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Jean-Philippe DEPOTTE

Photo de Jean-Philippe DEPOTTE

Né à Lille en 1967, scientifique de formation mais passionné d’histoire et de littérature, Jean-Philippe Depotte est un auteur français. Il a été programmeur, inventeur, éditeur de méthodes de langues et directeur de production de jeux vidéo.

Les Démons de Paris est son premier roman ; suivis de Le crâne parfait de Lucien Bel et de Les jours étranges de Nostradamus.

Source : www.salondulivreidf.fr

Disponible   À paraître   Bientôt épuisé   En réimpression   Épuisé

Bifrost HS : la science-fiction en bande dessinée

Bifrost HS : la science-fiction en bande dessinée

La revue des mondes imaginaires fait péter les bulles pour ses 20 ans : de Flash Gordon aux univers Marvel, d’Aldébaran aux Watchmen en passant par Lone Sloane et Akira : découvrez les univers de la bande dessinée de science-fiction dans un hors-série encyclopédique tout en couleurs !

Épuisé  

Bifrost n° 72

Bifrost n° 72

La fête foraine était arrivée comme un vent d’octobre, comme le vol noir d’une chauve-souris sur le lac glacial, dans un concert nocturne d’os entrechoqués, de plaintes, de soupirs et de murmures tout le long des toiles de tentes battues par une pluie sombre. Elle devait rester un mois durant au bord du lac aux eaux grises et agitées, sous un ciel de plomb traversé d’orages de plus en plus violents. C’était la troisième semaine, un jeudi, au crépuscule, et les deux garçonnets longeaient les berges du lac dans le vent froid.

« Allez, tu vas pas me faire croire ça, disait Peter.
– Viens, je vais te montrer », dit Hank.

Soulevant des plumets d’eau pulvérisée dans le sable brun du rivage fouetté par les vagues, ils coururent jusqu’au champ de foire.

Il avait plu. La fête foraine sommeillait, déserte, auprès du lac clapotant, sans personne pour acheter des tickets aux guichets noirs écaillés ou espérer gagner les jambons salés aux roues gémissantes de la loterie. Pas le moindre phénomène sur les grands tréteaux. L’allée centrale n’était occupée que par le vent qui faisait claquer les tentes grises comme de gigantesques ailes préhistoriques.

Ray Bradbury
La Grande roue

11,00 €   Ajouter au panier

Bifrost n° 72

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La fête foraine était arrivée comme un vent d’octobre, comme le vol noir d’une chauve-souris sur le lac glacial, dans un concert nocturne d’os entrechoqués, de plaintes, de soupirs et de murmures tout le long des toiles de tentes battues par une pluie sombre. Elle devait rester un mois durant au bord du lac aux eaux grises et agitées, sous un ciel de plomb traversé d’orages de plus en plus violents. C’était la troisième semaine, un jeudi, au crépuscule, et les deux garçonnets longeaient les berges du lac dans le vent froid.

« Allez, tu vas pas me faire croire ça, disait Peter.
– Viens, je vais te montrer », dit Hank.

Soulevant des plumets d’eau pulvérisée dans le sable brun du rivage fouetté par les vagues, ils coururent jusqu’au champ de foire.

Il avait plu. La fête foraine sommeillait, déserte, auprès du lac clapotant, sans personne pour acheter des tickets aux guichets noirs écaillés ou espérer gagner les jambons salés aux roues gémissantes de la loterie. Pas le moindre phénomène sur les grands tréteaux. L’allée centrale n’était occupée que par le vent qui faisait claquer les tentes grises comme de gigantesques ailes préhistoriques.

Ray Bradbury
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