Hors-série Une Heure-Lumière 2023
Hors-série offert pour l'achat de deux titres (papier) de la collection « Une heure-lumière », à compter du 18 mai 2023.
Gratuit
Christian Léourier, né en 1948 à Paris, est un écrivain français de science-fiction et de récits historiques, pour adultes et pour la jeunesse. Il a longtemps travaillé pour la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du Ministère de la Défense et co-dirige, à ce titre, la collection historique pour jeunes « Les Romans de la mémoire », chez Nathan.
Son premier roman de SF, Les Montagnes du soleil, publié en 1972 dans la collection “ Ailleurs et Demain ” (Robert Laffont), a frappé la critique par son originalité et sa qualité. La Planète inquiète, paru en 1979, a confirmé un talent digne des meilleurs auteurs anglo-saxons. Léourier est également l'auteur de nombreuses nouvelles de science-fiction, publiées dans les principales revue (Fiction, Horizons du Fantastique, Argon… et tout récemment Bifrost) et dans diverses anthologies.
On évoque souvent, à propos de Léourier, Asimov ou Vance. Auteur réellement original, Christian Léourier s’inscrit en réalité dans la grande tradition de Murray Leinster, pour le sens de l’aventure, et d’Ursula le Guin, pour sa capacité à décrire des sociétés radicalement autres et pourtant si humaines, en particulier dans le cycle de Lamneur.
Grâce aux petites mais excellentes éditions Ad Astra, de nouveaux lecteurs vont pouvoir (re) découvrir Christian Léourier, un écrivain talentueux qui sait mêler l’intelligence du récit et la vision féministe au souffle de l’aventure. Longtemps introuvables, les trois premiers romans du cycle de Lanmeur, Ti Harnog, L’Homme qui tua l’hiver et Mille fois mille fleuves, viennent d’être réédités sous le titre Les Contacteurs.
Disponible À paraître Bientôt épuisé En réimpression Épuisé
Hors-série offert pour l'achat de deux titres (papier) de la collection « Une heure-lumière », à compter du 18 mai 2023.
Gratuit
Revues - Bifrost - 109
Ma femme et mes filles ne me comprenaient pas. Elles se plaignaient de tout ce sang qui giclait dans la maison quand j’empaillais une bête. C’est ma femme qui le supportait le moins.
Elle ne supportait pas grand-chose, mais c’était une sainte. Saine, robuste, avec des bras maigres mais puissants. Une vraie paysanne. Futée et peu bavarde.
Maintenant que j’y pense, elle ne parlait quasiment jamais. Seulement pour se lamenter lorsque j’empaillais ou pour nos filles. Là, elle devenait violente. Elle m’a menacé une fois avec une pelle. « Tiens-toi à l’écart de tes filles, vieux porc !
– Mais ils le font tous ! Pose ce truc et prépare à manger ! »
Je ne parlais pas beaucoup non plus, j’essayais surtout de la calmer. Elle n’était pas méchante en fait, non. Elle s’occupait de la maison et ne parlait pas avec les voisins. Chez nous, le silence régnait. On vivait bien.
Valerio Evangelisti
Cicci di Scandicci
Revues - Bifrost - 109
Ma femme et mes filles ne me comprenaient pas. Elles se plaignaient de tout ce sang qui giclait dans la maison quand j’empaillais une bête. C’est ma femme qui le supportait le moins.
Elle ne supportait pas grand-chose, mais c’était une sainte. Saine, robuste, avec des bras maigres mais puissants. Une vraie paysanne. Futée et peu bavarde.
Maintenant que j’y pense, elle ne parlait quasiment jamais. Seulement pour se lamenter lorsque j’empaillais ou pour nos filles. Là, elle devenait violente. Elle m’a menacé une fois avec une pelle. « Tiens-toi à l’écart de tes filles, vieux porc !
– Mais ils le font tous ! Pose ce truc et prépare à manger ! »
Je ne parlais pas beaucoup non plus, j’essayais surtout de la calmer. Elle n’était pas méchante en fait, non. Elle s’occupait de la maison et ne parlait pas avec les voisins. Chez nous, le silence régnait. On vivait bien.
Valerio Evangelisti
Cicci di Scandicci
Dix-neuf nouvelles publiées en l’espace de quinze ans. Soit la première histoire du futur jamais écrite en langue française : une plongée vertigineuse de deux millénaires qui révolutionne l’histoire de la science-fiction hexagonale.
Un projet demeuré inachevé. Qui trouve ici, enfin, sa complétude, sous la plume d’un quorum d’auteurs à jamais marqués par Les Galaxiales : Jacques Barbéri, Ugo Bellagamba, Olivier Bérenval, Richard Canal, Jean-Jacques Girardot, Christian Léourier, Colin Marchika, Dominique Warfa, Joëlle Wintrebert.
Traducteur du Dune de Frank Herbert ou de 2001 : l’odyssée de l’espace d’Arthur C. Clarke, rédacteur en chef de la revue Galaxie, éditeur, Michel Demuth (1939-2006) est l’une des grandes figures tutélaires de la science-fiction française. Les Galaxiales, saluées par le Grand Prix de l’Imaginaire en 1977, représentent son chef-d’œuvre.
Dix-neuf nouvelles publiées en l’espace de quinze ans. Soit la première histoire du futur jamais écrite en langue française : une plongée vertigineuse de deux millénaires qui révolutionne l’histoire de la science-fiction hexagonale.
Un projet demeuré inachevé. Qui trouve ici, enfin, sa complétude, sous la plume d’un quorum d’auteurs à jamais marqués par Les Galaxiales : Jacques Barbéri, Ugo Bellagamba, Olivier Bérenval, Richard Canal, Jean-Jacques Girardot, Christian Léourier, Colin Marchika, Dominique Warfa, Joëlle Wintrebert.
Traducteur du Dune de Frank Herbert ou de 2001 : l’odyssée de l’espace d’Arthur C. Clarke, rédacteur en chef de la revue Galaxie, éditeur, Michel Demuth (1939-2006) est l’une des grandes figures tutélaires de la science-fiction française. Les Galaxiales, saluées par le Grand Prix de l’Imaginaire en 1977, représentent son chef-d’œuvre.
Une planète lointaine. Une colonie. Une intelligence artificielle. Celle-ci veille depuis des siècles à la bonne marche de la terraformation, de sorte que les humains évoluent dans le meilleur environnement possible : la Zone. Au-delà, c’est l’Extérieur, aride et austère. Mais Dan, dont la compagne se prépare à accoucher de leur premier enfant, se questionne sur son monde…
Une nouvelle sensible par l’auteur du cycle de Lanmeur, récompensée par le Prix des lecteurs de Bifrost.
« Le texte est superbe, profondément humaniste et nous pousse à réfléchir. » – Lhisbei
« C’est beau, du Léourier tel qu’on l’apprécie. » – La Yozone
« Un texte très bien écrit avec pas mal de questionnements et de sensibilité. » – Célindanaé
Gratuit
Revues - Bifrost - 101
« Des vampires, lâche Kevin. Ce sont tous les deux des vampires.
– Qui ça ? » je demande entre deux coups de dents dans la pomme. Kevin et moi étions perchés à six ou sept mètres au-dessus du sol, dans un arbre de son jardin. Nous avions construits là une grossière plate-forme qui se voulait une cabane à la Tarzan. Kevin avait dix ans, j'en avais neuf.
« Mr. Innis et Mr. Denofrio, m'assène Kevin. Ce sont tous les deux des vampires. »
Je lève le nez du Superman que j'étais en train de lire. « Ce sont pas des vampires, je lui fais. Ce sont des coiffeurs pour homme.
– Ouais. N'empêche que ce sont aussi des vampires. Je viens juste de m'en rendre compte. »
Dan Simmons
La barbe et les cheveux : deux morsures
Revues - Bifrost - 101
« Des vampires, lâche Kevin. Ce sont tous les deux des vampires.
– Qui ça ? » je demande entre deux coups de dents dans la pomme. Kevin et moi étions perchés à six ou sept mètres au-dessus du sol, dans un arbre de son jardin. Nous avions construits là une grossière plate-forme qui se voulait une cabane à la Tarzan. Kevin avait dix ans, j'en avais neuf.
« Mr. Innis et Mr. Denofrio, m'assène Kevin. Ce sont tous les deux des vampires. »
Je lève le nez du Superman que j'étais en train de lire. « Ce sont pas des vampires, je lui fais. Ce sont des coiffeurs pour homme.
– Ouais. N'empêche que ce sont aussi des vampires. Je viens juste de m'en rendre compte. »
Dan Simmons
La barbe et les cheveux : deux morsures
« Dans la forêt, les hommes reconnaissent leur Mère. Elle produit les fruits et les racines qui les nourrit, elle les abrite, elle leur offre les potions, les onguents qui soignent leurs maux, ainsi que les parures nécessaires à la fête qui suit la guérison. Mais, de même que l’embryon baigne dans la chaleur du ventre maternel sans velléité d’en sortir, de même ils restent confinés en elle. À cela, il y a une bonne raison : s’éloigner de son giron, c’est se condamner à mourir asphyxié. »
Avec « La Longue Patience de la forêt », l'auteur de Helstrid signe une aventure végétale riche d'espoir, couronnée par le Prix des Lecteurs de Bifrost 2019.
Gratuit
Certains mondes ne sont pas faits pour l’humanité : Helstrid est de ceux-là. Des températures de -150 °C ; des vents de 200 km/h ; une atmosphère toxique. Pourtant, la Compagnie tient à exploiter ses énormes ressources en minerai, appâtant les volontaires à l’exil à grand renfort de gains conséquents. Des hommes et des femmes à l’image de Vic, qui supervise le travail de prospection et d’exploitation des machines. Un job comme un autre, finalement, et qui vaut toujours mieux que d’affronter son passé laissé sur Terre… Jusqu’à ce que le porion soit contraint d’accompagner un convoi chargé de ravitailler un avant-poste à plusieurs centaines de kilomètres de la base principale. Un trajet dangereux, mais les IA sont là pour veiller à la bonne marche des véhicules suréquipés et à la protection du seul humain embarqué. Dans pareilles conditions, tout ne peut que se passer au mieux…
« Christian Léourier est l’un des secrets les mieux gardés de la SF française. »
Pierre-Paul Durastanti - Bifrost
Certains mondes ne sont pas faits pour l’humanité : Helstrid est de ceux-là. Des températures de -150 °C ; des vents de 200 km/h ; une atmosphère toxique. Pourtant, la Compagnie tient à exploiter ses énormes ressources en minerai, appâtant les volontaires à l’exil à grand renfort de gains conséquents. Des hommes et des femmes à l’image de Vic, qui supervise le travail de prospection et d’exploitation des machines. Un job comme un autre, finalement, et qui vaut toujours mieux que d’affronter son passé laissé sur Terre… Jusqu’à ce que le porion soit contraint d’accompagner un convoi chargé de ravitailler un avant-poste à plusieurs centaines de kilomètres de la base principale. Un trajet dangereux, mais les IA sont là pour veiller à la bonne marche des véhicules suréquipés et à la protection du seul humain embarqué. Dans pareilles conditions, tout ne peut que se passer au mieux…
« Christian Léourier est l’un des secrets les mieux gardés de la SF française. »
Pierre-Paul Durastanti - Bifrost
Revues - Bifrost - 93
Asante part en hurlant. L’enfer est une chambre de réverbération pleine de cris, d’eau de mer et de chocs métalliques. Des ombres monstrueuses passent sur les cloisons, de la lumière verte ondule et s’entrecroise sur la moindre surface. Telles des créatures qui surgissent d’un lagon brillant, les Sahilites émergent du puits central en ouvrant le feu : le milieu du corps de Rashida explose en une brume sombre, sa moitié supérieure tombe sur le pont. Kito est toujours en train de se traîner vers le fusil à harpon sur le séchoir… comme si un vieil outil de pêche pouvait repousser ces monstres avec leurs flingues, leur air comprimé et leurs petites cartouches qui s’enfoncent loin dans votre chair avant de vous montrer l’effet sur vos intestins de la libération de cinq cents atmosphères.
Asante a moins que ça.
Il n’a que ses poings…
Peter Watts
ZeroS
Revues - Bifrost - 84
Sa progression était particulièrement ardue. Son cheval vacillait en tentant de franchir les rigoles, glissant sur des pentes instables, heurtant des arbres dont les branches lacéraient le visage et les mains de son cavalier. On n’y voyait rien devant soi et les éclairs étaient plus une gêne qu’un avantage. Reynolds avançait à travers un enfer de feu et de fureur, aveuglé, étourdi et frappé par l’assaut cataclysmique des éléments déchaînés. La nature avait cédé à la folie, manifestations saturnales dans laquelle toute notion de lieu et de temps était devenue indistincte. Une langue blanche, aveuglante, darda depuis les cieux noirs avec un craquement retentissant. Un chêne noueux vola en éclats. Le cheval se cabra en hennissant, trébucha parmi les rochers et les buissons. Une branche heurta la tête de Reynolds, qui bascula sur son arçon de selle, sonné, et ne resta assis que par pur instinct…
Robert E. Howard
Les Eaux en furie
Revues - Bifrost - 84
Sa progression était particulièrement ardue. Son cheval vacillait en tentant de franchir les rigoles, glissant sur des pentes instables, heurtant des arbres dont les branches lacéraient le visage et les mains de son cavalier. On n’y voyait rien devant soi et les éclairs étaient plus une gêne qu’un avantage. Reynolds avançait à travers un enfer de feu et de fureur, aveuglé, étourdi et frappé par l’assaut cataclysmique des éléments déchaînés. La nature avait cédé à la folie, manifestations saturnales dans laquelle toute notion de lieu et de temps était devenue indistincte. Une langue blanche, aveuglante, darda depuis les cieux noirs avec un craquement retentissant. Un chêne noueux vola en éclats. Le cheval se cabra en hennissant, trébucha parmi les rochers et les buissons. Une branche heurta la tête de Reynolds, qui bascula sur son arçon de selle, sonné, et ne resta assis que par pur instinct…
Robert E. Howard
Les Eaux en furie
Bifrost, ça n’est pas moins de 282 nouvelles, dues aux plumes de 127 auteurs, publiées au fil de 85 numéros (en comptant les hors-séries). Et, soyez-en sûr, ça n’est pas fini !
Pour célébrer nos 20 ans, nous vous offrons une sélection des meilleurs récits publiés dans Bifrost : 20 nouvelles, à raison d'une par année d'existence de votre revue préférée. Au sommaire, les littératures de l'imaginaire sous toutes leurs formes !
Cette anthologie numérique sera disponible du 22 avril jusqu'au 8 juillet.
Épuisé
Éclairée par trois soleils, la planète Teirstern connaît de fortes variations climatiques au fil des siècles. C’est cependant sur cet astre que les humains ont implanté une colonie, une première génération avant un peuplement plus important. La vie y est inhospitalière, les plantations peinent à pousser, mais tout semble aller dans la bonne direction. Sauf que… les humains ne sont pas seuls sur Teirstern. Tout laisse à croire qu’une autre race l’habite…
Épuisé
La fête foraine était arrivée comme un vent d’octobre, comme le vol noir d’une chauve-souris sur le lac glacial, dans un concert nocturne d’os entrechoqués, de plaintes, de soupirs et de murmures tout le long des toiles de tentes battues par une pluie sombre. Elle devait rester un mois durant au bord du lac aux eaux grises et agitées, sous un ciel de plomb traversé d’orages de plus en plus violents. C’était la troisième semaine, un jeudi, au crépuscule, et les deux garçonnets longeaient les berges du lac dans le vent froid.
« Allez, tu vas pas me faire croire ça, disait Peter.
– Viens, je vais te montrer », dit Hank.
Soulevant des plumets d’eau pulvérisée dans le sable brun du rivage fouetté par les vagues, ils coururent jusqu’au champ de foire.
Il avait plu. La fête foraine sommeillait, déserte, auprès du lac clapotant, sans personne pour acheter des tickets aux guichets noirs écaillés ou espérer gagner les jambons salés aux roues gémissantes de la loterie. Pas le moindre phénomène sur les grands tréteaux. L’allée centrale n’était occupée que par le vent qui faisait claquer les tentes grises comme de gigantesques ailes préhistoriques.
Ray Bradbury
La Grande roue
La fête foraine était arrivée comme un vent d’octobre, comme le vol noir d’une chauve-souris sur le lac glacial, dans un concert nocturne d’os entrechoqués, de plaintes, de soupirs et de murmures tout le long des toiles de tentes battues par une pluie sombre. Elle devait rester un mois durant au bord du lac aux eaux grises et agitées, sous un ciel de plomb traversé d’orages de plus en plus violents. C’était la troisième semaine, un jeudi, au crépuscule, et les deux garçonnets longeaient les berges du lac dans le vent froid.
« Allez, tu vas pas me faire croire ça, disait Peter.
– Viens, je vais te montrer », dit Hank.
Soulevant des plumets d’eau pulvérisée dans le sable brun du rivage fouetté par les vagues, ils coururent jusqu’au champ de foire.
Il avait plu. La fête foraine sommeillait, déserte, auprès du lac clapotant, sans personne pour acheter des tickets aux guichets noirs écaillés ou espérer gagner les jambons salés aux roues gémissantes de la loterie. Pas le moindre phénomène sur les grands tréteaux. L’allée centrale n’était occupée que par le vent qui faisait claquer les tentes grises comme de gigantesques ailes préhistoriques.
Ray Bradbury
La Grande roue
Dans son souci, au fil des numéros et depuis plus de 15 années, de tisser un panorama le plus complet possible du large champ des littératures de genre, Bifrost à toujours veillé à porter son regard aussi bien sur les auteurs francophones qu’étrangers, contemporains que classiques. Ainsi, après avoir abordé une immense référence anglophone, l’auteur de Dune, Frank Herbert, dans notre numéro 63, puis un jeune auteur français résolument moderne dans notre 64e livraison, en la personne de Jérôme Noirez (et avant de retourner du côté des fondateurs américains avec Isaac Asimov dans le Bifrost 66), notre 65e opus consacrera un large dossier à un auteur lui aussi francophone mais plus ancien, un écrivain quelque peu oublié (il écrit peu, et œuvre qui plus est depuis des années dans le domaine du roman jeunesse pour l’essentiel), et pourtant ô combien attachant, le romancier français Christian Léourier. Déjà, en 1979, l’universitaire et critique littéraire Roger Bozzetto disait à son propos dans la revue Fiction : « On parle peu de Leourier, on a tort (…), il fait partie des auteurs français qui ont non seulement beaucoup à dire, mais qui le disent d'une manière originale, où la poésie est au service d'une vision du monde bien peu banale. » Pour mémoire, on rappellera que notre auteur fit ses débuts en littérature en 1972 dans la très prestigieuse collection « Ailleurs & demain » des éditions Robert Laffont avec le roman Les Montagnes du soleil, collection qui le publiera une second fois en 1979 avec le très beau La Planète inquiète. Son cycle le plus connu, « Lanmeur » (7 volumes), fut publié entre 1984 et 1994 aux éditions J’ai Lu. Depuis, il apparaît régulièrement au catalogue d’éditeurs aussi divers qu’Actes Sud, Nathan, Mango ou encore Bayard, mais presque exclusivement dans des collections jeunesse.
C’est donc à un auteur rare et précieux que nous avons ici décidé de rendre hommage, un auteur hors du temps et hors des modes, à l’œuvre qui n’est pas sans évoquer celle de l’américaine Ursula K. Le Guin, un écrivain plaçant l’humain et sa destinée au centre de sa création…
Au programme, donc : un récit inédit de Christian Léourier (récit prenant place dans le cycle « Lanmeur »), un très long entretien carrière et une bibliographie exhaustive.
Sans oublier nos rubriques de fonds et critiques habituelles, ainsi que des récits inédits signés Eric Brown, Thierry Di Rollo et Nina Kiriki Hoffman…
… Et bien sûr les Razzies 2012, le Prix du Pire des littératures de genre.
Dans son souci, au fil des numéros et depuis plus de 15 années, de tisser un panorama le plus complet possible du large champ des littératures de genre, Bifrost à toujours veillé à porter son regard aussi bien sur les auteurs francophones qu’étrangers, contemporains que classiques. Ainsi, après avoir abordé une immense référence anglophone, l’auteur de Dune, Frank Herbert, dans notre numéro 63, puis un jeune auteur français résolument moderne dans notre 64e livraison, en la personne de Jérôme Noirez (et avant de retourner du côté des fondateurs américains avec Isaac Asimov dans le Bifrost 66), notre 65e opus consacrera un large dossier à un auteur lui aussi francophone mais plus ancien, un écrivain quelque peu oublié (il écrit peu, et œuvre qui plus est depuis des années dans le domaine du roman jeunesse pour l’essentiel), et pourtant ô combien attachant, le romancier français Christian Léourier. Déjà, en 1979, l’universitaire et critique littéraire Roger Bozzetto disait à son propos dans la revue Fiction : « On parle peu de Leourier, on a tort (…), il fait partie des auteurs français qui ont non seulement beaucoup à dire, mais qui le disent d'une manière originale, où la poésie est au service d'une vision du monde bien peu banale. » Pour mémoire, on rappellera que notre auteur fit ses débuts en littérature en 1972 dans la très prestigieuse collection « Ailleurs & demain » des éditions Robert Laffont avec le roman Les Montagnes du soleil, collection qui le publiera une second fois en 1979 avec le très beau La Planète inquiète. Son cycle le plus connu, « Lanmeur » (7 volumes), fut publié entre 1984 et 1994 aux éditions J’ai Lu. Depuis, il apparaît régulièrement au catalogue d’éditeurs aussi divers qu’Actes Sud, Nathan, Mango ou encore Bayard, mais presque exclusivement dans des collections jeunesse.
C’est donc à un auteur rare et précieux que nous avons ici décidé de rendre hommage, un auteur hors du temps et hors des modes, à l’œuvre qui n’est pas sans évoquer celle de l’américaine Ursula K. Le Guin, un écrivain plaçant l’humain et sa destinée au centre de sa création…
Au programme, donc : un récit inédit de Christian Léourier (récit prenant place dans le cycle « Lanmeur »), un très long entretien carrière et une bibliographie exhaustive.
Sans oublier nos rubriques de fonds et critiques habituelles, ainsi que des récits inédits signés Eric Brown, Thierry Di Rollo et Nina Kiriki Hoffman…
… Et bien sûr les Razzies 2012, le Prix du Pire des littératures de genre.