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Jacques BARBÉRI

Photo de Jacques  BARBÉRI

 

Né en 1954, Jacques Barbéri est écrivain, traducteur et musicien. Son univers peut l'apparenter à des auteurs comme J.G. Ballard ou Philip K. Dick, jusque dans ses obsessions : le temps, la mémoire, la perception du réel et les métamorphoses de la chair.

Ses trois passions d’adolescent, la cosmologie, l’entomologie et la poésie, prédestinaient Jacques Barbéri à écrire un jour ou l’autre de la SF. Le film de Stanley Kubrick, 2001 : L'Odyssée de l'espace et le roman de Philip K. Dick Le Dieu venu du Centaure, lui firent franchir le pas au début des années 1970.

Il publie ses premiers textes professionnels entre 1975 et 1978 dans les anthologies d’Henry-Luc Planchat. Il dirige ensuite le collectif Les Locataires qui édite une demi douzaine de plaquettes mêlant intimement texte et image. Parallèlement, il passe un doctorat en chirurgie dentaire et pratique la denstisterie jusqu’en 1985, date à laquelle sort son premier recueil de nouvelles, Kosmokrim qui expose déjà ses principales obsessions d’écrivain : le temps, la mémoire, la perception du réel, la création des mythes et les métamorphoses de la chair qui l’apparentent à des auteurs comme Philip k. Dick ou James Graham Ballard.

Suivent quatre romans publiés dans la collection Présence du futur chez Denoël. Un space opera fantasmé : Une soirée à la plage, un road movie post-cataclysmique : Guerre de rien et deux romans qui flirtent avec le cyberpunk : Narcose et La Mémoire du Crime.

Membre fondateur du groupe Limite, il figure au sommaire de leur premier-recueil collectif Malgré le Monde qui a profondément marqué la SF française des années 1980. Il écrit ensuite quatre romans en collaboration avec Yves Ramonet dont trois publiés au Fleuve noir sous le pseudonyme d’Oscar Valetti.

Il consacre l’essentiel des années 1990 à œuvrer en tant que scénariste pour la télévision sur des séries policières puis revient vers la SF en 2002 avec un roman ambitieux, Le Crépuscule des Chimères. Il partage aujourd’hui son temps entre la traduction (Valerio Evangelisti, Nicoletta Vallorani, Luca Masali, Silvana De Mari, etc.), la musique (plusieurs CD avec le groupe Palo Alto et Laurent Pernice), l’écriture de scénarios et de nouvelles. Il travaille actuellement à un oratorio cyber-junk avec Laurent Pernice sur les obsessions picturales de Paolo Ucello, une docu-fiction interactive sur l'écrivain J.

Outre la réédition de la trilogie Narcose, Jacques Barbéri a publié deux recueils de nouvelles, L'Homme qui parlait aux araignées et Le Landau du rat, et deux romans inédits, Le Crépuscule des chimères et Comos factory.

Auteur loin des codes et des modes, Jacques Barbéri est un authentique écrivain, riche de ses ambitions littéraires et d'un imaginaire peu commun. 


(source principale : wikipédia)

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Bifrost n° 28

Bifrost n° 28

Il avait des glaçons pour dents, trois rangées de lances inégales, blanches dans la caverne bleue de sa bouche. S'il battait des ailes, la bise se levait, la neige voltigeait, tourbillonnait, le monde se recroquevillait, frissonnait. Quand une porte s'ouvrait au froid hivernal, poussée par une rafale, le maître de maison se hâtait de la refermer, de la barrer et de dire : « Le dragon de glace est passé. » S'il ouvrait sa vaste gueule pour souffler, il n'en jaillissait pas le feu à la puanteur sulfureuse des dragons inférieurs. Le dragon de glace soufflait du froid. De la glace se formait au contact de ce souffle. La chaleur s'enfuyait. Les feux crachotaient, s'éteignaient, étouffés. Les branches friables des arbres gelés à cœur dans leur âme lente et secrète cassaient sous le fardeau de leur propre poids. Les animaux bleuissaient, gémissaient et puis mouraient, les yeux exorbités, la peau gainée de givre. Le dragon de glace insufflait la mort au monde, la mort, le silence et le Froid.

George R. R. Martin

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