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Alain SPRAUEL

Alain Sprauel est, en France, le spécialiste incontesté des bibliographies de science-fiction et d’imaginaire ; c’est logiquement le plus sollicité par les éditeurs.

Depuis une vingtaine d’années, il a publié près de 150 bibliographies pour Denoël, le Bélial’, J’ai Lu ainsi que pour de nombreuses revues dont Bifrost. Il publie à destination des passionnés le fanzine semestriel Biblio-SF dont chaque numéro comporte une demi-douzaine de bibliographies illustrées en couleurs.

Il est aussi le spécialiste d’auteurs comme Stephen King, Dean Koontz, Serge Brussolo, Pierre Pelot ou Claude Seignolle dont il possède l’intégralité de toutes les éditions de l’ensemble de leurs œuvres !

Enfin, en complément de son activité bibliographique, Alain Sprauel constitue un patrimoine littéraire des œuvres fantastiques en langue française. À l’heure actuelle, il possède près de 10.000 livres !

Alain Sprauel met depuis longtemps ses connaissances au service du public. Il était logique qu’il soit invité aux Imaginales pour parler de sa passion. Pour aller plus loin :

http://www.noosfere.com/icarus/livres/auteur.asp?numauteur=-49153&Niveau=revues http://www.noosfere.com/icarus/livres/auteur.asp?numauteur=-49153 http://lemondedemateo.over-blog.com/article-bibliosf-l-interview-d-alain-sprauel-91867820.html http://www.jack-london.fr/

Disponible   À paraître   Bientôt épuisé   En réimpression   Épuisé

Bifrost n° 41

Bifrost n° 41

« Pendant que je faisais disparaître avec application le contenu de mon assiette, le pouvoir maléfique s'enflait en moi. Je m'efforçais de me distraire grâce à des procédés mnémoniques enfantins — berceuses, chansons apprises à l'école — en une vaine tentative pour retarder la confrontation imminente. Comme si j'avais pu échapper à la conscience de ce que je glissais dans ma bouche et à la malignité croissante qui prenait forme lors de mes repas. Les démons du monde inférieur se réveillaient, prêts au combat, je le sentais aussi infailliblement que je savourais le croquant caoutchouteux des boulettes et les immondes saveurs de mort dégagées avec leurs sucs.

Pourtant, je tirais un certain réconfort de ce déjeuner grotesque, par la conscience transcendante que mes actes inversaient le cours du temps, éloignaient le mal et tenaient en respect les habitants de la fosse. A l'échelle colossale de l'immense univers de mort, le répit était d'une brièveté saisissante, mais il suffisait, il suffisait, je ne pouvais faire davantage.

Seul, haruspex opposé au mal. »

Christopher Priest

Haruspex

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Bifrost n° 39

Bifrost n° 39

On était au tout début du mois d'Aron, deuxième mois des automnes. J'avais demandé une translation au choix, depuis très, très longtemps. Mon choix, c'était Mars, bien sûr. J'avais tous les quotas et je ne comprenais pas pourquoi mon tour n'arrivait jamais. Après tout, les bleus me jugeaient peut-être indispensable ici, à Aurora, petite ville du monde prime. J'attendais d'être appelée. Je me rendais presque tous les jours à l'un des dix centres milliens d'Aurora pour assister au ravissement des transités vers l'un des trois mondes ultimes, la Lune, Mars ou Vénus. Le quatrième, Mercure, serait ouvert bientôt, sans doute à la fin des automnes ou au commencement des hivers...

Michel Jeury, La Source rouge

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Bifrost n° 38

Bifrost n° 38

« — Je... sommes-nous bien... où je pense ? bredouilla Peck.

— Oui, répondit Ambel. On retourne au bateau.

Au même moment, la brousse se déchira et un bras en surgit. Un bras long de six mètres, fin et apparemment dur comme l'os. La main, d'un bleu presque noir, mesurait deux mètres du poignet aux phalanges. Elle cueillit Peck et l'aspira dans les fourrés. Erlin vit ce qui se trouvait à l'autre extrémité du membre et eut de la peine à y croire. Le pauvre homme hurlait à pleins poumons. Un rire sonore et des gloussements d'aliéné vinrent se joindre à ses cris tandis que la forêt dense se refermait. Puis le vacarme cessa.

— On n'est pas dans la mouise ! s'exclama Ambel.

Un euphémisme aux yeux d'Erlin.

— On retourne à la barque, maintenant, hein ? demanda Boris, fébrile.

— Vas-y, et emmène la Terrienne avec toi !

Ambel pénétrait déjà dans le labyrinthe luxuriant.

— C'était quoi ? demanda la jeune femme.

Boris eut un sourire forcé.

— Oh ! ça ? C'était l'Ecorcheur. »

Neal Asher

Spatterjay

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Bifrost n° 33

Bifrost n° 33

Il fallait d'abord frapper le chien. Pour attendrir la viande ou au contraire saturer les tissus d'adrénaline, afin d'augmenter sa saveur. Sur ce point, les écoles divergeaient, mais toutes admettaient l'importance du rituel. Le premier assistant de Paul Veyne tira de sa cage l'animal à poil gris, couleur de hyène. Le meilleur choix. Contrairement à la vision simpliste des Occidentaux, n'importe quel chien ne pouvait convenir pour la préparation du Thit cho. A défaut d'un gris, on pouvait se rabattre sur un jaune tacheté de marron. Jamais un noir, réservé au traitement des maladies mentales, ce qui aujourd'hui aurait fait montre d'une impardonnable faute de goût. La bête tenta de se dégager mais ses membres étaient entravés par un câble d'acier.

« Diffusion dans quinze secondes. »

Paul fixa le décompte numérique affiché sur l'écran. Un LIVE clignota avant de laisser place à un gros plan de sa femme. Elle était assise au milieu de leur salon, le canon d'un automatique pointé sur sa tempe. La situation n'avait rien d'exceptionnel, mais elle était éprouvante. Il devait l'oublier ; ne songer qu'à son art.

« Nous pouvons commencer. »

Xavier Mauméjean

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Bifrost n° 31

Bifrost n° 31

Il ôta sa chemise à fleurs made in Bangkok, défit son pantalon, retira son slip, éjecta ses tongs.

« On se le fait façon cataplasme, chuchota-t-elle quand il s'allongea sur son ventre.

– Plutôt barbecue. »

Toute moite, elle diffusait une chaleur d'enfer à partir de son torse et de son ventre. Il se raidit tel un brandon. Cela coulait de source entre elle et lui depuis tant de mois qu'il la pénétra sans crier gare. Jalna agita les hanches comme un petit train du Texas. Ça filait doux tandis qu'elle fumait son joint, là-haut, tout là-haut dans son arbre.

Soudain, elle sanglota.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

Puis elle éclata de rire : « Aie ! Je me sépare. »

Les murs de la chambre s'éloignaient à l'infini. Jalna perçut nettement qu'elle se divisait par le milieu. Une faille s'ouvrit depuis son sexe, gagna son nombril, atteignit son cerveau. Scindée en deux ! Une tristesse sans fond immergeait une part de son esprit, tandis qu'un rire dément secouait l'autre. Ignorant la fulgurante apparition de cette crise hystérique, Everett écartela son corps, plongea dans ce gouffre de douleur insoutenable...

Philippe Curval

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Bifrost n° 25

Bifrost n° 25

« Ses pattes atrophiées, repliées sous son torse, semblent d'inutiles appendices de chair molle. Sa tête repose, couchée sur une plate-forme soutenue par un échafaudage. Il a les yeux mi-clos, et de grands filets larmoyants pendent sous ses paupières. La partie supérieure de sa boîte crânienne a disparu. On devine, à la lueur des lanternes, l'éclat terne de l'acier, et celui, plus chaleureux, du cuivre, qui lui font une couronne obscène en lieu et place du cerveau. Un bouquet de câbles s'échappe de l'ouverture et court se perdre vers le fond de la soute, où chuintent des machines. L'échine est fendue. Les Ingénieurs ont pratiqué une large incision sur près de deux mètres en hauteur. Un cocon d'acier emplit l'espace béant. A l'intérieur, une couchette installée à la verticale, flanquée de cadrans et d'une douzaine de leviers... »

« Trouver son cœur et tuer la bête », de Johan Heliot, un fantastique récit prenant pour cadre l'univers de La Lune seule le sait, prix Rosny Aîné du meilleur roman.

Épuisé  

Bifrost n° 23

Bifrost n° 23

« Quand l'explorateur arctique s'éveille de son cauchemar de glace et de vent, il retrouve un monde de glace et de vent. Ses gelures qui se sont réchauffées dans son sac de couchage lui donnent l'impression d'avoir les pieds et les mains en feu. La douleur est presque insupportable, mais il se convainc qu'il va vivre. Du moment que son compagnon est en état de conduire le traîneau, lui-même survivra. Il se traîne hors de la tente, plisse les yeux sous l'éclat du soleil. Lorsqu'il s'aperçoit que les chiens et le traîneau sont partis, il reste longtemps à contempler leurs traces qui s'effacent dans le vent. Dans mes rêves, les morts portent témoignage.

Du fond de la mer, les marins morts agitent les bras.

Gelé dans la glace, un doigt de cuir pointe et accuse.

Tic-tac tic-tac, fait mon cœur dans son compte à rebours vers le zéro. »

Bruce Holland Rogers

L'Autre Bord (Prix Nebula)

Épuisé  

Bifrost n° 21

Bifrost n° 21

D'abord l'odeur : caoutchouc brûlé, pneus cuits par le soleil, carburant au goutte à goutte...

Au loin, quelques grattements — griffes sur la tôle tiède.

Ton corps en alerte t'oblige à ouvrir les yeux. Toute résistance est vaine. Ils sont de plus en plus proches. Menaçants — griffes sur la tôle tiède.

La lumière pénètre ton œil ; aveuglement suivi de quelques nuages d'insectes lumineux. Enfin ton regard trouve un chemin vers la réalité : minuscule triangle de ciel nocturne.

Tu es assis dans une épave de voiture.

Tu ne comprends pas ce que tu vois : des carcasses broyées sur ta gauche et ta droite, des voitures couches sur couches, devant, derrière, dessous, au-dessus, qui t'étouffent et te laissent juste apercevoir la Lune — pleine comme un ventre qui attend l'enfant.

Déjà un coup de patte précis...

Sur ta droite, le verre sécurit explose. Derrière, un animal grogne. Devant, ses congénères hurlent à la mort... Des loups ?

Une gueule jaillit des ténèbres pour te saisir à la gorge. Longue et puissante, brillante de salive.

Une patte déchire ta chemise et laisse paraître les poils sombres qui couvrent ta poitrine.

Un goût de métaux envahit ta bouche.

Te voilà sur le long ruban d'Extermination Hiqhway, une route qui ne connaît pas de fin...

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Étoiles vives 7

Étoiles vives 7

Le 12 janvier 2018, le visage du Monde a changé. Les différents courants de pensée — philosophiques, politiques, religieux — se sont matérialisés en attracteurs, des zones qui tentent de vous piéger comme le ferait un trou noir et menacent à jamais votre libre arbitre...

La téléportation, c'est le pied ! Vous n'êtes qu'une information, vous voyagez instantanément et à l'arrivée l'information redevient tissus et mémoire. Cependant... la copie est-elle à 100% fidèle à l'original ? Et surtout, que deviennent les corps rendus inutiles ?

Au début, ce n'est qu'une simple opération chirurgicale pour sauver un enfant victime d'une tumeur au cerveau ; mais voilà que l'expérience prend des allures de cauchemar quand des milliers de personnes se réveillent dans la tête dun jeune patient. Ah, que de raisons d'être heureux !

Le message est parvenu sur Terre : il existe quelque part, sur une planète océane, une civilisation intelligente. Et si ce message était destiné aux dauphines plutôt qu'aux humains ?

Greg Egan, né en 1961, n’a eu besoin que de dix ans, quarante nouvelles et cinq romans, pour faire exploser les thématiques de la science-fiction. Ce précurseur venu du pays des kangourous est notamment l’auteur de La Cité des permutants. Mais (comme tant d’autres) c’est dans le domaine de la nouvelle qu’il impose la pleine et entière puissance de son talent. Au sommaire de ce numéro deux récits de cet auteur et une longue étude de Philippe Boulier pour comprendre pourquoi la science-fiction n’est plus la même depuis l’arrivée de Greg Egan.

Michael Rheyss, Laurent Queyssi et À l’image des dinosaures de James Patrick Kelly (prix Hugo 1996), complètent cette sélection.

Les auteurs d’aujourd’hui et de demain animent Étoiles Vives ! L’anthologie 100 % rêve et dépaysement.

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Étoiles vives 6

Étoiles vives 6

Un nouveau groupe vient d'arriver dans les bacs des disquaires : Plan Ten, dont le succès est phénoménal, surtout depuis que certaines autorités assurent que leur musique s'avère dangereuse pour la santé mentale...

Un écrivain pour la jeunesse aperçoit un ange sur un banc, en plein San Francisco. S'ensuit une quête de l'amour éternel, une poursuite à travers l'une des plus belles villes du monde.

Et si une nouvelle race dominante apparaissait sur Terre, prenant racines dans les meurtres qui ont ensanglanté Londres en 1888 ; qu'arriverait-il aux sociétés modernes ? Pourraient-elles lutter contre des êtres qui ont assimilé l'astuce fondamentale du cancer ?

En l'Art Un, notre armada d'un million d'astronefs est arrivée pour coloniser et revendiquer pour patrie l'oeil de cette sauterelle géante sur laquelle nous vivons désormais. C'était une entreprise probablement impossible, condamnée à l'avance. Mais nous étions alors une race jeune et vigoureuse...

Andrew Weiner, auteur né en Angleterre mais vivant au Canada a signé deux romans (dont un à paraître chez Bifrost/Étoiles Vives) et une bonne cinquantaine de nouvelles. Ses textes, dans la grande tradition de Theodore Sturgeon et Fredric Brown, explorent toujours avec humour et tendresse les notions d'altérité, de succès, de folie. Deux récits, un entretien et une bibliographie commentée vont vous permettre de faire réellement connaissance avec cet auteur attachant.

Des récits de Mike Conner (Chien d'aveugle, prix Nebula), André-François Ruaud, Brian Hodge et une nouvelle hallucinée de Michael Swanwick : Sauterelle, notre mère, complètent cette sélection.

Les auteurs d'aujourd'hui et de demain animent Étoiles Vives ! L'anthologie 100 % rêve et dépaysement.

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