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Bifrost 67 parution

Le Bifrost 67 spécial George R. R. Martin est désormais disponible en version papier et numérique, sur belial.fr et dans toutes les bonnes librairies !

Le Volcryn

[Critique commune à Skin Trade et Le Volcryn.]

En mai 2010, d'abord, puis en février 2012, les éditions ActuSF ont eu la bonne idée, commercialement parlant, de publier deux novellas de George R. R. Martin, Le Volcryn d'abord, puis Skin Trade.

Le premier texte, Le Volcryn (qu'on nous assure révisé par Ayerdhal — on frémit à l'idée de ce que ça devait être à l'origine, parce qu'en l'état, c'est loin d'être glorieux…) est un huis-clos, un survival horror dans un vaisseau lancé à la rencontre d'une énigmatique civilisation extraterrestre. Cette novella datant de 1980, et qui a connu une adaptation cinématographique de bien triste réputation, s’avère très étrange : incroyablement datée par certains aspects (on pense à des classiques de Robert Heinlein, notamment), et assez moderne par ailleurs. Il y est pas mal question de psychanalyse et (donc) de sexe. De nos jours, après Alien au cinéma, Vision aveugle en librairie, il est très difficile de trouver beaucoup d'intérêt à ce jeu de massacre poussif dont les ressorts scénaristiques sont usés depuis au moins deux, sinon trois décennies. Ni l'écriture ni la construction de ce Volcryn n'évoquent le George R. R. Martin des grandes heures, et l'aventure ressemble avant tout à un de ces sympathiques films d'horreur de série B où une bande d'ados se fait trucider, un par un, œuvre d'un inconnu qui, au final, se révèle pas si inconnu que ça. Lisible, sans aucun doute, mais déjà sans grande originalité au moment de sa prime parution, Le Volcryn est anecdotique, surtout si on le compare à « Une chanson pour Lya » ou « Les Rois des sables », qui font sensiblement la même longueur. Quant au choix du titre français : tout faux… il spoile la révélation finale et passe à côté des véritables enjeux du texte promettant un « premier contact » que l'auteur évite, ou presque.

Relevant purement et simplement de la littérature de divertissement, Skin Trade se révèle tout de suite plus intéressant, même si l'ensemble est un colosse aux pieds d'argile ne résistant guère à une étude attentive de son scénario (sans parler de la fin, qui, justement, n'en est pas une, le curseur narratif semble s'être arrêté aux deux tiers de l'histoire). Mais peu importe, le plaisir est ailleurs.

Willie, agent de recouvrement et loup-garou tueur d'écureuils, apprend la mort violente de son amie Joan, handicapée, mais loup-garou elle aussi (louve-garou ?). Il engage alors une de ses connaissances, Randi, pour mener l'enquête. Mais la détective privée a un lourd secret : son père policier a été mutilé par une bête féroce sur laquelle il a vidé son chargeur sans succès…

Skin Trade est un pulp (ce que n'a visiblement pas bien compris la traductrice), un pulp sincère, malin, plein de clichés contournés, assumés, détournés. Comme dit précédemment, cette lecture ne tient pas des masses d’un point de vue scénaristique, mais qu’importe, on se laisse prendre par l'aventure qui évoque un classique du genre : le sous-estimé Wolfen de Whitley Strieber (auteur qui n'a pas écrit que des idioties sur les enlèvements extraterrestres). Skin Trade aurait pu être un bon roman de série B. Allons plus loin : ça aurait dû être un vrai roman. En l'état, ce n'est qu'un chouette divertissement inabouti.

[Lire l'avis de Bertand Bonnet dans le Bifrost n°60.]

Skin Trade

[Critique commune à Skin Trade et Le Volcryn.]

En mai 2010, d'abord, puis en février 2012, les éditions ActuSF ont eu la bonne idée, commercialement parlant, de publier deux novellas de George R. R. Martin, Le Volcryn d'abord, puis Skin Trade.

Le premier texte, Le Volcryn (qu'on nous assure révisé par Ayerdhal — on frémit à l'idée de ce que ça devait être à l'origine, parce qu'en l'état, c'est loin d'être glorieux…) est un huis-clos, un survival horror dans un vaisseau lancé à la rencontre d'une énigmatique civilisation extraterrestre. Cette novella datant de 1980, et qui a connu une adaptation cinématographique de bien triste réputation, s’avère très étrange : incroyablement datée par certains aspects (on pense à des classiques de Robert Heinlein, notamment), et assez moderne par ailleurs. Il y est pas mal question de psychanalyse et (donc) de sexe. De nos jours, après Alien au cinéma, Vision aveugle en librairie, il est très difficile de trouver beaucoup d'intérêt à ce jeu de massacre poussif dont les ressorts scénaristiques sont usés depuis au moins deux, sinon trois décennies. Ni l'écriture ni la construction de ce Volcryn n'évoquent le George R. R. Martin des grandes heures, et l'aventure ressemble avant tout à un de ces sympathiques films d'horreur de série B où une bande d'ados se fait trucider, un par un, œuvre d'un inconnu qui, au final, se révèle pas si inconnu que ça. Lisible, sans aucun doute, mais déjà sans grande originalité au moment de sa prime parution, Le Volcryn est anecdotique, surtout si on le compare à « Une chanson pour Lya » ou « Les Rois des sables », qui font sensiblement la même longueur. Quant au choix du titre français : tout faux… il spoile la révélation finale et passe à côté des véritables enjeux du texte promettant un « premier contact » que l'auteur évite, ou presque.

Relevant purement et simplement de la littérature de divertissement, Skin Trade se révèle tout de suite plus intéressant, même si l'ensemble est un colosse aux pieds d'argile ne résistant guère à une étude attentive de son scénario (sans parler de la fin, qui, justement, n'en est pas une, le curseur narratif semble s'être arrêté aux deux tiers de l'histoire). Mais peu importe, le plaisir est ailleurs.

Willie, agent de recouvrement et loup-garou tueur d'écureuils, apprend la mort violente de son amie Joan, handicapée, mais loup-garou elle aussi (louve-garou ?). Il engage alors une de ses connaissances, Randi, pour mener l'enquête. Mais la détective privée a un lourd secret : son père policier a été mutilé par une bête féroce sur laquelle il a vidé son chargeur sans succès…

Skin Trade est un pulp (ce que n'a visiblement pas bien compris la traductrice), un pulp sincère, malin, plein de clichés contournés, assumés, détournés. Comme dit précédemment, cette lecture ne tient pas des masses d’un point de vue scénaristique, mais qu’importe, on se laisse prendre par l'aventure qui évoque un classique du genre : le sous-estimé Wolfen de Whitley Strieber (auteur qui n'a pas écrit que des idioties sur les enlèvements extraterrestres). Skin Trade aurait pu être un bon roman de série B. Allons plus loin : ça aurait dû être un vrai roman. En l'état, ce n'est qu'un chouette divertissement inabouti.

Le Voyage de Haviland Tuf

Haviland Tuf est un monstre. Du moins par son apparence physique : deux mètres cinquante, obèse, albinos, chauve et glabre. Il ne se sépare jamais de ses chats. Rusé et madré, doté d’un intellect supérieur, il s’exprime toujours avec préciosité, non sans une bonne dose d’humour pince-sans-rire. Et parce qu’il détient l’Arche, un vaisseau de trente kilomètres de long et mille ans d’âge susceptible de modifier (voire de détruire) un écosystème planétaire grâce aux myriades d’espèces dont il emporte des cultures cellulaires que Tuf peut cloner, élever et manipuler à volonté, il possède aussi une puissance quasi-divine.

Chaque « chapitre » de ce roman est en fait une nouvelle ou un récit qui permet de suivre ce personnage au long de sa nouvelle carrière. En effet, quand on fait sa connaissance, Tuf, à bord de son Corne d’abondance d’excellentes marchandises à bas prix, n’est qu’un négociant interstellaire itinérant dont les revers de fortune le poussent à convoyer un groupe disparate (des chercheurs, un androïde, des mercenaires) qui compte s’emparer d’une épave mythique. Bien sûr, ces alliés de circonstance ont tous leur idée de ce qu’il conviendrait d’en faire : sur place, les conflits d’intérêt vont s’exacerber, à tel point que Tuf, bien qu’en apparence peu armé pour l’emporter, va hériter du butin, l’Arche, plus ou moins en ordre de marche.

Dès lors, il se bombarde « ingénieur écologue » et voyage d’un système à l’autre pour proposer ses services et tirer son épingle financière du jeu. Il devra débrouiller diverses situations épineuses, d’autant plus que ses objectifs ne vont pas toujours dans le sens des missions qu’on lui confie, et surtout résoudre, au fil de trois « stations » dans son pèlerinage, le double problème que pose S’uthlam, une planète affligée d’un souci récurrent de surpopulation et auprès de laquelle il a contracté une énorme dette afin de faire réparer son nouveau vaisseau.

Tuf a accompagné George R. R. Martin pendant une dizaine d’années — les textes qui composent le livre ont paru de 1976 à 1985, pour l’essentiel dans Analog. Il s’agit d’un des pendants les plus clairement vancéens de son œuvre : au-delà de la couleur locale, de la nature du protagoniste, du style des dialogues et du caractère épisodique de la narration, l’auteur infuse dans ces aventures un certain nombre de considérations (sur la cruauté gratuite, le rôle de la religion, la responsabilité personnelle), si bien qu’on se retrouve dans une vraie fable dont les ressorts mythiques sont constamment soulignés par de nombreuses allusions bibliques. Signalons que Martin semble assez mécréant, d’ailleurs…

Outre l’ingéniosité et le caractère alerte des récits, malgré un côté un peu répétitif par instants (le seul vrai défaut de ce livre, dû en partie à sa conception), il convient de noter leur noirceur sous-jacente, qui va croissant, jusqu’à une fin plutôt sombre. C’est dire que les habitués, par exemple, du Trône de fer, ne devraient pas, malgré la différence de genres, se retrouver en terre inconnue. Et voyons : un personnage à l’aspect « différent », forcé de recourir à la ruse plus qu’à la force brute, poussé par le sort et par ses propres machi-nations vers une position de pouvoir cependant fragile, pouvoir dont il use pour le « bien » dans un univers chaotique menacé par la guerre, ça ne vous rappelle vraiment rien ? Oui, Haviland Tuf — sous ses dehors de Blofeld, l’ennemi de James Bond — est bien un cousin lointain de Tyrion Lannister…

[Lire aussi l'avis de Laurent Leleu dans le Bifrost n°46.]

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