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Les critiques de Bifrost

Starborne

Starborne

Robert SILVERBERG
J'AI LU
6,00 €

Bifrost n° 2

Critique parue en juillet 1996 dans Bifrost n° 2

« Nous avons un petit problème. Nous sommes tous à l'extérieur et nous semblons souffrir d'une sorte de dépression collective. Sans raison apparente. C'est venu connue ça. Depuis l'instant où nous avons atterri. Comme si cet endroit était… hanté. »

Ooouh Un nouveau Silverberg éveille toujours une forte curiosité, même si à plusieurs reprises le pire était récemment au rendez-vous. C'est malheureusement le cas avec Starborne. Parce que très honnêtement, au cours de cette quête d'une planète habitable, pour l'humanité, l'ennui profond dispute à l'agacement croissant l'envie furieuse d'envoyer le volume rejoindre les anges qui chantent au fond des soleils.

Durant une première partie, d'une banalité affreuse, on assiste à la chronique navrante des vagues préoccupations et coucheries de l'équipage, avec en prime les angoisses de la jumelle télépathe dont les transmissions à destination de la Terre sont parasitées (comme si un pareil équipage n'était pas préparé à se débrouiller seul pendant un petit bout de temps). La mesure est comble lorsque, à ma stupeur grandissante, le capitaine (qui vient d'un monastère, mais ça n'excuse rien) demande, à l'expédition sur une planète étrangère et hostile, de rapatrier le corps d'un des membres décédé en des circonstances suspectes, tout en justifiant son ordre par la nécessité de récupérer des organes pour leur banque !!! Et une autopsie ? Et les sacrements ? Et la dignité humaine? Je vous épargne la fin. Silverberg ne semble avoir écrit cette histoire que pour remplir des pages blanches, sans se soucier d'avoir des choses à dire, ni de les dire avec rigueur et en profondeur.

À oublier.

David SICÉ

Ça vient de paraître

Scientifiction – La Physique de l'impossible

Le dernier Bifrost

Bifrost n° 113
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