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Un homme chez les microbes

Après L’Homme truqué il y a quelque temps de cela, L’Arbre Vengeur réédite un deuxième roman de Maurice Renard, mais cette fois dans sa collection « Exhumérante », consacrée aux récits humoristiques – car Un Homme chez les microbes (1928) se partage également entre satire sociale et merveilleux scientifique, en faisant appel à des figures tutélaires tels le Gulliver de Swift ou le Micromégas de Voltaire.

Un jeune homme du nom de Fléchembeau, fou amoureux de Mlle Monenpoix, est éconduit par les parents de cette dernière, non pour les raisons politiques qu’il suppose… mais parce qu’il est bien trop grand : le couple serait si mal assorti, si ridicule ! Par chance, ou pas, Fléchembeau peut compter sur l’assistance scientifique de son ami le docteur Pons, qui, entre deux traits d’esprit parfaitement navrants (et d’autant plus hilarants), a concocté un traitement médicamenteux susceptible de rapetisser Fléchembeau suffisamment pour qu’il constitue un beau parti.

Las, le médicament, non testé, continue de faire rétrécir Fléchembeau bien au-delà de ce qui était requis… Au point où le jeune homme disparaît – mais seulement aux yeux des hommes ! Car, dans son voyage chez les microbes, Fléchembeau découvre enfin un monde de l’infiniment petit, où ceux qu’il appelle les Mandarins, avec leur pompon sur la tête qui leur confère un sixième sens, ont bâti une civilisation allègrement supérieure à celle qu’il connaissait à Saint-Jean-de-Nèves…

Cet homme qui rétrécit n’a pas grand-chose à voir avec celui de Matheson, une trentaine d’années plus tard – dans le dispositif comme dans le ton. Le court roman de Maurice Renard vise avant tout à la satire sociale, en procédant en deux temps : dans la première partie, la moquerie de la bourgeoisie de province, bien servie par une plume, surannée sans doute, mais pas moins riche et savoureuse, suscite nombre de scènes très drôles, auxquelles n’est par ailleurs pas étranger l’humour délibérément affligeant du docteur Pons. Le ton change dans la seconde partie, cette fois le rapport à la première personne de Fléchembeau, mais, si le rire est moins franc, la satire est pourtant toujours là, empruntant aux plus prestigieux modèles de l’utopie et des voyages extraordinaires – bien sûr, la société des Mandarins opère comme un miroir de la nôtre, et notre héros la parcourt avec la fausse candeur d’un Persan de circonstance.

Cependant, le roman va au-delà, et sa dimension « merveilleux scientifique  » s’affirme toujours davantage. Si l’on peut regretter, à plus ou moins bon droit, que les Mandarins soient finalement bien anthropomorphes, le tableau de leur monde comprend quelques belles idées, et les implications cosmiques du récit, au regard de l’infiniment grand et de l’infiniment petit, sont propres à susciter le vertige caractéristique du sense of wonder. Une dimension qui débouche sur une conclusion étonnante, où Maurice Renard laisse cette fois l’humour de côté pour retrouver des accents qui ne sont pas sans évoquer son modèle H. G. Wells.

Bref, une réédition bienvenue où la SF se mêle à l’humour, et qui, près d’un siècle plus tard, demeure plus que fréquentable.

La Guerre des mondes / Le Massacre de l'humanité

Il y a vingt-deux ans de cela, Stephen Baxter avait accompli un coup de maître en livrant Les Vaisseaux du temps, superbe suite à La Machine à explorer le temps, de H. G. Wells, roman séminal paru un siècle plus tôt. Tout récemment, il a retenté l’expérience, en s’attaquant cette fois à un autre chef-d’œuvre du même auteur : La Guerre des mondes. Et Bragelonne, rapide à la traduction, en a profité pour sortir un gros volume rassemblant les deux romans – ce qui fait sens, car le Baxter est très scrupuleux dans sa lecture de Wells, et avoir le roman originel bien en tête peut servir pour en apprécier la suite.

Que dire de plus sur La Guerre des mondes ? C’est un immense chef-d’œuvre, sombrement visionnaire – une manière originale et forte de subvertir le « roman d’invasion » au prisme de la science, en confrontant l’arrogant empire anglais à la supériorité intrinsèque d’un ennemi prêt à l’éliminer sans y regarder à deux fois. Tout ou presque y est admirable, des aperçus terribles de la guerre totale et de ses implications technoscientifiques, jusqu’au deus ex machina qui le conclut, en forme de fin ouverte pouvant appeler une suite. Il y en a eu plusieurs, d’ailleurs – mais Le Massacre de l’humanité a été approuvé par les héritiers de Wells, « suite officielle », nous dit-on.

Nous sommes treize ans plus tard (soit en 1920, pour Baxter), dans un monde que la venue des Martiens a profondément bouleversé – ce qui lui confère un caractère uchronique tantôt intéressant (en matière scientifique, notamment  : on se base sur les connaissances scientifiques d’alors, même invalidées par la suite), tantôt un peu convenu (quincaillerie pseudo- steampunk et name-dropping). Et, comme de juste, les extraterrestres reviennent ! En ayant tiré les leçons de leur échec… Pour leur faire face, encore que l’entreprise soit désespérée, plusieurs personnages (re)montent sur le devant de la scène, qui sont des « vétérans  » de la première guerre, pour un nombre non négligeable d’entre eux (la narratrice incluse), des personnages anonymes du roman de Wells (dont son narrateur, qui est une sorte de décalque ou de porte-parole à la psyché fragile), mais que Baxter nomme et inscrit dans un univers davantage étendu. Il s’amuse avec les thèmes et les procédés du roman originel, avec une grande acuité, et parfois avec finesse. Mais, au bout d’un moment, cela ne trompe plus… car la réalité se fait jour : Baxter n’apporte rien à la matière. La quasi-totalité des développements du Massacre de l’humanité étaient au pire en germe dans le chef-d’œuvre de Wells, et l’hommage, sans doute trop scrupuleux, bascule dans le servile – il manque de personnalité, mais, et c’est le vrai problème, Baxter, impliqué dans son hommage, en arrive à oublier de livrer un bon roman en tant que tel : la faute à des personnages manquant de substance, et à une cohérence plus que douteuse dans leurs faits et gestes. L’exercice d’abord intrigant, voire séduisant, tourne bientôt à la paraphrase, et qui plus est à la paraphrase qui s’éternise.

L’association des deux romans dans un même volume, finalement, porte préjudice au Massacre de l’humanité : bien loin de rééditer l’exploit des Vaisseaux du temps, même avec tout le sérieux et l’application qu’on y devine, Stephen Baxter n’a pu qu’accoucher d’une suite inutile à un roman indispensable. Lisez, relisez La Guerre des mondes – les éditions beaucoup moins onéreuses ne manquent pas, d’autant que celle-ci, et c’est triste à dire, contient trois quarts de vide.

Entrée triomphale dans Port-Arthur

Initiative bienvenue de la part des Belles Lettres : traduire enfin en intégralité les deux recueils de nouvelles fantastiques de Hyakken Uchida (le professeur du Madadayo d’Akira Kurosawa), Au-delà (1922) et Entrée triomphale dans Port-Arthur (1934). Soit quarante-sept nouvelles (!), il est vrai le plus souvent très courtes (entre deux et quatre pages, avec quelques longues exceptions en tête du second recueil), et qui, pour la plupart, consistent en la retranscription d’expériences oniriques, sous une forme narrativement brute (le rêve est pris « en marche », littéralement, puisqu’il s’agit souvent de se promener le long d’une digue ; la logique est celle des rêves, donc illogique ; pas de chute le plus souvent, à moins d’envisager ainsi le réveil brutal du rêveur, dans un cri de terreur…), mais formellement très littéraire, dans un style minimaliste, et parfois savoureusement tordu, adroitement rendu par le traducteur Patrick Honnoré.

Mais le ressenti est très variable d’un rêve à l’autre : certains visent avant tout à l’effroi, avec leurs rencontres inquiétantes aux propos incompréhensibles, mais d’autres ressortissent plutôt au registre humoristique, d’un humour certes décalé, mais dont le burlesque est imparable. Les meilleurs de ces récits, toutefois, parviennent à cette singulière alchimie qui consiste à susciter en même temps l’angoisse et le rire — ce n’est pas la moindre performance de ce très beau volume. En ceci, mais en d’autres choses encore, Uchida peut rappeler son contemporain Kafka, de par son goût non moins prononcé pour l’absurde, drôle, jusque dans ses implications les plus terribles, et parfois au cœur même du malaise.

Le second recueil s’ouvre sur des textes plus longs (bien plus, dans le cas de « Chapeau melon », un vrai chef-d’œuvre), et qui délaissent la matière onirique pour s’en tenir à une réalité guère moins tourmentée — surtout, à vrai dire, dans la mesure où les narrateurs sont fous ou en passe de le devenir, et ce qu’ils en aient conscience (peut-on imaginer pire cauchemar ?) ou pas, auquel cas c’est leur entourage qui en fait les frais.

D’autres nouvelles sortent du lot, et notamment, dans Au-delà, « Kudan », qui fait intervenir une créature du folklore nippon dans une réjouissante satire de la superstition. On croise cependant ailleurs des créatures fantastiques, esprits renards forcément malicieux et doppelgängers qui ne sont pas forcément où on le croit…

Rêves ou délires psychotiques, ces récits, d’une saisissante perfection formelle, dressent en même temps un tableau vivant du Japon de Taishô ainsi que de sa scène littéraire — au travers d’allusions à Sôseki ou Akutagawa, auteurs auxquels Uchida était lié, et qu’il évoque avec humour et tendresse. On remerciera ici le traducteur, Patrick Honnoré, pour ses savants commentaires, car ceci n’aurait autrement rien d’évident — de même, pour les allusions éparses à la vie de l’auteur, tantôt cocasses (conscient d’être horriblement dépensier et de « taper » ses camarades, Uchida moque volontiers ce trait de caractère), d’autres fois plus douloureuses, réminiscences enfantines qu’on ne surmontera jamais ou évocations spectrales du père…

L’ensemble se picore (sous peine d’overdose ?), et comme tel, c’est un régal de la première à la dernière page ; un livre assez unique en son genre dans son exploration des rêves, sommet méconnu du fantastique surréaliste.

Beren et Lúthien

Le conte de « Beren et Lúthien » est central dans l’imaginaire tolkiénien – d’autant que l’auteur y mettait de lui-même, en s’identifiant à l’homme Beren amoureux de l’elfe Tinúviel, inspirée par son épouse Édith. Comme pour bien d’autres récits du Premier Âge, il y est sans cesse revenu… mais sans que cela débouche jamais sur un texte achevé et « publiable ».

Christopher Tolkien avait fait part de son souhait de voir paraître un ouvrage consacré à ce conte qui importait beaucoup à ses yeux également il y a trente-six ans de cela. Chose imprévue, sa monumentale Histoire de la Terre du Milieu a été publiée entre-temps (elle n’était pas du tout destinée à l’être), ainsi que d’autres textes sans rapport direct avec le Légendaire. Mais le projet a été ressuscité : âgé de 93 ans, le fils dévoué suppose qu’il s’agira de sa dernière contribution à l’étude des œuvres de son père – cela ne pouvait tout simplement pas être un autre livre.

Mais attention : rien d’inédit ici (même en français), et pas non plus d’adaptation sous la forme d’un texte continu, comme, il y a dix ans de cela, Les Enfants de Húrin, mais plutôt une compilation de textes, en prose et en vers, témoignant de l’évolution du conte, avec un appareil scientifique sciemment limité. Ce qui n’est pas sans poser problème : « le cul entre deux chaises », le livre risque de ne satisfaire ni les exégètes, ni les néophytes…

L’histoire le vaut bien pourtant – celle de ce couple formé par un homme et une elfe, que leur amour impossible amène à affronter Mor-goth en personne pour lui dérober un précieux Silmaril, événement décidant à terme de la fin du Premier Âge ; celle, aussi, de cette elfe vibrante et passionnée, la plus grande héroïne de Tolkien, qui va jusqu’à défier l’ordre divin par son amour, obtenant la résurrection de son amant défunt au prix de sa propre immortalité… Le plus beau des mythes, qui imprègnerait jusqu’au «  Seigneur des Anneaux ».

Le « Conte de Tinúviel » originel différait pourtant largement, avec un Beren qui était initialement un elfe, le vilain chat Tevildo qui serait en son temps remplacé par le plus inquiétant Sauron, et un contexte relativement « simple ». La matière va évoluer au gré d’œuvres en prose tenant davantage du résumé (les différents états du Silmarillion), et surtout dans les vers du long «  Lai de Leithian » : Beren devient un homme, lié via son père Barahir aux elfes de Nargothrond autant qu’à Aragorn des millénaires après lui, et les fils de Fëanor entravent sa quête au nom de l’impitoyable et calamiteux serment qu’ils ont prêté de récupérer les Silmarils à n’importe quel prix… L’ensemble gagne en ampleur autant qu’en précision, dans l’entreprise époustouflante du « Légendaire du Premier Âge ».

Hélas, ce mythe superbe est desservi par le triste choix de l’éditeur de conserver les traductions antérieures de ces divers textes, et d’abord de ceux qui occupent le plus de place ici : celle du Livre des Contes perdus, par un Adam Tolkien désireux de rendre les archaïsmes anglais mais pas toujours des plus habiles pour ce faire ; celle, surtout, d’une Elen Riot, qui massacre le long « Lai de Leithian » en en conservant la forme de distiques octosyllabiques, avec pour résultat une langue hideuse et lourde, proprement illisible, sans rien de la puissance d’évocation et de l’élégance du texte anglais.

Le projet pouvait faire sens, même si déterminer son public exact n’avait rien d’évident. Ce manque d’implication dans l’édition française nous évite hélas de nous poser la question : nul ne gagnera à lire ce bâclage, clairement pas à la hauteur de la merveilleuse histoire qu’il était censé disséquer au gré de ses fascinantes évolutions.

La Course

Quatre voix. Quatre récits. Un labyrinthe d’interprétations. Voici ce que semble proposer le premier roman de Nina Allan. Proche (trop proche ?) des recueils de nouvelles déjà publiés au sein de la même maison d’édition, le livre se dévoile en fragments où la science-fiction n’est qu’un frôlement, à peine perceptible, un léger dépaysement fait d’infimes dissonances. Les destins de ces quatre voix se croisent et se rencontrent parfois, et pourtant, se tiennent si éloignés les uns des autres…

La première partie s’intéresse à Jenna, la sœur d’un éleveur de smartdogs — des lévriers de course génétiquement améliorés pour communiquer avec des humains devenus télépathes (merci les implants bioniques). La narratrice revient sur un épisode de son passé, l’enlèvement de sa nièce douée d’un talent surnaturel pour la communication inter-espèces. Le deuxième texte s’attache au parcours de Christy, qui, s’affranchissant peu à peu de l’emprise de son frère et d’une histoire familiale difficile qu’elle nous raconte, devient écrivain. Le troisième parle d’Alex, journaliste d’origine africaine s’interrogeant sur le racisme auquel il est confronté quotidiennement, et qui s’apprête à rencontrer Christy, des années après le récit de celle-ci. Le dernier chapitre, enfin, suit Maree, une empathe naturelle (oui, il s’agit bien de la nièce devenue adulte) lors de son voyage de l’Angleterre vers la Thalie, une contrée du sud, à travers un océan habité de baleines géantes et parfois hostiles, troupeaux mystérieux et comme étrangers à la planète. Et enfin, en bonus, une annexe, ajoutée à la réédition anglaise, une nouvelle écrite par Christy retraçant une période de la vie de Maree, et ses recherches géographiques et linguistiques autour d’un message indéchiffrable venu d’ailleurs (tréfonds de l’espace ou autre dimension, le doute subsiste).

Pas vraiment un roman au sens classique du terme, pas un recueil de nouvelles non plus, ce livre ressemble davantage à une transition entre la forme courte, chère à l’auteure, et les premiers balbutiements experts vers l’appropriation d’une forme longue. Cet ensemble hétéroclite est cousu d’un fil parfois trop ténu, parfois trop épais, tendu entre les quatre (plus une) parties, tissé de références infimes, de détails aperçus au détour d’une phrase, d’impressions fugitives d’une étrangeté familière. Cela peut être déconcertant, paraître disparate, voire même manqué, mais s’avère au final plus fin que ce qu’on pouvait en penser à la première lecture.

La Belle Sauvage

Enfin ! Après presque dix ans, Philip Pullman revient visiter l’univers qui l’a fait connaître du monde entier. Il nous y avait laissés avec Il était une fois dans le Nord en 2008. Après le film (à reléguer dans une grotte scellée pour l’éternité, et à oublier, sans un regard) inspiré de très loin par le premier tome, après l’adaptation en BD (réussie) de Clément Oubrerie et Stéphane Melchior, après l’annonce du développement d’une série par la BBC, voilà un livre qui fait parler de lui depuis la confirmation de sa parution à venir il y a quelques mois à peine. Pour ceux qui ont grandi (et vieilli) avec le chef-d’œuvre de la littérature qu’est sa première trilogie « À la croisée des mondes », l’impatience était fébrile, les doutes et questions de taille… L’histoire serait-elle à la hauteur ? L’auteur saurait-il de nouveau trouver son originalité si marquante ? Pourrait-il nous surprendre, nous, lecteurs exigeants du premier triptyque ? Parviendrait-il à ne pas tomber dans l’exploitation commerciale d’un sujet désormais exploré ? La réponse est oui, sans hésitation aucune. Pour ceux qui n’ont pas lus les livres précédents, le récit de ce premier tome d’une nouvelle trilogie est une parfaite entrée en matière, l’histoire précédant d’une dizaine d’années les événements débutant dans Les Royaumes du Nord. Pour les autres, lecteurs de la première heure, bienvenue à la maison !

Philip Pullman, véritable joueur de flûte d’Oxford, réussit encore une fois à nous entraîner, hypnotisés par son talent presque magique, dans cette Angleterre parallèle pour mieux nous y perdre. La plume si élégante, si juste, comme toujours, nous balade sur l’eau qui a envahi le pays, et navigue d’Oxford jusqu’à Londres au gré de l’aventure, de péripéties en découvertes, à travers Albion méconnaissable et pourtant si familière.

La Belle sauvage est le nom du canot qui abrite Lyra, une enfant âgée de quelques mois à peine, et Alice et Malcom, ces protecteurs adolescents désignés (presque) par hasard, par le destin, ou par des forces plus puissantes. À leur poursuite, des autorités gouvernementales et religieuses, des rebelles et des universitaires, dont la lutte sans pitié dessine déjà les combats idéologiques et humains qui auront lieu une dizaine d’années plus tard.

Les niveaux de lectures sont multiples, offrant aussi bien au lecteur enfant la simplicité d’un récit initiatique sur la rivière débordante d’activités, qu’au lecteur adulte la complexité d’une réflexion scientifique, philosophique et théologique. Dans cette nature déchainée, on s’amuse, on frémit, on rit, on pleure, on réfléchit, et surtout, surtout, on rêve. Deux impressions persistent, la dernière page tournée : bonheur et impatience. Bonheur d’une promesse ancienne tenue, et impatience, encore une fois, d’en lire plus, et de replonger, bientôt, à la poursuite de cette Poussière.

Dans l'Abécédaire : T

Dans l'Abécédaire, on s'intéresse cette semaine à deux œuvres cinématographiques que deux ans séparent et que rien ne rassemble… D'un côté, Tetsuo de Shinya Tsukamoto, œuvre coup de poing ; de l'autre, Terminus de Pierre-William Glenn, film de SF avec nul autre que Johnny Halliday…

La Ballade de Black Tom chez Gromovar

« Au final, un texte très sympathique qui prouve qu'on peut faire du « Lovecraft » militant et réussir, ce qui n'est pas toujours le cas. Il a obtenu le Shirley Jackson Award 2017 et le British Fantasy Award 2017, et il ne les a pas volés ; c'est à ses qualités propres que la novella les doit, pas au Lovecraft-cleaning en cours dans le petit monde toujours si moutonnier de l'Imaginaire. » Quoi de neuf sur ma pile

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