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La chute de la maison aux flèches d’argent

Paris, soixante ans après le début de la Grande Guerre de 1914. Un Paris en ruines, qui n’a jamais su se relever de ses décombres, où quelques gangs survivent des rares miettes de richesse qu’ils parviennent encore à gratter, et où les derniers vestiges d’autorité résident dans les Maisons qui se disputent le pouvoir. Ces mêmes Maisons à l’origine de ce désastre.

Autrefois, la Maison aux Flèches d’Argent était la plus puissante d’entre elles. Fondée par Étoile-du-Matin, le Premier Déchu, l’aîné de ces créatures magiques tombées sur Terre que la religion catholique appelle des anges, sa puissance rayonnait bien au-delà de la capitale. Mais vingt ans après la disparition d’Étoile-du-Matin, la Maison n’est plus que l’ombre d’elle-même. Et l’irruption de deux nouveaux personnages va davantage encore saper ses fondations. L’un se nomme Isabelle et est une jeune Déchue, tout juste expulsée du Paradis originel. L’autre s’appelle Philippe, originaire d’une civilisation lointaine, et son arrivée coïncide avec l’apparition d’une menace issue du passé qui va s’attaquer aux membres de la Maison dans le but ultime de faire chuter cette dernière.

Revoilà donc Aliette de Bodard, écrivaine de nationalité française publiant en anglais qui cumule les prix outre-Atlantique et outre-Manche, mais qui n’a que trop rarement été traduite ici, son précédent éditeur (Éclipse) n’ayant eu le temps de nous proposer que le premier tome de ses « Chroniques aztèques » avant de mettre la clé sous la porte. On se réjouit donc de la retrouver, même si La Chute de la Maison aux Flèches d’Argent n’est pas la réussite que l’on espérait. D’abord et avant tout parce que l’univers qu’elle met en scène ici constitue un cadre original, certes, mais particulièrement mal et sous-exploité. L’action se déroule dans un monde où le temps semble arrêté, figé dans une éternelle désolation, sans que l’on comprenne vraiment pourquoi la vie n’a jamais repris après la guerre. Le champ du roman se limite non pas à Paris mais, pour l’essentiel, aux vestiges de Notre-Dame et à ses environs. Du reste de ce monde, on n’entrevoit que des bribes, trop peu pour faire sens. À réduire de manière aussi drastique son terrain de jeu, Aliette de Bodard finit par minimiser les enjeux de son intrigue, et dans ce contexte les luttes de ses personnages apparaissent au final comme de pitoyables efforts pour s’accrocher à un dérisoire lopin de terre et à une gloire passée.

C’est d’autant plus dommage que le roman ne manque pas par ailleurs de qualités, à commencer par une galerie de personnages bien campés, de Séléné, maîtresse de la Maison aux Flèches d’Argent, qui tente tant bien que mal de cacher ses carences, à Marguerite d’Aubin, alchimiste accro à l’essence d’ange, cette drogue divine qui vous donne la puissance en même temps qu’elle vous tue. Rythmé et énergique, La Chute de la Maison aux Flèches d’Argent se lit agréablement. Mais ce huis-clos théâtral ne sait à aucun moment tirer parti de la richesse de son univers, et se révèle au final bien plus frustrant que convaincant.

Les Hommes-salmonelle sur la planète Porno

Pour le lecteur francophone, la science-fiction littéraire japonaise est largement terra incognita ; Yasutaka Tsutsui n’est pas le plus mal loti, avec maintenant cinq titres traduits à son nom, et le second chez Wombat, après Hell en 2013. Mais tout autre chose cette fois, titre et couverture sont éloquents… Or cette novella de 1977 est plus subtile qu’on ne le croirait tout d’abord. Et c’est un récit de SF, jusque dans sa dimension de parodie érotico-comique ; aussi encouragera-t-on le lecteur à dépasser ses préventions en l’espèce… et la lourdeur un brin machiste qui s’exprime çà et là, peut-être inhérente au genre, avec des mots-valises guère engageants.

Nous sommes sur la planète Nakamura – ou plutôt la planète Porno, car c’est une orgie permanente : toutes les espèces vivantes y passent leur temps à copuler, et pas seulement entre elles, mais entre espèces différentes ! Les scientifiques japonais qui y vivent lui vouent une haine profonde : la planète est « vicieuse » ! Le mot revient sans cesse ; un jugement « moral » a priori pas très scientifique – mais ils sont tous un peu coincés du cul, Yohachi excepté, qui n’est pas un scientifique, et leur est de fait inférieur pour l’essentiel…

Or l’écosystème vicieux s’en prend à la seule femme scientifique de l’expédition, enceinte d’une plante locale dite engrosse-veuves… Pour ses collègues hommes, aucun doute : il ne faut pas qu’elle accouche ! Mais ils ne savent trop que faire… Il faut demander aux Nunudiens – les autochtones de Nakamura, à l’allure étonnamment humaine, qui leur interdisent l’accès à leur État !

Trois aventuriers se lancent dans une odyssée miniature et burlesque pour trouver des réponses auprès des Nunudiens ; ils multiplient en chemin les rencontres saugrenues avec cette faune et flore obsédée… Mais il y a plus, car la novella adopte une voie médiane entre parodie de SF et SF parodique : l’auteur a élaboré un écosystème extraterrestre complexe, qui n’a rien à envier aux plus grandes réussites du genre ; or c’est vrai aussi bien sous l’angle des images que sous celui des idées.

Les scientifiques ne cessent d’en débattre – et violemment. La science y a sa part, mais peut-être tout autant son instrumentalisation, philosophique, voire politique ou religieuse… La théorie de l’évolution contre celle de la dégénérescence, Darwin et Lorenz, Freud et Jung – autant d’icônes auxquelles les savants font appel pour tenter de comprendre ce qui se passe autour d’eux, et qui les brusque tant.

Derrière tout ça ? La raillerie… et une éthique sexuelle dérivant de délires hippies gentiment moqués, mais en fait transcendés dans une optique libertaire. L’amour y est admirable, dans la chair comme dans l’esprit, construisant un modèle utopique où l’agressivité n’a plus lieu d’être : c’est l’orgie, si « vicieuse », qui devient morale. « Make love, not war » – et comme vous le voulez ; qu’ils sont bêtes, ces Terriens qui se cachent pour aimer comme si c’était honteux, et qui s’imposent tant de règles au nom d’une décence qui n’a pas lieu d’être…

Une novella à la croisée des chemins, parfois un peu lourdingue dans sa dimension érotico-comique, mais avec de belles images et de belles idées de SF. Le résultat n’est pas inoubliable, mais il est aussi bien plus qu’une mauvaise blague lubrique, et tout à fait digne qu’on s’y arrête.

Fidèle à ton pas balancé

Dix ans après Le Miroir aux éperluettes, premier de quatre petits recueils de Sylvie Lainé chez ActuSF (dont certains sont épuisés), l’autrement volumineux Fidèle à ton pas balancé – un bel objet, au passage – constitue peu ou prou une « intégrale raisonnée » des nouvelles de cette auteure rare, sans doute la plus douée dans ce registre de la SF francophone, et qui s’y tient. Ces vingt-six textes, pour la plupart de grande qualité, confirment cette conviction, et il n’y a plus qu’à espérer que ce format saura trouver son public – il le mérite assurément.

En trente ans de carrière (avec une longue pause dans les années 1990), Sylvie Lainé a construit une œuvre multiple mais cohérente, où quelques thèmes de prédilection ressortent particulièrement : l’altérité, la rencontre ou la séparation, la difficulté de la communication, le choix… Des thèmes illustrés avec subtilité par une auteure d’une grande délicatesse, pouvant tout aussi bien s’exprimer dans un registre doucement mélancolique – sans doute celui où elle brille le plus –, ou dans des récits plus « positifs », d’une luminosité déconcertante parfois, mais pertinente en définitive (on peut se montrer plus réservé pour les quelques tentatives « humoristiques »). La nouvelliste excelle en tout cas tout autant à dépeindre des écologies extraterrestres fantasques ou à ramener le propos à la dimension essentielle de l’humain, pour un résultat toujours intelligent.

Pareille somme est forcément un peu inégale – que des textes mineurs (mais jamais mauvais) aient intégré ce volume va de soi. Mais ils sont de peu de poids au final, tant Fidèle à ton pas balancé regorge de merveilles. Parmi les textes figurant déjà dans les quatre recueils originaux, nombreux sont ceux qui gagnent à être relus, et ont conservé toute leur pertinence – notamment des récits amoureux très poignants : par exemple, « Un signe de Setty », où l’autre est une IA extraterrestre venant colorer une réalité virtuelle désespérée ; « L’Opéra de Shaya », le plus long texte de l’auteur (de très loin), somme à la façon d’un planet opera sur la confrontation à l’autre, le choix et le changement ; « Définissez : priorités », où l’altérité, même cachée, est plus que jamais rétive à la communication véritable ; « Les Yeux d’Elsa », plus long, peut-être le plus grand chef-d’œuvre de ce recueil pas avare de très bons textes, où la relation amoureuse entre un homme et un dauphin, traitée avec empathie et subtilité, s’avère authentiquement déchirante, et toujours plus à mesure qu’elle implique passionnément le lecteur ; « La Bulle d’Euze », magnifique et sensible vignette où, littéralement, une simple goutte de SF démontre que les amours frustrées sont parfois les plus belles des amours… On peut d’ailleurs y ajouter, non compilé jusqu’alors, « Toi que j’ai bue en qu’a ter fois », très sensible et juste récit érotique.

Ceci à s’en tenir aux tout meilleurs textes – justifiant à eux seuls la lecture de ce recueil. Mais d’autres récits, très bons à défaut d’être excellents, pourraient être relevés : « Carte blanche », « Le Chemin de la Ren contre », « Grenade au bord du ciel », « Petits arrangements intragalactiques » et son « verso » inédit, etc., dont quelques curiosités, ainsi du « Printemps des papillons »

Un recueil plus que recommandable, donc – la somme à l’instant T de la plus brillante nouvelliste de la SF francophone.

L'Exégèse T1

L’Exégèse est une entreprise courant sur huit mille feuillets, et dans laquelle Philip K. Dick interroge son œuvre et sa vie à la lumière d’événements incompréhensibles, qu’il cherche pourtant à comprendre. De ce laboratoire insane jailliront les ultimes romans de l’auteur, mais L’Exégèse en tant que telle constitue une œuvre à part entière – quand bien même une œuvre intime, mais, enfin, partiellement éditée.

Février-mars 1974. Dick, qui sort d’une mauvaise passe, enchaîne les événements étranges à caractère hallucinatoire. Un rayon plasmatique le frappe à la vision d’un pendentif en forme de poisson – le symbole des premiers chrétiens. Et nombre de faits troublants prolongent cette épiphanie. Sans doute est-ce Dieu qui lui parle ? Dionysos ? Érasme ? L’évêque Pike ? Ou les extraterrestres… Les Soviétiques, peut-être ?

L’interrogation de l’expérience, de manière très dickienne, débouche sur une interrogation de la réalité – et apparaissent peu à peu les murs oppressants de la « Prison de Fer Noir » : c’est toujours Rome ! L’écoulement du temps lui-même doit être interrogé ; et avec lui la notion d’entropie.

La solution se trouve peut-être dans Parménide, ou bien dans la Gnose ; Dick compulse l’Encyclopædia Britannica et le Yi King ; la vérité se cherche aussi bien dans les Actes des Apôtres que dans les conférences de Bergson ou les travaux de Nikolaï Kozyrev, ou encore les tracts de la secte de surfeurs du coin. Tout est possible – même une prosaïque épilepsie du lobe temporal… Mais pourquoi préférer cette explication à toute autre ? Après tout, Nixon est là !

L’entreprise est folle – sinon l’homme. Mais il est vrai qu’on pouvait avoir quelques doutes à ce sujet… Dans les premiers temps de ce questionnement maniaque, Dick confiait le fruit de ses méditations philosophico-théologiques à des amis et collègues, au fil de lettres déconcertantes ; mais L’Exégèse adopte rapidement une autre forme, plus « sûre » : des fragments intimes, cette fois. Jusqu’à sa mort, Dick ajoutera page après page à son « journal philosophique » (pas vraiment un journal intime – ces feuillets ne rapportent pas des événements, mais les réflexions qu’ils suscitent).

Et Dick ne se contente pas d’y enchaîner les explications les plus folles et les plus fascinantes à son vécu quotidien – explications qu’il abandonne et remplace avec une amusante légèreté. L’œuvre n’est pas qu’une quête philosophique autodidacte – et sans doute ne faut-il pas non plus se contenter d’y voir un cas clinique, quand bien même c’est parfois tentant. L’auto-analyse est de la partie, mais tout autant l’autocritique, Dick revenant sans cesse sur son œuvre pour y déceler des signes – c’est peut-être tout particulièrement ici qu’il se livre à une « exégèse », en mettant l’accent sur Ubik et Coulez mes larmes, dit le policier.

L’ensemble ne se contente pas d’être fascinant : le laboratoire d’idées s’avère en définitive d’une pertinence étonnante. Et, en fait de monstre cramé issu de la plume d’un auteur cramé, L’Exégèse se montre… compréhensible ? Peut-être bien.

Aussi le présent ouvrage – et la somme colossale de travail qu’il représente, pour les anthologistes Jonathan Lethem et Pamela Jackson, pour leurs nombreux annotateurs, pour Hélène Collon, enfin, dickienne émérite qui traduit avec intelligence et sensibilité ce texte impossible – est-il bien plus qu’une curiosité absurde et quelque peu morbide pour fans complétistes : c’est une plongée dans la psyché d’un génie, éclairant son œuvre comme aucun critique ne pourra jamais le faire.

Certes, ce beau bébé n’est pas destiné à un lectorat très étendu – même parmi les fans de Dick. Mais L’Exégèse de Philip K. Dick est bien un monument – intimidant vu de loin, d’une richesse insoupçonnée et enthousiasmante quand on en ausculte les secrets, avec pour guide l’artiste lui-même…

Troupe 52

Choisissez cinq adolescents à maturités variées dans une petite ville canadienne. Accolez-leur un chef-scout médecin et placez-les sur une île déserte au nom shakespearien parfaitement et ironiquement choisi afin qu’ils y découvrent les joies du camp de survie. Après une journée de mise en situation, ajoutez, à l’aide d’un bateau volé, un homme d’une maigreur au-delà de toute imagination, et dont le seul objectif semble être de se nourrir de tout ce qui lui tombe sous les dents, comestible ou non. Présentez-le au médecin, semez dans la tête de ce dernier l’idée d’opérer un malade incurable et dangereux. Autorisez-le à pratiquer l’intervention sauvage, secondé par l’un des adolescents. Secouez-les par la découverte d’un ver parasite génétiquement modifié, doué d’une intelligence bestiale redoutable, de capacités de reproduction et d’adaptation exponentielles, et d’un insatiable appétit. Achevez au passage votre squelette ambulant, et laissez incuber quelques heures. Éliminez ensuite le seul adulte de la recette, et faites mijoter les adolescents, désormais seuls. Épicez à la Golding avec une finesse psychologique féroce, et exaspérez les peurs, doutes et désirs les plus intimes de vos personnages. Laissez-les reposer et s’imprégner chacun à leur façon de l’exsudat obtenu. À l’apparition de la folie, favorisez l’action. Commencez à couper dans le vif, et à vous jouer du seuil de souffrance tolérable de vos marionnettes adorées. Effacez de leur esprit l’intérêt du groupe au profit d’une lutte personnelle désespérée contre les éléments, contre la maladie, contre les autres, contre l’inconnu et, surtout, contre soi-même. Profitez-en pour démolir les clichés de la série B tout en flirtant avec elle, et saupoudrez d’une empathie dérangeante qui trouble davantage les frontières entre raison et aliénation, amour et haine.

Tout au long de la préparation, mélangez les ingrédients à l’aide d’un style soigné, sans fioritures, nerveux et allant toujours droit au but. Assaisonnez d’une pincée de documents (articles de journaux, procès-verbaux, rapports psychiatriques…) qui élargissent la compréhension du récit et le rendent encore plus sinistre, et versez dans le moule Stephen King, taille Carrie.

Enfin, parsemez d’un fort soupçon de cruauté et nappez généreusement de gore. Servez aux lecteurs délicieusement horrifiés, amusez-vous de leur répugnance doublée de fascination admirative pour ce récit cauchemardesque, et regardez-les manger, manger, MANGER, MANGER…

Les Papillons géomètres

Au commencement est le style. Aimant à lecteurs noctambules, attirés par sa flamme hypnotique, s’y frottant, s’y lovant, s’y brûlant, et y retournant, sans cesse, subjugués par son rythme ondoyant. Ensuite vient l’histoire, se déroulant au crépuscule du XIXe siècle, dans une Angleterre bouleversée par la révolution industrielle, les grandes découvertes scientifiques, et témoin du déclin d’une ère et de l’émergence d’une modernité polymorphe. Au final, se présente un livre curieux sur les chemins de l’imaginaire.

Car même s’il peut être qualifié de fantasy spirite, le texte, plus complexe qu’il n’y paraît au premier frôlement, dissimule des méandres inattendus. Le scénario est simple, en apparence. Eve Blake, épouse adorée de son mari imprimeur a disparu, cinq ans plus tôt. Morte, probablement, puisqu’elle répond aux appels de Mary-Gaëtane Lafay, jeune médium talentueuse, qui réunit chaque année le couple séparé lors d’un court rendez-vous. Jusqu’au jour où seul le silence s’exprime. C’est le début d’une aventure extraordinaire pour Mary-Gaëtane, qui se lance à la poursuite de l’absente, évanouie dans les limbes d’une dimension parallèle fantomatique. À la croisée des mondes, elle rencontre l’Enquêteur, un être singulier, amnésique, marionnette de spectres omniscients plus puissants, qui, lui aussi, cherche à résoudre le mystère Blake. Tous deux vont errer dans une Londres noyée dans le fog, où les fleurs du mal fleurissent à foison, où la folie vous effleure de quelques battements d’ailes, et où la réalité iridescente est prompte à s’effacer. On y devine, dissimulées dans le brouillard, les ombres de Gérard de Nerval, Arthur Conan Doyle, Edgar Allan Poe, William Blake et tant d’autres. Les personnages sont peints avec une précision aussi lumineuse que floue, faisant écho aux coups de pinceaux de John William Water-house ou de Dante Gabriel Rossetti. Étincelles de vie dans un monde ou dans l’autre, ils entraînent le lecteur à leur suite et le perdent dans des tourbillons émotionnels, tels les papillons désorientés qu’ils sont, voltigeant dangereusement autour d’une frontière entre les dimensions, à la fois protégés et captifs d’un filet stylistique flamboyant. Aux derniers mots de ce voyage, une question : à quand la prochaine excursion ?

Le Bifrost 87 est disponible

Le Bifrost 87, consacré au maître du fantastique belge Jean Ray, est dès aujourd'hui disponible dans toutes les bonnes librairies et sur belial.fr !

Le Regard chez Mes Imaginaires

« Si ce texte de Ken Liu n’est pas aussi percutant que d’autres, il pose cependant des questions actuelles sur notre société. Des questions qui n’émergent que si on prend un peu de distance avec nos habitudes, si on se regarde d’un peu loin pour voir ce que nous sommes devenus… » Mes Imaginaires

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