Roland LEHOUCQ

Astrophysicien au Commissariat à l’énergie atomique de Saclay, Roland Lehoucq est un passionné de science-fiction : c’est dire s’il maîtrise les deux termes de cette littérature pas comme les autres. Il mêle avec autant d’humour que d’habileté pédagogique son goût pour la littérature inventive et ses connaissances scientifiques, n’hésitant pas à trouver des sujets comme Faire de la physique avec Star Wars ! Roland Lehoucq fait de la vulgarisation pour le grand public en amusant, sans pour autant renoncer le moins du monde à la rigueur scientifique. Il n’hésite pas à tenir une chronique régulière dans la revue de science-fiction Bifrost – avec des articles comme Faut-il avoir peur de Godzilla, Les voyageurs de l’impossible ou La sortie ? À gauche au fond de l’espace –, et à répondre présent à l’invitation des Imaginales… Lehoucq expliquait récemment dans le quotidien gratuit 24 heures : « Sous des dehors aguichants, on peut quand même faire de la physique », et précisait : « Je vise un public large, des gens qui ne sont pas encore perdus pour la science. Je veux faire venir des jeunes à ces disciplines, alors que de moins en moins de gens choisissent les filières scientifiques. » Et d’évoquer Star Wars en déduisant, « en deux temps et trois neurones, la taille de l’Étoile de la Mort » ! L’un de ses ouvrages regroupe d’ailleurs ses articles parus depuis 1999 dans la revue Bifrost. Pour résumer l’humour et le sens de la formule de Roland Lehoucq, on relèvera cette réflexion : « L’idée d’un Univers qui se referme sur lui-même n’est pas plus paradoxale que ne pouvait l’être, pour l’un des premiers hommes, l’idée qu’en marchant constamment droit devant lui il finirait par retrouver son point de départ » !

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La Vie alien

La Vie alien

La question de la vie extraterrestre est l’une des plus abstraites et fondamentales qui soit. Abstraite, faute d’exemple d’une telle vie. Fondamentale, car touchant à notre place au sein du cosmos, au décentrement ultime que représenterait l’existence avérée d’autres êtres vivants. Ainsi, dans un étroit dialogue entre science et science-fiction, penser des aliens crédibles et les mondes qu’ils peuplent se révèle une entreprise exaltante qui tient autant de l’acte démiurgique que du bricolage.
Chacun dans son domaine de spécialité, l’astrophysicien Roland Lehoucq, le paléontologue Jean-Sébastien Steyer et l’écrivain Laurent Genefort proposent ici un véritable manuel de création d’univers, de la formation d’un système stellaire et de ses exoplanètes aux conditions nécessaires à la vie, sans oublier l’apparence de celle-ci, son évolution et ses interactions environnementales. Imaginer la vie ailleurs, autrement, c’est revisiter celle que nous connaissons, questionner ses moteurs et s’interroger sur son caractère exceptionnel…

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La Vie alien

La Vie alien

La question de la vie extraterrestre est l’une des plus abstraites et fondamentales qui soit. Abstraite, faute d’exemple d’une telle vie. Fondamentale, car touchant à notre place au sein du cosmos, au décentrement ultime que représenterait l’existence avérée d’autres êtres vivants. Ainsi, dans un étroit dialogue entre science et science-fiction, penser des aliens crédibles et les mondes qu’ils peuplent se révèle une entreprise exaltante qui tient autant de l’acte démiurgique que du bricolage.
Chacun dans son domaine de spécialité, l’astrophysicien Roland Lehoucq, le paléontologue Jean-Sébastien Steyer et l’écrivain Laurent Genefort proposent ici un véritable manuel de création d’univers, de la formation d’un système stellaire et de ses exoplanètes aux conditions nécessaires à la vie, sans oublier l’apparence de celle-ci, son évolution et ses interactions environnementales. Imaginer la vie ailleurs, autrement, c’est revisiter celle que nous connaissons, questionner ses moteurs et s’interroger sur son caractère exceptionnel…

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Dune

Dune

Dix spécialistes, scientifiques, philosophes et linguistes se penchent sur le chef-d’œuvre de Frank Herbert et dissèquent l’un des plus grands monuments de la science-fiction mondiale.
écologie, biologie, histoire des religions, astronomie, science politique ou chimie : de l’épice de longue vie aux fameux vers géants des sables, des mystères des Fremen aux arcanes de l’ordre féminin du Bene Gesserit en passant par les pouvoirs de la Voix, DUNE révèle ses secrets sous le prisme de la science !

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Dune

Dune

Dix spécialistes, scientifiques, philosophes et linguistes se penchent sur le chef-d’œuvre de Frank Herbert et dissèquent l’un des plus grands monuments de la science-fiction mondiale.
écologie, biologie, histoire des religions, astronomie, science politique ou chimie : de l’épice de longue vie aux fameux vers géants des sables, des mystères des Fremen aux arcanes de l’ordre féminin du Bene Gesserit en passant par les pouvoirs de la Voix, DUNE révèle ses secrets sous le prisme de la science !

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La Science fait son cinéma

La Science fait son cinéma

Défier les lois de la physique avec Ant-Man, et celles de l’anatomie avec Godzilla. S’aventurer aux abords d’un trou noir… et y plonger avec Interstellar. Communiquer avec les aliens comme dans Premier Contact. Se retrouver seul sur Mars et tenter d’y survivre. Étudier Prometheus et s’interroger sur l’origine et l’évolution des espèces extraterrestres… Ici, Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, et Jean-Sébastien Steyer, paléontologue au Muséum national d'histoire naturelle de Paris et au CNRS, ne cherchent pas à démolir le septième art et son rapport à la science, mais bien à enrichir le regard du lecteur en traitant du contenu scientifique d’une quinzaine de films. Plus que le résultat, c’est la démarche qui importe : mobiliser ses connaissances, s’informer, faire preuve d’esprit critique, développer sa capacité d’analyse, goûter au plaisir de la découverte. Et, surtout, faire de la science en s’amusant !

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La Science fait son cinéma

La Science fait son cinéma

Défier les lois de la physique avec Ant-Man, et celles de l’anatomie avec Godzilla. S’aventurer aux abords d’un trou noir… et y plonger avec Interstellar. Communiquer avec les aliens comme dans Premier Contact. Se retrouver seul sur Mars et tenter d’y survivre. Étudier Prometheus et s’interroger sur l’origine et l’évolution des espèces extraterrestres… Ici, Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, et Jean-Sébastien Steyer, paléontologue au Muséum national d'histoire naturelle de Paris et au CNRS, ne cherchent pas à démolir le septième art et son rapport à la science, mais bien à enrichir le regard du lecteur en traitant du contenu scientifique d’une quinzaine de films. Plus que le résultat, c’est la démarche qui importe : mobiliser ses connaissances, s’informer, faire preuve d’esprit critique, développer sa capacité d’analyse, goûter au plaisir de la découverte. Et, surtout, faire de la science en s’amusant !

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Faire des sciences avec Star Wars

Faire des sciences avec Star Wars

Percer les secrets de la Force.
Pénétrer les arcanes de l’étoiles de la mort et de la base Starkiller, et découvrir le mystère caché derrière leur terrible pouvoir destructeur. Construire son propre sabre-laser. Décortiquer le propulseur ionique équipant aussi bien les intercepteurs impériaux TIE que les fameux chasseurs Ailes-A de la rébellion. Visiter Tatooine et son étoile double, les glaces de Hoth, les anneaux de Geonosis, la planète océan Kamino ou l’infernale Mustafar…

Que nous dit l’état de nos connaissances actuelles sur le monde de Star Wars ? Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, enseignant à l’école Polytechnique et à Sciences Po, passe ici l’univers de la plus célèbre saga de science-fiction jamais imaginée au tamis d’une science rigoureuse et étayée ; un voyage ébouriffant aux confins d’une galaxie lointaine, très lointaine…

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Faire des sciences avec Star Wars

Faire des sciences avec Star Wars

Percer les secrets de la Force.
Pénétrer les arcanes de l’étoiles de la mort et de la base Starkiller, et découvrir le mystère caché derrière leur terrible pouvoir destructeur. Construire son propre sabre-laser. Décortiquer le propulseur ionique équipant aussi bien les intercepteurs impériaux TIE que les fameux chasseurs Ailes-A de la rébellion. Visiter Tatooine et son étoile double, les glaces de Hoth, les anneaux de Geonosis, la planète océan Kamino ou l’infernale Mustafar…

Que nous dit l’état de nos connaissances actuelles sur le monde de Star Wars ? Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, enseignant à l’école Polytechnique et à Sciences Po, passe ici l’univers de la plus célèbre saga de science-fiction jamais imaginée au tamis d’une science rigoureuse et étayée ; un voyage ébouriffant aux confins d’une galaxie lointaine, très lointaine…

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Faire des sciences avec Star Wars (ancienne édition)

Faire des sciences avec Star Wars (ancienne édition)

Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine... le bon professeur Lehoucq contait déjà ses histoires ! Ce spécialiste ès bullshit dans les films de SF (et accessoirement astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique de Saclay et président des Utopiales, le festival international de science-fiction de Nantes) décortique chaque trimestre dans les colonnes de Bifrost les dernières productions d'Hollywood pour déméler le vrai du faux, le crédible de l'incongru, la science de la pseudo-science.

Et lorsqu'il a fallu s'attaquer à Star Wars, il y avait de quoi faire un livre entier ! Paru pour la première fois aux éditions Le Pommier en 2005, Faire des sciences avec Star Wars revient dix ans plus tard dans une édition revue et augmentée, pour la première fois en numérique. De quoi patienter tout en se cultivant en attendant Le Réveil de la Force

Ce titre vous est proposé au téléchargement gratuit jusqu'au 31 août 2017 reviendra à l'automne 2017 dans une nouvelle édition !

Épuisé  

Bifrost n° 71

Bifrost n° 71

La fille était une Barbie, cela ne faisait aucun doute : elle en avait la chevelure et la tenue chic — très élimée mais qui avait dû engloutir une grande partie de son maigre budget. Le garçon, de dos, ne montrait qu’un imperméable et un chapeau. Un Marlowe ? Un Maigret ? En tout cas une de ces ids bon marché populaires dans les sleumes et qui, au bout du compte, condamnaient à y rester. Depuis quand n’y avait-il pas eu de Maigret sur le décapodium national, sans parler du pentapodium continental ? Des dizaines d’années.

Il faudrait un joueur exceptionnel pour changer cela, et un joueur exceptionnel ne choisirait pas une id à la popularité trop locale pour atteindre un jour le podium mondial.

Le garçon et la fille s’embrassaient au beau milieu de la rue. Ils avaient l’âge où l’on peut se permettre cela en se moquant du regard des autres et des nanocams. Qu’ils en profitent...

Michel Pagel
Cosplay

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Bifrost n° 71

Bifrost n° 71

La fille était une Barbie, cela ne faisait aucun doute : elle en avait la chevelure et la tenue chic — très élimée mais qui avait dû engloutir une grande partie de son maigre budget. Le garçon, de dos, ne montrait qu’un imperméable et un chapeau. Un Marlowe ? Un Maigret ? En tout cas une de ces ids bon marché populaires dans les sleumes et qui, au bout du compte, condamnaient à y rester. Depuis quand n’y avait-il pas eu de Maigret sur le décapodium national, sans parler du pentapodium continental ? Des dizaines d’années.

Il faudrait un joueur exceptionnel pour changer cela, et un joueur exceptionnel ne choisirait pas une id à la popularité trop locale pour atteindre un jour le podium mondial.

Le garçon et la fille s’embrassaient au beau milieu de la rue. Ils avaient l’âge où l’on peut se permettre cela en se moquant du regard des autres et des nanocams. Qu’ils en profitent...

Michel Pagel
Cosplay

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Bifrost n° 70

Bifrost n° 70

Le jeune homme se hissa dans le sas membraneux, puis il s’en extirpa et constata qu’on avait posé, à quelques mètres du véhicule, une main courante qu’il rejoignit tant bien que mal. La pente apparente à quarante-cinq degrés n’offrait pas la moindre prise et il lui semblait effectuer des gestes lents comme dans un rêve, ou sous l’eau. Bien cramponné à la main courante, il se retourna pour embrasser le Sucre du regard.

Sous ses pieds, le versant évoquait du verre luisant. Des ombres plus vastes que des villes jouaient dans ses tréfonds. Il savait que la Face formait un carré de dix mille kilomètres de côté et il espérait voir les détails des Bords et des Coins éloignés depuis ce poste d’observation ; mais dans sa vision, au-delà de quelques centaines de kilomètres, la surface se réduisait à un trait lumineux.

Le jeune homme se dévissa le cou.

Un navire de guerre spline passait dans le ciel, à moins de vingt kilomètres du Bord. La sphère de chair, présentant des rides de la taille de canyons et des pustules au fond desquelles scintillaient des emplacements de canon, disparut derrière l’arête du monde en roulant majestueusement sur elle-même.

Stephen Baxter
Diagrammes du vide

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Bifrost n° 70

Bifrost n° 70

Le jeune homme se hissa dans le sas membraneux, puis il s’en extirpa et constata qu’on avait posé, à quelques mètres du véhicule, une main courante qu’il rejoignit tant bien que mal. La pente apparente à quarante-cinq degrés n’offrait pas la moindre prise et il lui semblait effectuer des gestes lents comme dans un rêve, ou sous l’eau. Bien cramponné à la main courante, il se retourna pour embrasser le Sucre du regard.

Sous ses pieds, le versant évoquait du verre luisant. Des ombres plus vastes que des villes jouaient dans ses tréfonds. Il savait que la Face formait un carré de dix mille kilomètres de côté et il espérait voir les détails des Bords et des Coins éloignés depuis ce poste d’observation ; mais dans sa vision, au-delà de quelques centaines de kilomètres, la surface se réduisait à un trait lumineux.

Le jeune homme se dévissa le cou.

Un navire de guerre spline passait dans le ciel, à moins de vingt kilomètres du Bord. La sphère de chair, présentant des rides de la taille de canyons et des pustules au fond desquelles scintillaient des emplacements de canon, disparut derrière l’arête du monde en roulant majestueusement sur elle-même.

Stephen Baxter
Diagrammes du vide

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Bifrost n° 69

Bifrost n° 69

La cabine de bain était une navette spatiale, le ventre d’une géante. Il s’allongea. L’épais tapis de sol était moelleux comme un placenta. Il n’avait pas quitté cette cabine depuis deux jours... trois ? Il ne savait plus et ça n’avait guère d’importance. Bon, il n’avait plus de coke et l’héro touchait à sa fin, mais il lui restait encore un peu d’herbe et il venait de trouver un acide au fond de sa poche. Il le posa sur sa langue et éprouva une sensation bizarre. Comme s’il suçait une étoile. Il était en apesanteur. La cabine flottait dans l’espace.

Il eut soudain un haut le cœur.

La cabine s’était mise à tanguer.

Brian mit une main devant sa bouche. Il était à deux doigts de vomir et se dit que l’espace était constitué de vide et d’étoiles. Il n’y avait pas de vagues. Pas de tempête. Il tomba à genoux. Son ventre rugissait. Bordel, Phil Spector, toujours planqué derrière son putain de mur du son, s’était débrouillé pour lui refiler un acide empoisonné !

Jacques Barbéri
Cabinessence ou la vie de Brian

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Bifrost n° 68

Bifrost n° 68

Je me souviens de la nuit où je suis devenue une déesse.

Les hommes sont venus me chercher à l’hôtel au coucher du soleil.

La faim me faisait tourner la tête, les évaluateurs d’enfants m’ayant interdit de manger le jour de l’examen. J’étais debout depuis l’aube : la toilette, l’habillement et le maquillage demandaient beaucoup de temps et de travail. Mes parents m’ont lavé les pieds dans le bidet. Nous n’en avions jamais vu et il nous semblait fait pour cela. Aucun de nous trois n’avait jamais séjourné à l’hôtel. Nous le trouvions grandiose, même si je me rends maintenant compte qu’il s’agissait d’une chaîne touristique bon marché.

Je me souviens que dans l’ascenseur, j’ai senti des oignons en train de cuire dans du ghî et pensé que c’était la meilleure odeur de nourriture au monde.

Ian McDonald
La Petite déesse

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Bifrost n° 68

Bifrost n° 68

Je me souviens de la nuit où je suis devenue une déesse.

Les hommes sont venus me chercher à l’hôtel au coucher du soleil.

La faim me faisait tourner la tête, les évaluateurs d’enfants m’ayant interdit de manger le jour de l’examen. J’étais debout depuis l’aube : la toilette, l’habillement et le maquillage demandaient beaucoup de temps et de travail. Mes parents m’ont lavé les pieds dans le bidet. Nous n’en avions jamais vu et il nous semblait fait pour cela. Aucun de nous trois n’avait jamais séjourné à l’hôtel. Nous le trouvions grandiose, même si je me rends maintenant compte qu’il s’agissait d’une chaîne touristique bon marché.

Je me souviens que dans l’ascenseur, j’ai senti des oignons en train de cuire dans du ghî et pensé que c’était la meilleure odeur de nourriture au monde.

Ian McDonald
La Petite déesse

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Bifrost n° 67

Bifrost n° 67

La première fois, ils venaient tout droit de la mine à ciel ouvert, Trager et les autres, les presqu’hommes plus âgés qui contrôlaient leurs cadavres à ses côtés. Cox était l’aîné et, en raison de son expérience, il avait déclaré, péremptoire, que Trager devait les accompagner, même s’il n’en éprouvait aucune envie. Un autre membre du groupe avait ri avant de faire remarquer que Trager ne saurait même pas comment s’y prendre. Mais Cox, le meneur, l’avait harcelé jusqu’à ce qu’il cède. Et, le jour de paie, Trager suivit les autres à la Maison des corps perdus, anxieux mais impatient, et, arrivé au bas de l’escalier, il remit son argent à un homme qui lui donna en échange la clé d’une chambre. Il entra dans la pièce obscure en tremblant, avec appréhension. Ses compagnons avaient gagné d’autres chambres, le laissant seul avec elle (non, ça, pas elle, ça, se rappela-t-il avant de l’oublier aussitôt) dans ce local gris et miteux avec une seule lampe fumeuse.

George R. R. Martin
Retour aux sources

Épuisé  

Tau Zéro

Tau Zéro

L’aventure ultime : le premier vol habité hors système solaire…

Terre. XXIIIe siècle. Ils sont cinquante. Vingt-cinq femmes, vingt-cinq hommes. Parmi les meilleurs dans leurs domaines : astrophysiciens, mathématiciens, biologistes, astronavigateurs… Leur mission est la plus sidérante qui soit : rejoindre l’étoile Beta Virginis en quête d’une nouvelle Terre. Ils disposent pour ce faire du plus stupéfiant des vaisseaux, le Leonora Christina, dernier né de sa génération, un navire capable de puiser son énergie au cœur même de l’espace et d’évoluer à des vitesses relativistes…

Un voyage de trente-deux années-lumière. Un voyage sans retour. Et tous le savent. Tel est le prix que sont prêts à payer ces pionniers d’une aire nouvelle…

Considéré par David Pringle comme l'un des cent livres de SF les plus importants jamais écrits, par James Blish comme le récit de science-fiction « ultime », Tau Zéro est une référence incontestée de la hard SF moderne. Mais c’est aussi, surtout, un roman du « sense of wonder », un récit vertigineux. Quarante ans après sa parution outre-Atlantique, voici enfin la traduction de ce chef-d’œuvre incontesté, une édition orchestrée par Jean-Daniel Brèque, qui en assure la traduction et la présentation, illustrée en postface par l'astrophysicien Roland Lehoucq.

Poul Anderson (1926-2001) est un des monstres sacrés de la SF américaine. Sept fois lauréat du prix Hugo, il est l'auteur de certains des plus grands monuments du genre, dont le cycle de La Patrouille du temps.

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Tau Zéro

Tau Zéro

L’aventure ultime : le premier vol habité hors du système solaire…

Terre. XXIIIe siècle. Ils sont cinquante. Vingt-cinq femmes, vingt-cinq hommes. Parmi les meilleurs dans leurs domaines : astrophysiciens, mathématiciens, biologistes, astronavigateurs… Leur mission est la plus sidérante qui soit : rejoindre l’étoile Beta Virginis en quête d’une nouvelle Terre. Ils disposent pour ce faire du plus stupéfiant des vaisseaux, le Leonora Christina, dernier né de sa génération, un navire capable de puiser son énergie au cœur même de l’espace et d’évoluer à des vitesses relativistes…

Un voyage de trente-deux années-lumière. Un voyage sans retour. Et tous le savent. Tel est le prix que sont prêts à payer ces pionniers d’une aire nouvelle…

Considéré par David Pringle comme l'un des cent livres de SF les plus importants jamais écrits, par James Blish comme le récit de science-fiction « ultime », Tau Zéro est une référence incontestée de la hard SF moderne. Mais c’est aussi, surtout, un roman du « sense of wonder », un récit vertigineux. Quarante ans après sa parution outre-Atlantique, voici enfin la traduction de ce chef-d’œuvre incontesté, une édition orchestrée par Jean-Daniel Brèque, qui en assure la traduction et la présentation, illustrée en postface par l'astrophysicien Roland Lehoucq.

Poul Anderson (1926-2001) est un des monstres sacrés de la SF américaine. Sept fois lauréat du prix Hugo, il est l'auteur de certains des plus grands monuments du genre, dont le cycle de La Patrouille du temps.

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Bifrost n° 66

Bifrost n° 66

S’il existait un panthéon des auteurs de science-fiction, Isaac Asimov (1920-1992) figurerait en son sommet tant son œuvre, à l’instar de celle de Robert Heinlein, s’avère séminale pour l’ensemble de la SF moderne. Aussi, tout juste 20 ans après sa disparition, nous nous attaquons ici à un véritable monument…

Mais si tout le monde connaît les cycles de Fondation et des Robots, son œuvre est à ce point colossale (près de 500 livres paraitront sous son nom), si diversifiée (SF, polar, poésie, études et essais les plus variés) qu’il est aisé de s’y perdre. Et d’ailleurs, convient-il vraiment de s’y perdre ? Faut-il tout garder des productions de notre « bon docteur » ? A questions simples, réponses complexes et multiples déclinées tout au long d’un dossier particulièrement étoffé, sujet oblige…

Épuisé  

Bifrost n° 64

Bifrost n° 64

C’est étrange comme les paysages les plus tristes, ternes, si pathétiquement humains, acquièrent dans leur déroulement, vus de la fenêtre du train qui nous emporte, un intérêt singulier. Les plans successifs s’animent sur le ciel immobile. Tout un décor de théâtre élisabéthain se met en branle, là, sous mes yeux. Et rien ne peut plus tout à fait être désigné comme laid ou vide, pas même les champs sans fin ou les banlieues en grisaille.

Alors que la tête de mon horripilante filleule tangue contre ma cuisse — que, dans sa somnolence, elle a dû confondre avec l’accoudoir —, je songe aux précipitations de notre globe dans l’espace, à ses girations terribles, et je me dis que si nous en avions conscience, hurlant notre terreur comme la filleule hurlant à mon oreille à bord d’un wagonnet de montagnes russes, nous prêterions plus d’attention à ce monde et à nous même…

Jérôme Noirez
Faire des algues

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Bifrost n° 64

Bifrost n° 64

C’est étrange comme les paysages les plus tristes, ternes, si pathétiquement humains, acquièrent dans leur déroulement, vus de la fenêtre du train qui nous emporte, un intérêt singulier. Les plans successifs s’animent sur le ciel immobile. Tout un décor de théâtre élisabéthain se met en branle, là, sous mes yeux. Et rien ne peut plus tout à fait être désigné comme laid ou vide, pas même les champs sans fin ou les banlieues en grisaille.

Alors que la tête de mon horripilante filleule tangue contre ma cuisse — que, dans sa somnolence, elle a dû confondre avec l’accoudoir —, je songe aux précipitations de notre globe dans l’espace, à ses girations terribles, et je me dis que si nous en avions conscience, hurlant notre terreur comme la filleule hurlant à mon oreille à bord d’un wagonnet de montagnes russes, nous prêterions plus d’attention à ce monde et à nous même…

Jérôme Noirez
Faire des algues

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Bifrost n° 63

Bifrost n° 63

Quelle belle ville ! se disait Bjska. A la contempler, on ne pouvait que remarquer cette qualité irrésistible. En tant que Médecin de Ville appelé à la traiter, il trouvait cette beauté déchirante. Sans cesse, il songeait aux individus qui tenaient cet endroit pour leur chez-soi, ces deux cent quarante-et-un mille humains tous confrontés à la perspective de devenir de simples sans-abris. Depuis la péninsule boisée protégeant le port, le regard de Bjska franchissait un bras d’eau. La chiche lumière de la fin d’après-midi prêtait au paysage une dominante rouille. Il cherchait des défauts, mais, à cette distance, on ne voyait même pas les rapiéçages appliqués avec goût. Pourquoi m’a-t-on choisi pour ce travail ? s’interrogea-t-il. Si seulement ces imbéciles avaient bâti une ville laide !

Frank Herbert
Mort d’une ville

Épuisé  

Bifrost n° 62

Bifrost n° 62

Il n’est aucun paysage africain plus grandiose que le pic neigeux du formidable Kilimandjaro, le point culminant du continent. On a tué le plus massif des éléphants connus sur son versant méridional, et pour les miens, Enkaï, notre dieu, résidait à son sommet. Par temps clair, on aperçoit ce mont de cent kilomètres à la ronde. Jadis, il accueillait un million d’animaux en sus du peuple masaï. Sous les acacias se côtoyaient l’éléphant, le buffle et le rhinocéros, tandis que le lion et le léopard guettaient l’antilope sans méfiance près des points d’eau. Nos manyattas couvraient les méplats de ses pentes.

Tout cela remonte au lointain passé. Il n’y a plus d’animaux sur la montagne, ni guère de gens. De nos jours, les Masaïs habitent l’autre Kilimandjaro, dont on m’a chargé de vous parler.

Mike Resnick
Kilimandjaro

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Bifrost n° 62

Bifrost n° 62

Il n’est aucun paysage africain plus grandiose que le pic neigeux du formidable Kilimandjaro, le point culminant du continent. On a tué le plus massif des éléphants connus sur son versant méridional, et pour les miens, Enkaï, notre dieu, résidait à son sommet. Par temps clair, on aperçoit ce mont de cent kilomètres à la ronde. Jadis, il accueillait un million d’animaux en sus du peuple masaï. Sous les acacias se côtoyaient l’éléphant, le buffle et le rhinocéros, tandis que le lion et le léopard guettaient l’antilope sans méfiance près des points d’eau. Nos manyattas couvraient les méplats de ses pentes.

Tout cela remonte au lointain passé. Il n’y a plus d’animaux sur la montagne, ni guère de gens. De nos jours, les Masaïs habitent l’autre Kilimandjaro, dont on m’a chargé de vous parler.

Mike Resnick
Kilimandjaro

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Bifrost n° 61

Bifrost n° 61

« C’est vous qui nous avez envoyés ici — tisser vos toiles, construire vos portails magiques, enfiler le chas de l’aiguille à soixante mille kilomètres/seconde.

On bosse pour vous. Pas question d’arrêter, ni même d’oser ralentir, de peur que la lumière de votre venue ne nous réduise en plasma. Tout ça pour que vous puissiez sauter d’une étoile à la suivante sans vous salir les pieds dans ces interstices de néant infinis.

Serait-ce donc trop demander que vous nous adressiez la parole de temps en temps ?

L’impact de l’évolution, du génie génétique, je connais. Je sais à quel point vous avez changé. J’ai vu ces portails donner naissance à des dieux, des démons, des choses qu’on ne peut espérer comprendre et dont je doute qu’elles aient un jour appartenu à l’espèce humaine : des extraterrestres brûleurs de dur, j’imagine, profitant des rails posés derrière nous.

Des conquérants.

Voire des exterminateurs. »

Peter Watts
L’Ile

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Bifrost n° 60

Bifrost n° 60

« Le nettoyage de camp de manouches, c’est toujours la plaie. T’y vas pour récupérer des bagnoles volées, t’as le signalement des gars qu’y faut taper, t’as même une idée de la disposition des lieux et quand tu finis enfin par rentrer, t’as pas une voiture plus récente qu’une Skoda de 1980 et tes gars, y s’sont déjà fait la tchave y’a belle lurette.

Entre-temps, toi, tu t’es fait caillasser par des minots, les femmes t’ont balancé des tampax usés à la gueule, et puis bon… tu sais jamais comment ça peut dégénérer avec eux. Tiens ! Une fois, dans un camp, on a retrouvé cinq AK47 et dix-huit grenades défensives. Non mais t’imagines ? Si y s’en étaient servis, ces barjos ? On aurait pas eu l’air con avec nos balles en plastique, tiens ! »

Eric Holstein
Enculés !

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Bifrost n° 58

Bifrost n° 58

C’est cette année-là que les Bouches se sont ouvertes. Deux d’abord, une au-dessus du Pacifique et une autre au milieu de la mer de Chine. Rien de grave pour la sécurité mondiale : ce qui en sortait, la plupart du temps, tombait dans un grand « plouf », se débattait quelques secondes avant de se noyer. L’avantage d’avoir beaucoup d’océans…

Le choc a été brutal pour les grandes religions : le choc de l’innocence perdue. Par contre, pour un paquet de sectes, ça a été du pain bénit, tous ces aliens qui déboulaient sur notre belle planète bleue. Mais ensuite, même elles ont été débordées. Trop de variété, trop de biochimies, trop de langages différents… trop tout court. Car d’autres Bouches se sont ouvertes sur la terre ferme.

Par dizaines.

Laurent Genefort
Rempart

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Bifrost n° 55

Bifrost n° 55

Elle gît, couverte de givre, dans une grotte de glace. Sa pose est si inconfortable qu’elle pourrait lui avoir été soufflée par Rodin en personne : en partie appuyée sur son côté gauche, les épaules plaquées à la paroi, elle lève le coude droit au-dessus de la tête, la main pendue devant son visage. Sa jambe gauche est complètement enterrée.

[…]

Sous sa couche de glace, ce qui apparaît de ses traits n’est pas déplaisant, mais pas frappant de beauté non plus. Elle semble avoir une vingtaine d’années. De multiples fissures courent sur les murs et le sol. Au plafond, les stalactites chatoient tels des bijoux dans la lumière que les parois reflètent en un cycle infini. Le terrain présente une pente graduée, aussi la statue, en son point culminant, confère à tout l’endroit un vague air de tombeau. Quand parfois les nuages se fendent à la tombée du soir,

le couchant baigne sa silhouette d’un éclat rougeoyant.

[…]

Le tableau d’ensemble pourrait laisser croire qu’il s’agit là d’une pauvre infortunée prise au piège et morte de froid, plutôt que la statue de la déesse vivante qui se tient à l’endroit où tout a commencé.

Roger Zelazny
Permafrost

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Bifrost n° 54

Bifrost n° 54

De toutes les assistantes de l'Institut, Y Lan était la seule à accepter de tenir la main des patients pendant le transfert. C'était toujours de vieilles gens au bout du rouleau et leurs vieilles mains sentaient la mort. La peau était tendue sur les cartilages, on aurait dit des pattes de perroquet, sèches et rugueuses.

Au début de son stage, Y Lan partageait l'aversion de ses collègues et il lui avait fallu du temps pour comprendre la beauté secrète de ces mains. Du temps et quelques souvenirs, à l'époque où les crues jetaient des branches à la porte de sa chambre, quand la maison de la famille Nguyen se trouvait au-dessus du niveau des eaux, quand Hanoï avait encore la force de résister au Fleuve Rouge...

Richard Canal
Anastasia

 

« Il n'était donc que justice de voir Bifrost, la revue des mondes imaginaires, offrir un forum à [Richard Canal], auteur très (trop ?) discret dans un entretien fleuve dont seul ce magazine a le secret. (...) On pourra enfin y lire "Une niche", magnifique nouvelle de Peter Watts, auteur de l'éblouissant Vision aveugle ! »

Fluctuat

 

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