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Ken LIU

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Bifrost n° 110

Revues - Bifrost - 110

Bifrost n° 110

Je me suis sentie tout à coup très seule, vulnérable. Une brise soufflait de la mer et me projetait du sable dans les yeux. Le soleil basculait vers l’horizon et il ferait bientôt froid. Au moment où les prémices de la panique montaient en moi, un homme est sorti de la maison en se frottant vivement les mains. Puis il a emprunté un sentier pavé dans ma direction.
« Ravi de vous voir ici, Carrie. »
Je me suis brusquement sentie idiote d’avoir envisagé que Zima ne vienne pas.
« Salut », ai-je répondu, mal à l’aise.
Mon hôte m’a tendu la main. Je l’ai serrée et j’ai perçu la texture légèrement plastique de sa peau artificielle. Aujourd’hui, elle était gris étain.
« Allons nous asseoir sur le balcon. Le crépuscule est un beau spectacle, n’est-ce pas ? »
J’ai acquiescé : « En effet. »
Il s’est détourné, s’est dirigé vers la maison. Ses muscles, contractés par la marche, saillaient sous sa peau à la couleur métallique. Des éclats pareils à des écailles sur la chair de son dos tissaient comme une mosaïque de puces réfléchissantes. Il était aussi beau qu’une statue ; une panthère puissante et déliée…

Alastair Reynolds
Bleu Zima

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Bifrost n° 110

Revues - Bifrost - 110

Bifrost n° 110

Je me suis sentie tout à coup très seule, vulnérable. Une brise soufflait de la mer et me projetait du sable dans les yeux. Le soleil basculait vers l’horizon et il ferait bientôt froid. Au moment où les prémices de la panique montaient en moi, un homme est sorti de la maison en se frottant vivement les mains. Puis il a emprunté un sentier pavé dans ma direction.
« Ravi de vous voir ici, Carrie. »
Je me suis brusquement sentie idiote d’avoir envisagé que Zima ne vienne pas.
« Salut », ai-je répondu, mal à l’aise.
Mon hôte m’a tendu la main. Je l’ai serrée et j’ai perçu la texture légèrement plastique de sa peau artificielle. Aujourd’hui, elle était gris étain.
« Allons nous asseoir sur le balcon. Le crépuscule est un beau spectacle, n’est-ce pas ? »
J’ai acquiescé : « En effet. »
Il s’est détourné, s’est dirigé vers la maison. Ses muscles, contractés par la marche, saillaient sous sa peau à la couleur métallique. Des éclats pareils à des écailles sur la chair de son dos tissaient comme une mosaïque de puces réfléchissantes. Il était aussi beau qu’une statue ; une panthère puissante et déliée…

Alastair Reynolds
Bleu Zima

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Bifrost n° 107

Revues - Bifrost - 107

Bifrost n° 107

Voici les causes du désastre :
Premièrement : l’estimation de la température de la planète était incorrecte. La balise n’aurait jamais dû être installée. Ce monde ne peut pas supporter davantage la vie humaine que les déserts glacés de nos pôles. Deuxièmement : mes compagnons sont tous morts. J’ignore au juste ce qui est arrivé ; sans doute des défauts d’encodage, une défaillance au cours de la transmission ou une erreur dans la réception de la balise. Quelle qu’en soit la cause, le résultat est le même. Ils ne se sont jamais réveillés. L’analyse de la balise en dira davantage, mais un premier diagnostic a révélé que des séquences entières de leur téléchargement étaient manquantes, ou altérées, ou dans un ordre chaotique. Les matériaux de leurs réceptacles ont été traités par le système de recyclage. Troisièmement : la plupart des dépôts sont perdus, endommagés ou inaccessibles. J’ai retrouvé le premier à treize kilomètres de son emplacement initial et à trois cents mètres au fond d’une crevasse. Mon scanner a indiqué qu’il se trouvait sens dessus dessous, encastré dans la glace. Il est bloqué là depuis déjà plusieurs centaines d’années et fait désormais partie du glacier. Pas question de descendre dans cette faille pour le dégager…

Ray Nayler
Sarcophage

 

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Bifrost n° 107

Bifrost n° 107

oici les causes du désastre :
Premièrement : l’estimation de la température de la planète était incorrecte. La balise n’aurait jamais dû être installée. Ce monde ne peut pas supporter davantage la vie humaine que les déserts glacés de nos pôles. Deuxièmement : mes compagnons sont tous morts. J’ignore au juste ce qui est arrivé ; sans doute des défauts d’encodage, une défaillance au cours de la transmission ou une erreur dans la réception de la balise. Quelle qu’en soit la cause, le résultat est le même. Ils ne se sont jamais réveillés. L’analyse de la balise en dira davantage, mais un premier diagnostic a révélé que des séquences entières de leur téléchargement étaient manquantes, ou altérées, ou dans un ordre chaotique. Les matériaux de leurs réceptacles ont été traités par le système de recyclage. Troisièmement : la plupart des dépôts sont perdus, endommagés ou inaccessibles. J’ai retrouvé le premier à treize kilomètres de son emplacement initial et à trois cents mètres au fond d’une crevasse. Mon scanner a indiqué qu’il se trouvait sens dessus dessous, encastré dans la glace. Il est bloqué là depuis déjà plusieurs centaines d’années et fait désormais partie du glacier. Pas question de descendre dans cette faille pour le dégager…

Ray Nayler
Sarcophage

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Bifrost n° 104

Revues - Bifrost - 104

Bifrost n° 104

Cet hiver, une maladie en Chine dont on parlait au journal de la nuit se changea en pandémie qui se mit à tuer des gens dans le monde entier. Hôpitaux et morgues débordaient. En Europe, on restait chez soi et, quand on sortait, on mettait un masque. En Amérique, certains le mettaient, surtout pour le supermarché. Même si c’était moins classe qu’une énorme éruption volcanique au parc national de Yellowstone, Willie trouvait déjà ça génial. Il suivait les chiffres sur son smartphone. Les écoles fermèrent en avance. Roxie pleura de manquer le bal de fin d’année, mais son frère s’en fichait. Il n’y avait pas de bal de fin d’année en rattrapage.
En mars, Pépé se mit à tousser beaucoup plus, au point de cracher du sang, parfois…

Stephen King
Willie le zinzin

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Bifrost n° 104

Revues - Bifrost - 104

Bifrost n° 104

Cet hiver, une maladie en Chine dont on parlait au journal de la nuit se changea en pandémie qui se mit à tuer des gens dans le monde entier. Hôpitaux et morgues débordaient. En Europe, on restait chez soi et, quand on sortait, on mettait un masque. En Amérique, certains le mettaient, surtout pour le supermarché. Même si c’était moins classe qu’une énorme éruption volcanique au parc national de Yellowstone, Willie trouvait déjà ça génial. Il suivait les chiffres sur son smartphone. Les écoles fermèrent en avance. Roxie pleura de manquer le bal de fin d’année, mais son frère s’en fichait. Il n’y avait pas de bal de fin d’année en rattrapage.
En mars, Pépé se mit à tousser beaucoup plus, au point de cracher du sang, parfois…

Stephen King
Willie le zinzin

 

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Toutes les saveurs

Toutes les saveurs

Idaho City, en pleine fièvre de l’or.
Les temps sont à la conquête. De l’Ouest, bien sûr. De la fortune, surtout… Prospecteurs, commerçants, banquiers, filles de petite vertu, bandits et assassins s’agrègent en une communauté humaine au goût de mauvais whisky et à l’odeur de poudre. Et puis il y a ce petit groupe de prospecteurs chinois. Qui vivent entre eux, s’entassent dans des baraquements minuscules, et font planer sur la ville les effluves de leur cuisine aux saveurs aussi épicées qu’inconnues. Lily, la fille de leur propriétaire, est fascinée par ces étrangers aux coutumes impénétrables. Et par l’un d’entre eux en particulier, un géant au visage rouge et à l’immense barbe, Lao Guan, qui lui apprend les mystères du wei qi et lui raconte des récits stupéfiants, les aventures de Guan Yu, le dieu de la guerre, de Lièvre roux, son cheval de bataille, et de Lune du dragon vert, sa fidèle épée. Guan Yu, qui fait face à l’injustice et à la trahison dans cette Chine impériale fabuleuse. À l’image de Lao Guan, dans cette Amérique en gestation…

« Les merveilleux récits de Ken Liu explorent avec brio l’endroit où l’ordinaire et l’extraordinaire se rencontrent. »
The Washington Post

Ken Liu est né en 1976 à Lanzhou, en Chine, avant d’émigrer aux États-Unis à l’âge de onze ans. Titulaire d’un doctorat en droit (université de Harvard), programmeur, traducteur du chinois, il dynamite les littératures de genre depuis une quinzaine d’années, collectionnant distinctions et prix littéraires, dont le Hugo, le Nebula et le World Fantasy Award. Si Toutes les saveurs est le troisième de ses récits à paraître dans la collection « Une heure-lumière », Le Bélial’ lui a également consacré deux recueils, La Ménagerie de papier (2015), lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, et Jardins de poussière (2019).

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Toutes les saveurs

Toutes les saveurs

Idaho City, en pleine fièvre de l’or.
Les temps sont à la conquête. De l’Ouest, bien sûr. De la fortune, surtout… Prospecteurs, commerçants, banquiers, filles de petite vertu, bandits et assassins s’agrègent en une communauté humaine au goût de mauvais whisky et à l’odeur de poudre. Et puis il y a ce petit groupe de prospecteurs chinois. Qui vivent entre eux, s’entassent dans des baraquements minuscules, et font planer sur la ville les effluves de leur cuisine aux saveurs aussi épicées qu’inconnues. Lily, la fille de leur propriétaire, est fascinée par ces étrangers aux coutumes impénétrables. Et par l’un d’entre eux en particulier, un géant au visage rouge et à l’immense barbe, Lao Guan, qui lui apprend les mystères du wei qi et lui raconte des récits stupéfiants, les aventures de Guan Yu, le dieu de la guerre, de Lièvre roux, son cheval de bataille, et de Lune du dragon vert, sa fidèle épée. Guan Yu, qui fait face à l’injustice et à la trahison dans cette Chine impériale fabuleuse. À l’image de Lao Guan, dans cette Amérique en gestation…

« Les merveilleux récits de Ken Liu explorent avec brio l’endroit où l’ordinaire et l’extraordinaire se rencontrent. »
The Washington Post

Ken Liu est né en 1976 à Lanzhou, en Chine, avant d’émigrer aux États-Unis à l’âge de onze ans. Titulaire d’un doctorat en droit (université de Harvard), programmeur, traducteur du chinois, il dynamite les littératures de genre depuis une quinzaine d’années, collectionnant distinctions et prix littéraires, dont le Hugo, le Nebula et le World Fantasy Award. Si Toutes les saveurs est le troisième de ses récits à paraître dans la collection « Une heure-lumière », Le Bélial’ lui a également consacré deux recueils, La Ménagerie de papier (2015), lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, et Jardins de poussière (2019).

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Bifrost n° 97

Revues - Bifrost - 97

Bifrost n° 97

Donc vous voulez que je vous parle d’Hayley. Non, j’ai l’habitude. Enfin, je devrais. On ne s’intéresse jamais qu’à ma sœur.
C’était une journée sinistre et pluvieuse d’octobre ; l’air sentait les feuilles mortes. Les tupélos noirs qui bordaient le terrain de hockey sur gazon avaient rougi, comme une piste d’empreintes de pas sanglantes laissée par un géant.
J’avais une interro de français et je devais prévoir une semaine de menus végans pour quatre personnes en cours de science de la consommation. Vers midi, Hayley m’a textée de Californie.
Je sèche les cours. Q et moi on roule vers le festival là !!!
Je l’ai ignorée. Elle adorait me taquiner avec les joies de la vie en fac. Je l’enviais, mais je refusais de lui donner la satisfaction de le montrer.
Dans l’après-midi, maman m’a textée.
Tu as des nouvelles d’Hayley ?
Non. La loi du silence, entre sœurs, c’était sacré. Son petit ami resterait un secret.
Si tu en as, appelle-moi de suite.
J’ai rangé mon phone. Elle était du genre surprotecteur.
Dès mon retour du hockey, j’ai compris qu’il y avait un loup. Dans l’allée était garée la voiture de ma mère qui ne sortait jamais si tôt du boulot.
La télé était allumée au sous-sol.
Maman la regardait, toute pâle. D’une voix étranglée, elle a dit : « La résidence universitaire m’a appelée. Hayley est partie à un festival de musique. Il y a eu une fusillade. »

Ken Liu
Pensées et prières

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