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Les critiques de Bifrost

Douce Apocalypse

Douce Apocalypse

James FLINT
AU DIABLE VAUVERT
196pp - 19,00 €

Bifrost n° 37

Critique parue en janvier 2005 dans Bifrost n° 37

Moi, j'aime bien Le Diable Vauvert. Voilà un éditeur indépendant qui fait des choix. Des vrais. Qui nourrit une politique d'auteurs. Qui propose (souvent) des textes inattendus et passionnants. Et quand on regarde le catalogue du Diable, on sait de suite que l'amateur d'Imaginaire trouvera ici de quoi se sustenter, et de jolie manière — Aguilera, Gaiman, Gibson, Brite… Bref, moi, j'aime bien Le Diable Vauvert.

Quant au jeune James Flint (il est né en 1968), pour tout dire, il faut bien avouer que son premier roman, Habitus, m'avait laissé sur le cul, et pas qu'un peu — ce qui ne signifie pas qu'il soit exempt de défauts, loin de là…

Enfin quoi, autant dire que c'est avec pas mal d'impatience et un peu plus qu'un a priori positif que j'ai ouvert Douce apocalypse, premier recueil de notre auteur (ceci étant, et avec le recul, en voyant le sous-titre du bouquin, « Douze récits pour le nouveau millénaire », j'aurais peut-être dû me méfier…).

Ainsi donc, deux heures, douze récits ( ?) et 180 pages plus tard, j'aime autant vous dire que je ne suis pas mécontent de ne pas avoir eu à payer pour lire pareil truc.

Premier constat : si on entend par recueil un ouvrage qui réunit des nouvelles, c'est-à-dire des histoires, Douce apocalypse n'en est pas un. Plutôt un assemblage de textes épars (chroniques satiriques pour l'essentiel — un seul des douze textes, « Rêves d'un futur parfait », méritant finalement le nom de nouvelle, texte qui a été repris dans le dernier numéro de la revue Galaxies ; on se demande bien pourquoi) destiné à tracer une cartographie du monde d'aujourd'hui tout en évoquant ce qu'il pourrait être demain.

Second constat : l'auteur énonce des évidences comme d'autres enfilent des perles : l'exercice est vain, ennuyeux, voire pénible.

Troisième constat : que reste-t-il du bouquin après l'avoir refermé ? Rien. C'est bien simple, j'ai feuilleté le livre quelques semaines après l'avoir lu : j'en avais oublié les deux tiers…

Douce apocalypse est un livre concept, mode et tendance. Parfois drôle, globalement ennuyeux, remplis de pas grand-chose et vide de beaucoup ; une déception réelle à un prix prohibitif. À oublier, ce qui sera fort simple ; voyez, c'est déjà fait…

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