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Pierre-Paul DURASTANTI

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Bifrost n° 19

Bifrost n° 19

« Thomas se réveille dans l'antre de Maneki Neko. Il est couché sur le lit moisi de cette garce blottie contre lui, tout contre.

Il essaye de se lever.

Aouch !

Il a mal à l'arcade sourcilière — il touche : c'est recousu sur au moins deux centimètres. Il a mal aux dents — il plonge ses doigts dans sa bouche : extrait un bout de molaire de sa mâchoire maltraitée.

Il a mal au flanc droit — il caresse la plaie : compte au moins treize points. Il reconnaît sa façon particulière de faire des points.

Maneki Neko — nue, le sexe rasé avec soin au point de ressembler à celui d'un bébé — lui murmure à l'oreille :

« Tout à l'heure, à l'Arène, tu as été incroyable, tu as tué ton adversaire, cet acteur que tu détestais tant, avec... une rage magnifique.

— Tué ? Un acteur ? Quel acteur... »

Elle pose ses doigts sur son flanc meurtri pianotant doucement sur les points douloureux.

« J'adore les cicatrices, les points de suture, la chair bombée par l'infection, les tatouages aussi, mais dans le cas qui nous concerne ce n'est pas le plus important.

— C'est quoi le plus important ?

— Ce que j'ai mis à l'intérieur de ton corps. »

Elle prend le bol et lui montre.

Du riz ?

II regarde avec plus d'attention et s'aperçoit que ce qu'il a pris pour du riz bouge, grouille. »

Bienvenue sur le Dirty Boulevard de Thomas Day et en route pour la joie !

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Bifrost n° 18

Bifrost n° 18

« Au réveil, Philip K. s'aperçut que, d'humain symétrique, bilatéral et pas trop vilain d'aspect, il s'était métamorphosé pendant la nuit en... corps planétaire arrondi orbitant autour d'une étoile rouge gigantesque et translucide. En Fait, par simple auto-perception, par l'aura globale projetée dans les graines de sa conscience, Philip K. conclut qu'il était devenu une tomate. Une tomate comparable, en dimension et en masse, à la planète Mars. »

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la plus fascinante des œuvres de S-F dans un dossier exceptionnel. Car s'il est, en matière de science-Fiction, une œuvre à clés, c'est bien celle de Philip K. Dick. Entrez dans l'univers du créateur de Blade Runner avec un guide de lecture, quatre études poussées, deux interviews, et trois nouvelles d'écrivains qui, chacun à leur façon, cocasse ou terrifiante, rendent hommage à l'une des plus grandes figures littéraires du XXe siècle.

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Bifrost n° 16

Bifrost n° 16

« Je m'appelle Rohr Furland. Pour le meilleur et pour le pire, je suis astronaute, comme mon père et ma mère avant moi. Tradition familiale, quoi.

[...] Je vis le jour dans le luxe d'un deux-pièces sous Tycho pendant le premier anniversaire de l'indépendance de la Fax. On m'a raconté que mon père avait célébré l'événement en se saoulant au picrate lunaire et en baisant la sage-femme qui m'avait mis au monde.

[...] Tout cela fit de moi un corniaud, un vrai fils de bâtard, accoutumé aux bouteilles d'air et à l'apesanteur avant d'être sorti des couches. Pour mes seize ans, je reçus ma carte du syndicat et le conseil de trouver du travail ; deux semaines avant mes dix-huit ans, la navette de BOT où je venais juste d'engager comme manutentionnaire se posa sur une piste de Galveston et, avec l'aide d'un exosquelette, je marchai sur la Terre pour la première fois. J'y passai une semaine, le temps de me casser le bras droit en chutant sur un trottoir à Dallas, de perdre ma virginité dans un claque d'El Paso, et de me taper une vilaine crise d'agoraphobie face aux vastes étendues du Texas. Merde au berceau de l'humanité : je rembarquai pour la Lune à la première occasion et fêtai mes dix-huit ans avec un gâteau d'anniversaire dépourvu de bougies. »

Allen Steele, auteur américain né à Nashville en 1958, a publié six romans et une quarantaine de nouvelles. Généralement présenté comme un écrivain de hard science, il n'en est pas moins un extraordinaire conteur : en témoigne cette Mort du capitaine Futur, court roman de space opéra au ton ironique qui lui valut le très prestigieux prix Hugo en 1996.

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Bifrost n° 15

Bifrost n° 15

« Tel était le message de cette petite démonstration. Non pas la solidité du produit, mais son inéluctabilité. Le public avait assisté à la fin d'une ère et, même s'il l'ignorait, moi, je le savais, et c'est ce qui comptait. L'être humain, du point de vue physique, était sans valeur. Il n'y avait plus rien dont il fût capable que la technique ne pût accomplir en mieux. Le nombre de perdants venait à l'instant de doubler, de tripler, d'atteindre son maximum. Ce qu'acclamaient les idiots du parterre n'était autre que la mort de leur avenir. Je me levai, et je l'acclamai avec eux. »

Michael Swanwick, l'un des auteurs américains les plus engagés de sa génération, lauréat du prix Hugo 1999 catégorie short story, signe ici un texte coup de poing d'une précision glaçante, d'une extrême lucidité ; une science-fiction mêlée d'horreur ou le monde des vivants pourrait bien être balayé par celui des cadavres.

Bienvenue en demain, bienvenue dans La Vie des morts..

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