sur son caractère exceptionnel…
Terra Ignota - 5
Février 2455. Six mois ont suffi à faire voler en éclats trois siècles de prospérité. Six mois d’une guerre civile à l’échelle mondiale. Six mois au cours desquels les Ruches sont entrées en conflit ouvert. Six mois d’un black-out inquiet, où l’accès instantané à l’information et les déplacements ultrarapides n’ont plus cours. Six mois d’horreurs… et aucune perspective de paix. Dans ce monde où la technologie est si avancée que n’importe quel objet industriel peut se muer en arme de destruction massive, où voisins et membres d’une même famille peuvent appartenir à des Ruches désormais ennemies mortelles, deux grandes factions s’opposent : les pro-Ruches, brûlants de réformer ces dernières, face au dieu vivant J.E.D.D. Maçon et ses séides, désireux de bâtir un système plus juste mais qui ignorent encore comment. Tandis qu’en coulisses se joue un autre conflit crucial : celui de l’orientation future de l’humanité… Atteindre les étoiles ne serait-il plus qu’un projet chimérique ?
Diplômée de Harvard, Ada Palmer enseigne au département d’histoire de l’université de Chicago. Le cycle « Terra Ignota », jugé « incroyablement ambitieux et révolutionnaire » par The Guardian, est l’un des projets littéraires les plus stupéfiants que la science-fiction moderne ait produit, quelque part entre Dune et Hypérion, entre philosophie des Lumières et sidération radicale. Peut-être les étoiles est l’ultime volet de ce qui est sans doute aucun le grand-œuvre SF de ce début de XXIe siècle.
Ymir est un monde de glace.
De violence et de douleur.
Un monde que Yorick connaît par cœur puisque c’est le sien.
Un monde qu’il déteste.
Et pourtant il lui faut y retourner pour y chasser un monstre.
Un grendel. Une créature des Anciens…
Mais il sait que sur Ymir il y a bien pire que le grendel.
Il y a celui qui lui a arraché la mâchoire vingt ans plus tôt — son frère.
Et sous les glaces d’Ymir, sous la rancœur et la haine, la révolution couve…
Rich Larson est né au Niger. Il a vécu aux États-Unis, en Afrique du Sud, au Canada, en Espagne, à Prague. Entre ses débuts en 2011 et aujourd’hui, il a publié plus de deux cents nouvelles, souvent reprises dans les Year’s Best les plus prestigieux du domaine, et saluées par plusieurs prix de lecteurs. Son recueil La Fabrique des lendemains, paru aux éditions du Bélial’ en octobre 2020, a d’emblée raflé le Grand Prix de l’Imaginaire. À tout juste trente ans, il est le nouveau prodige de la science-fiction anglo-saxonne, le fer de lance d’une littérature post-eganienne qui, distillant les temps présents, synthétise le plus vertigineux des futurs. Ymir est son premier roman traduit en français.
« Ymir s’empare de vous et ne vous lâche plus. » JAMES PATRICK KELLY
Bangkok, 1938.
Remy Burke, membre madré de la Haute Loge, qu’il pratique depuis un demi siècle, reprend conscience dans la moiteur de sa chambre d’hôtel après une nuit trop arrosée. Beaucoup trop. Il s’est fait manœuvrer et a accepté le défi du redoutable Abhik Lee. Avec en guise d’enjeu le plus précieux des biens : sa propre mémoire, misée dans une partie de cache-cache à l’échelle de la Thaïlande toute entière. Les règles sont simples : Lee dispose d’un mois pour dénicher Burke, après quoi, en cas d’échec, les rôles seront inversés. Une partie qui commence maintenant, tout de suite. Burke doit désormais courir… Éperdument.
« […] surprenant, intriguant, à la fois récit fantastique et paranoïaque sur un monde où tout un chacun peut être acheté, doublé d’une sombre réflexion sur les choses qui comptent vraiment quand tout peut être mis en jeu. » KIRKUS REVIEW
Née en 1986 en Angleterre, Claire North publie son premier livre à l’âge de 16 ans sous son nom véritable, Catherine Webb — une huitaine d’autres romans suivront. Avide de nouveaux territoires littéraires, elle adopte le nom de Claire North en 2014 pour sa première incursion dans un registre plus science-fictif : Les Quinze Premières Vies d’Harry August sera salué par le prix Campbell Memorial en 2015. Elle a depuis fait paraître six romans, tous accueillis par une critique unanime. Le Serpent, premier opus de la trilogie de « La Maison des jeux », a été salué par un accueil public et critique enthousiaste.
Extraterrestres au crâne hypertrophié… Cerveaux flottant dans une cuve, à même de manipuler rêves et souvenirs, doués de télépathie ou de précognition… Depuis ses origines ou presque, la science-fiction se creuse la tête au sujet de la matière grise. Si les neurosciences nous renseignent sur le fonctionnement du cerveau, que disent-elles de ce qu’il pourrait faire ? De ce dont serait capable un cerveau poussé dans ses ultimes limites ? Et où trouver les pistes qui explorent lesdites limites ? Dans la tête des extraterrestres ou dans celle d’humains vivant dans un lointain avenir ?
Mettant en regard neurosciences et SF au sein d’une véritable entreprise de neuro-science-fiction, Laurent Vercueil, neurologue au CHU Grenoble Alpes et chercheur à l’Inserm, questionne la nature de l’intelligence et des émotions, et étudie les capacités du cerveau — qu’il soit éloigné dans l’espace ou dans le temps, ou tout simplement juché au-dessus de nos épaules…
Dans plusieurs millions d’années…
Ayant essaimé à travers l’ensemble de la Galaxie, l’humanité s’est divisée en une myriade de cultures et civilisations adaptées à des contraintes environnementales et des modes de vie aux variétés pour ainsi dire sans limites. Ainsi en est-il de la Lignée Gentiane, mille clones immortels ou presque, issus d’une souche unique, qui arpentent les étoiles depuis des centaines de milliers d’années. Si, au fil du temps, chaque membre de la Lignée s’est singularisé, explorant et poursuivant ses intérêts propres, tous les deux cent mille ans, selon une antique tradition œcuménique, l’étrange fratrie se réunit pour partager ses expériences, souvenirs et projets – des célébrations grandioses qui culminent lors de la Millième Nuit. Jusqu’à ce qu’un grain de sable ternisse les dernières retrouvailles… Un détail, une anomalie insignifiante derrière laquelle pourrait bien se cacher un complot à l’échelle proprement astronomique…
« Reynolds est l’un des auteurs contemporains de hard SF les plus doués. »
PUBLISHERS WEEKLY
Né en 1966 au Pays de Galles, Alastair REYNOLDS mène longtemps une double carrière, celle d’écrivain et d’astrophysicien au sein de l’Agence Spatiale Européenne, avant de se consacrer à la seule écriture en 2004. Au fil de ses premiers écrits, il brosse une fresque futuriste sans pareille qui l’installe bientôt au pinacle des créateurs d’univers : le Cycle des Inhibiteurs, immense succès de librairie. Hors cycle, on lui doit depuis divers recueils et une vingtaine de romans – dont le tout dernier, l’ébouriffant Eversion, paraîtra prochainement aux éditions du Bélial’.
« Une interrogation sur la nature de l’identité, de la vie, de la réalité… De la vraie science-fiction, et un des meilleurs livres de ces dernières années. »
ELLEN HERZFELD
En ce milieu du XXIe siècle, quiconque ayant perdu son corps peut désormais poursuivre son existence, sous la forme de copie numérique de lui-même, au sein de simulations informatiques de notre univers. Une technologie dont la pleine mesure est toutefois réservée aux tycoons, les autres devant se contenter d’avatars aux performances réduites… Or, Paul Durham, qui mène des expériences sur plusieurs de ses propres copies, entend bien aller plus loin. Un plus loin qui porte un nom : Permutation City, un lieu où il serait possible, au-delà de tout support informatique, de toute assistance technique, de ni plus ni moins prétendre à l’immortalité… Mais à quel prix ? Et pour quelle humanité ?
Né à Perth en 1961, Greg Egan est considéré comme le pape mondial de la hard SF, et le plus fascinant des romanciers démiurges. La Cité des Permutants, lauréat du prestigieux prix John W. Campbell, premier roman de l’auteur traduit en France et absolu classique, marque la naissance d’un auteur qui, en l’espace d’une dizaine d’années, révolutionna à lui seul le champ entier de la science-fiction contemporaine.
« Greg Egan est l’auteur de SF le plus important du XXIe siècle. »
STEPHEN BAXTER
oici les causes du désastre :
Premièrement : l’estimation de la température de la planète était incorrecte. La balise n’aurait jamais dû être installée. Ce monde ne peut pas supporter davantage la vie humaine que les déserts glacés de nos pôles. Deuxièmement : mes compagnons sont tous morts. J’ignore au juste ce qui est arrivé ; sans doute des défauts d’encodage, une défaillance au cours de la transmission ou une erreur dans la réception de la balise. Quelle qu’en soit la cause, le résultat est le même. Ils ne se sont jamais réveillés. L’analyse de la balise en dira davantage, mais un premier diagnostic a révélé que des séquences entières de leur téléchargement étaient manquantes, ou altérées, ou dans un ordre chaotique. Les matériaux de leurs réceptacles ont été traités par le système de recyclage. Troisièmement : la plupart des dépôts sont perdus, endommagés ou inaccessibles. J’ai retrouvé le premier à treize kilomètres de son emplacement initial et à trois cents mètres au fond d’une crevasse. Mon scanner a indiqué qu’il se trouvait sens dessus dessous, encastré dans la glace. Il est bloqué là depuis déjà plusieurs centaines d’années et fait désormais partie du glacier. Pas question de descendre dans cette faille pour le dégager…
Ray Nayler
Sarcophage
Mill Valley.
Petite ville paisible de Californie.
Son médecin. Son shérif. Ses commerces.
Et dans les caves de Mill Valley, des cosses.
Elles viennent d’ailleurs.
Elles veulent des corps humains.
Un jour, elles les prennent…
Paru en 1955, en plein maccarthysme, ce classique mondial de la science-fiction paranoïaque a révolutionné la thématique de l’invasion extraterrestre. Il a été adapté au cinéma à de nombreuses reprises, notamment par Don Siegel (1956), Philip Kaufman (1978) et Abel Ferrara (1993).
Ici proposé dans une traduction révisée définitive, ce roman clef de Jack Finney (1911-1995) est largement commenté dans une postface signée Sam Azulys.
« Ce sont Jack Finney et Rod Serling qui, après H.P. Lovecraft, ont fait franchir au fantastique une nouvelle étape dans son évolution. » STEPHEN KING
Cela se passe dans la plus grande ville du monde connu. La Cité de la toge noire, la Ville aux mille fumées, donnez-lui le nom que vous voulez, vous y êtes déjà allé, vous y retournerez. Surplombée par le palais du Suzerain et les temples de l’allée des dieux, port maritime autant que fluvial, elle grouille de marchands, de prêtres, de voleurs. On y respire les parfums de pays lointains et la puanteur de la misère. C’est là qu’est né, c’est là que survit Yors, ancien mercenaire devenu un peu philosophe par la force de l’âge et des choses. Mais la sagesse ne nourrit pas son homme et Yors n’a plus un sou en poche quand commence notre histoire. C’est par hasard qu’il va se mettre au service d’un jeune homme, un étranger venu faire des affaires en ville. Pas n’importe quelles affaires : de la sorcellerie. Nul ne l’ignore, les sorciers sont des crapules malhonnêtes, des vendeurs de malédictions, des préparateurs de potions aux doigts sales… Courtois, un brin naïf, certain d’être le meilleur dans sa partie. Il s’appelle Noon, et son emblème est un soleil noir…
Auteur pluriel né au cœur des années 70, L.L. Kloetzer, ingénieur, consultant et docteur en psychologie, se révèle au public en 2010 avec CLEER, chroniques d’une multinationale aussi déshumanisée que totalitaire. Trois ans passent et sort Anamnèse de Lady Star, que son éditeur de l’époque présente comme un roman appelé “à faire date dans l’histoire de la science-fiction française”. Un Grand Prix de l’Imaginaire et un Prix Rosny Aîné plus tard, force est de constater qu’il avait raison.
Hommage avoué à l’immense Fritz Leiber, récit de fantasy chimiquement pur porté par des personnages hauts en couleur et une langue ciselée, Noon du soleil noir est de fait son troisième roman — un événement attendu depuis près de dix ans.
Le Blend : une communauté de millions d’espèces sentientes vivant en paix dans ce qui ressemble au meilleur des mondes, un concert des nations à l’échelle galactique auquel vient de se joindre la Terre. Depuis l’arrivée de la délégation extraterrestre au siège des Nations Unies, l’humanité bénéficie de nombreux cadeaux destinés à lui faciliter la vie. Mais cela n’est pas sans contreparties. Ce qui intéresse le Blend, c’est une activité que cette société d’outre-espace patchwork ne sait plus pratiquer : la guerre. Un contrat a donc été conclu entre l’ONU et le Blend. Les premiers prêtent des soldats pour des opérations d’encadrement et de maintien de l’ordre. Les seconds se chargent d’équiper ces derniers, de les emmener sur zone puis de les rapatrier.
Lui, c’est un soldat de la force Opexx. Atteint du syndrome de Restorff, un déficit empathique, son efficacité en mission s’en trouve renforcée. Une qualité qui n’exclut pas les questions au fil des déploiements sur les théâtres d’opérations extrasolaires. « Répondez à l’appel de l’ailleurs ! » Tel est le slogan d’Opexx. Un ailleurs qui pourrait bien être avant tout un autrement…
« Un des grands créateurs d’univers de la science-fiction française. »
Télérama
Né en 1968, Laurent Genefort a vingt ans quand paraît son premier roman dans la mythique collection « Anticipation ». Une grosse quarantaine de livres plus tard, il est aujourd’hui l’une des figures de proue de la science-fiction française et, sans doute, le meilleur de ses créateurs d’univers. Au sein de son œuvre considérable, on soulignera comme il se doit le cycle « Omale », Points chauds, lauréat des prix Rosny Aîné et du Lundi, ou bien encore Lum’en, salué par un improbable triplé littéraire inédit : Prix Rosny Aîné, Prix Julia Verlanger et Grand Prix de l’Imaginaire.
Une ville-monde.
Un immense ruban urbain apparemment sans fin bordé par les Voies – un chemin de fer – et le Fleuve. En son sous-sol, un métro. Et sous le métro… Bienvenue dans la Ville-Rue. Diego Patchen réside dans le quartier de Vilgravier, du côté du 10.394.850e Bloc. Amoureux d’une plantureuse pompière, affligé d’un père malade acariâtre, Diego vit d’expédients. Son activité favorite demeure toutefois l’écriture de récits spéculatifs, ce genre littéraire appelé « Cosmos-Fiction ». Un registre volontiers décrié, mais qui bénéficie d’un socle de lecteurs fidèles, et dans lequel les écrivains se plaisent à imaginer d’autres mondes, d’autres univers, aux configurations différentes… Et alors que Diego célèbre la sortie de son premier recueil, le voici bientôt invité à une croisière sur le Fleuve…
« Di Filippo à l’apex de son énergie créative idiosyncratique. »
Locus
Né en 1954 dans l’État du Rhode Island, et n’en ayant guère bougé depuis, Paul Di Filippo est à la tête d’une bibliographie comptant une douzaine de romans et une vingtaine de recueils, dont seule une poignée a bénéficié d’une traduction française. La faute, sûrement, au caractère de ses récits réputés peu aisés à traduire, dans lesquels il s’amuse à glisser nombre de références littéraires et déploie un travail linguistique sans égal. Lorgnant volontiers du côté du weird ou de l’histoire alternative, son œuvre, essentielle, demeure rétive à toute tentative de classification.
Griddine est une Phaulne. À l’instar de ses parents avant elle, et des parents de ses parents, elle parcourt les plaines sauvages de Gobo à dos de war-lizzard, libre et farouche, sous les rais de l’étoile Titéo. Une perpétuité d’horizons lointains, une vie simple et pleine nourrie aux bonheurs de l’évidence. Jusqu’à l’arrivée de San Salkar, l’émissaire de la Garmak, une multimondiale aux pouvoirs sans limites. Salkar qui, sitôt descendu de son vaisseau spatial, annonce aux Phaulnes la fin de Titéo, la Garmak ayant décidé d’exploiter le soleil de Gobo jusqu’à épuisement. La seule option offerte aux Phaulnes est la diaspora. Ou la rébellion, la résistance et la guerre, des flèches face à une technologie capable de tuer une étoile. Or, Griddine a déjà fait son choix…
« Chez Di Rollo, il n’y a aucune compromission, aucun espoir, aucun rachat. Brillent une écriture efficace et une atmosphère persistante. »
Frédérique Roussel - Libération
Au premier anniversaire de la mission, Jasper, encore nu, encore fâché, décrète qu’ils sont piégés dans une simulation.
« Réfléchissez, débiles. » Du plat des mains, il pousse contre le plafond bas en métal, fléchissant ses bras d’os et de tendons. « Le lancement, c’était comme à l’écran, non ? L’énorme grondement, le compte à rebours interminable, l’inversion de gravité. Un véritable film. »
À deux mètres de là, Beatriz est sous perf. Un tuyau sinue jusque dans son poignet tout meurtri ; le cocktail chimique la cloue au matelas en mousse à mémoire de forme. Elle se rappelle le lancement. Un vigile qui kiffait ses tatouages de la Santa Muerte lui a refilé en douce un sandwich au salami, genre ceux qu’elle achetait à la supérette avec sa mère. Elle a vomi ce dernier dîner quand ils sont passés en apesanteur ; il flottait dans la cabine comme un ballon pourri.
Beatriz ne prend plus la peine de répondre à Jasper, sauf quand ils baisent…
Rich Larson
On est peut-être tous des sims
« D’une brillante variété, les nouvelles rassemblées ici expriment la fusion de la science et des mythes : texture moderne et profondeur hors du temps. »
Chicago Sun-Times
Un retour sur la planète Nivôse, celle du roman La Main gauche de la nuit… La découverte d’une planète inexplorée dont les habitants humanoïdes, contre toute attente, s’expriment dans une langue dérivée du français… Une première approche de cette nouvelle discipline qu’est la thérolinguistique, avec l’étude d’œuvres littéraires écrites par des fourmis… Le récit de la première expédition au pôle Sud, accomplie en secret par des femmes, bien avant la mission de Roald Amundsen… La véritable raison pour laquelle le temps nous échappe…
Vingt récits comme autant d’éclats du talent hors normes d’Ursula K. Le Guin, une préface de David Meulemans, une passionnante interview-carrière de la lauréate du National Book Award et une bibliographie : salué par les prix Locus et Ditmar, voici le deuxième recueil de l’autrice des
« La prose lumineuse d’Ursula K. Le Guin respire l’intelligence. Elle élève la fiction à hauteur de la poésie et lui donne la densité de l’allégorie. »
Jonathan Lethem
Venise, 1610.
Au cœur de la Sérénissime, cité-monde la plus peuplée d’Europe, puissance honnie par le pape Paul V, il est un établissement mystérieux connu sous le nom de Maison des Jeux. Palais accueillant des joueurs de tous horizons, il se divise en deux cercles, Basse et Haute Loge. Dans le premier, les fortunes se font et se défont autour de tables de jeux divers et parfois improbables. Rarement, très rarement, certains joueurs aux talents hors normes sont invités à franchir les portes dorées de la Haute Loge. Les enjeux de ce lieu secret sont tout autre : pouvoir et politique à l’échelle des États, souvenirs, dons et capacités, années de vie… Tout le monde n’est pas digne de concourir dans la Haute Loge. Mais pour Thene, jeune femme bafouée par un mari aigri et falot ayant englouti sa fortune, il n’y a aucune alternative. D’autant que l’horizon qui s’offre à elle ne connaît pas de limite. Pour peu qu’elle gagne. Et qu’elle n’oublie pas que plus élevés sont les enjeux, plus dangereuses sont les règles…
« […] surprenant, intriguant, à la fois récit fantastique et paranoïaque sur un monde où tout un chacun peut être acheté, doublé d’une sombre réflexion sur les choses qui comptent vraiment quand tout peut être mis en jeu. » KIRKUS REVIEWS
Née en 1986 en Angleterre, Claire North publie son premier livre à l’âge de 16 ans, sous son nom véritable, Catherine Webb — une huitaine d’autres romans suivront. Avide de nouveaux territoires littéraires, elle adopte le nom de Claire North en 2014 pour sa première incursion dans un registre plus science-fictif : Les Quinze Premières Vies d’Harry August sera salué par le prix Campbell Memorial en 2015. Elle a depuis fait paraître six romans, tous accueillis par une critique unanime.
Terra Ignota - 4
Septembre 2454.
Tant redoutée, mais inévitable depuis plusieurs mois, la guerre est là : l’âge d’or dans lequel prospérait l’humanité depuis trois siècles a volé en éclat, à l’instar de la cité aquatique d’Atlantis, première victime du conflit. Quelques semaines plus tôt, un procès retentissant a prouvé que l’équilibre précaire qui maintenait la paix entre les Ruches, ces organismes ayant remplacé les États-nations, n’existait qu’au moyen d’une série de meurtres calculés avec précision. Il n’en fallait pas davantage pour mettre le feu aux poudres. Dans ce monde où les frontières n’existent plus, où la technologie est si avancée que n’importe quelle création industrielle peut se muer en une arme de destruction massive, où les membres d’une même famille peuvent appartenir à des Ruches désormais ennemies mortelles, la guerre est un art à réinventer. Deux camps se dessinent cependant. Ceux qui soutiennent Sniper et sa volonté de réformer les Ruches ; ceux qui soutiennent J.E.D.D. Maçon, le dieu vivant ou prétendu tel, et son ambition de rebâtir un système plus juste. Or, dans les coulisses, d’autres conflits se trament, avec comme enjeu l’accès aux étoiles…
Diplômée de Harvard, Ada Palmer enseigne au département d’histoire de l’université de Chicago. Le cycle « Terra Ignota », jugé « incroyablement ambitieux et révolutionnaire » par The Guardian, est l’un des projets littéraires les plus stupéfiants que la science-fiction moderne ait produit, quelque part entre Dune et Hypérion, entre philosophie des Lumières et sidération radicale, sans doute aucun le grand-œuvre SF de ce début de XXIe siècle.
Frank Herbert : intégrale des nouvelles
Réunissant en un même fichier quarante nouvelles et courts romans, dont divers inédits, la présente intégrale numérique, unique en langue française, achève de consacrer l’auteur de Dune pour ce qu’il est, l’un des géants de la science-fiction mondiale, démiurge d’une œuvre proprement fascinante, ironique et tragique.
L’œuvre de Frank Herbert a aussi valeur d’avertissement. Sans prétendre être prophétique, elle annonce la venue des prophètes. Elle témoigne de la seule certitude qui nous demeure, à savoir de la dissolution d’une certaine image de l’homme et des structures sociales, économiques et politiques qui la portaient, et des incertitudes, des angoisses, des conflits et de la violence concomitants à cet interrègne qui prélude peut-être à l’établissement d’un nouvel ordre encore dans les limbes ou à tout le moins indistinct pour nos yeux myopes. Elle nous révèle un avenir peu réjouissant mais pour nous dire après tout que nous y vivons déjà, et comme fait l’œuvre d’Ursula Le Guin, qu’en tant qu’espèce nous y survivrons.
Gérard Klein
Revues - Bifrost - 105
Il pleuvait sur la vallée depuis trente-six heures, une pluie drue, ininterrompue. Le sol était saturé. Le moindre repli aux flancs hérissés crachait un torrent boueux qui courait s’agréger aux autres torrents en contrebas avant de se déverser par des chenaux naturels dans la rivière. Une rivière qui, tirée de sa torpeur coutumière, roulait en rugissant tel un nouveau Mississippi, déchirant ses berges, s’étalant en une vaste tache jaune sur les champs et dans les rues de Grand Falls fuies par ses habitants en quête de hautes terres. Arbres déracinés et poutres emportées heurtaient les murs des vieilles bâtisses en brique de la grand-rue. Dans le hall de l’hôtel, les crachoirs de bronze flottaient de plus en plus haut, entrechoquant en un glas pitoyable leurs flancs sonores.
Au sommet des crêtes fermant la vallée au nord-est et au sud-ouest, cachés par une main méticuleuse, deux petits mécanismes bourdonnaient sans interruption — des minisemeurs qui ne devaient rien à la technologie terrienne. Leur énergie s’épuiserait en quelques jours, mais pour l’heure, ils fonctionnaient avec une efficacité remarquable, propulsant un courant régulier de particules chargées d’électricité vers le ciel, ensemençant les nuages qui s’amassaient sur les crêtes. Dans la vallée, la pluie tombait toujours…
Leigh Brackett
Toutes les coueurs de l'arc-en-ciel